En français depuis à 80 ans
80 ans. Prononcez à haute voix juste ce chiffre, cet âge, devant une assistance et observez celle-ci. Dans certains yeux vous verrez l’ombre d’une crainte, celle de la version pessimiste de la vieillesse. Sur nombre de lèvres, vous allez toutefois voir des sourires, de toutes sortes, mais vous remarquerez, sans doute, ceux qui mêlent dans un même geste un brin de nostalgie, d’admiration et d’envie. Si, pour un être humain, souffler ses 80 bougies c’est faire tout de même un petit effort physique, nous avons quelqu’un à Bucarest qui balaye d’un revers de main des mots d’esprit tels « les jeunes vont en bande, les adultes par couples et les vieux tout seuls ». Aujourd’hui, c’est l’anniversaire des 80 ans de l’Institut français de Bucarest et RRI Spécial amène la fête chez vous, en Roumanie et dans le monde. Nous allons passer près d’une heure ici, entre les murs de la villa du 77 boulevard Dacia, maison que certains surnomment « la dame blanche aux yeux bleu ». Mais plus que de murs et d’institutions, il sera question de l’état d’esprit que les Roumains associent à l’Institut Français.
Andrei Popov, 02.11.2016, 19:11
Débat avec Christophe Gigaudaut, directeur général de l’Institut français de Roumanie, Irina Petrescu, directeur délégué de l’Institut français de Bucarest, Richard Edwards, auteur du livre « Bucarest 77 boulevard Dacia — une histoire franco-roumaine » (en français, aux Editions Non-Lieu, et en roumain, chez Humanitas), Alexandra Ilina, étudiante, Ileana Taroi, journaliste.