Histoires de fabriques
Ils sont gris, déserts, souvent délabrés, la végétation brisant planchés et plafonds. Les restes dusines, de fabriques, dentrepôts rythment les paysages urbains roumains, vestiges de temps révolus, dindustrialisation graduelle ou forcée. Que lon sen souvienne avec nostalgie, effroi ou indifférence, ces bâtiments gênent le plus souvent. Finissant par être démolis pour le plus grand nombre, ces bâtiments laissés en friche, à travers la Roumanie, retrouvent rarement une nouvelle vie, culturelle ou non. Une cartographie alternative des anciens espaces industriels dune ville et de sa région – tel a été lenjeu du projet « Histoires de fabriques de Timisoara », une recherche photographique, artistique et historique ayant abouti à une exposition provocatrice, qui peut être vue, ce mois-ci, dans cette grande ville de louest de la Roumanie. En définitive, pourquoi garder cette catégorie dhéritage architectural? Y a-t-il vraiment de la beauté dans lanodin et lutilitaire? Pourquoi la reconversion des friches industrielles roumaines est souvent évitée?
Andrei Popov, 10.03.2016, 17:58
Ils sont gris, déserts, souvent délabrés, la végétation brisant planchés et plafonds. Les restes dusines, de fabriques, dentrepôts rythment les paysages urbains roumains, vestiges de temps révolus, dindustrialisation graduelle ou forcée. Que lon sen souvienne avec nostalgie, effroi ou indifférence, ces bâtiments gênent le plus souvent. Finissant par être démolis pour le plus grand nombre, ces bâtiments laissés en friche, à travers la Roumanie, retrouvent rarement une nouvelle vie, culturelle ou non. Une cartographie alternative des anciens espaces industriels dune ville et de sa région – tel a été lenjeu du projet « Histoires de fabriques de Timisoara », une recherche photographique, artistique et historique ayant abouti à une exposition provocatrice, qui peut être vue, ce mois-ci, dans cette grande ville de louest de la Roumanie. En définitive, pourquoi garder cette catégorie dhéritage architectural? Y a-t-il vraiment de la beauté dans lanodin et lutilitaire? Pourquoi la reconversion des friches industrielles roumaines est souvent évitée?
Nouvel épisiode de la série patrimoine de RRI en français, avec Floriane Spinetta, artiste photographe, auteure (avec lhistorien Aymeric Jeudy) de cette recherche sur les « Histoires de fabriques de Timisoara »; Ingrid Diac, chargée de mission culture et communication à lInstitut français de Timisoara, organisateur de cette résidence artistique et scientifique; Stejara Timis, architecte, spécialiste du patrimoine industriel.