Zalău
Sise dans le nord-ouest de la Roumanie, cette ville a été habitée depuis plus de cinq mille ans, à en croire les découvertes archéologiques de ces dernières décennies.
Ana-Maria Cononovici, 31.01.2025, 10:46
Une ville habitée depuis 5 millénaires
Nous nous rendons aujourd’hui dans le nord-ouest de la Roumanie, dans une ville qui, d’après les découvertes archéologiques de ces dernières décennies, est habitée depuis plus de cinq mille ans : Zalău. Cette dernière se trouve dans le département de Sălaj, dans une région montagneuse qui a conservé sa fraîcheur et veille depuis toujours sur les vestiges du passé.
Bianca Pop, coordinatrice du Centre national d’information et de promotion touristique de Zalău :
« Bienvenue au cœur du pays de Silvanie, dans les contreforts des monts Meseș, où se trouve la ville de Zalău. Les monts Meseș constituent l’extrémité nord-est des monts Apuseni. Zalău est également l’une des plus anciennes villes documentées de Roumanie. C’est le chef-lieu du département de Sălaj. Au Moyen-âge, le souverain hongrois Matthias Corvinus, a laissé en héritage une ville connue pour son marché et le savoir-faire de ses artisans potiers, dont les ouvrages ont fait la renom de la ville de Zalău aux 18e et 19e siècles. Aujourd’hui, le centre historique a été restauré, il a gardé sa splendeur d’antan, mais on peut dire que son nouveau look s’inspire de celui des grandes villes européennes, puisqu’une zone piétonne a récemment été créée dans le vieux centre. On y trouve à la fois un nouvel élan plus contemporain qui reflète néanmoins harmonieusement le passé de la ville, combinant la beauté des vieilles bâtisses, le panache des monuments historiques, des lieux de culte et des musées qui ont été remis au goût du jour et nous font remonter le temps grâce à la technologie numérique. Comme je le disais, le centre historique doit son charme à un certain nombre de monuments et d’ensembles architecturaux, conçus dans des styles néo-baroque, éclectique, classique ou encore sécessionniste. »
Les attractions culturelles de Zalau
Le musée départemental d’histoire et d’art et la galerie d’art « Ioan Sima » sont les principales attractions de la ville. Zalău est également fière de sa bibliothèque, créée au sein du Collège réformé, qui compte plus de 40 000 volumes, dont la plupart sont des livres rares ou uniques.
Bianca Pop, coordinatrice du Centre national d’information et de promotion touristique de Zalău a gentiment accepté de nous faire faire une petite visite :
« Commençons notre visite par l’un des joyaux culturels de Zalău, le bâtiment Transylvanie. Ce dernier se trouve sur la place Iuliu Maniu, du nom du grand historien de Zalău qui contribua à la Grande Union. Vous avez ici sous les yeux l’un des plus beaux morceaux du patrimoine culturel de la ville, à côté duquel vous pouvez aussi admirer d’autres superbes édifices comme l’Hôtel de ville, le bâtiment du département de la culture, celui du collège national de Silvanie et bien d’autres encore. Parmi les édifices religieux, également considérés comme des monuments historiques, on trouve de vieilles églises du milieu du XIXe siècle, dont l’église réformée catholique romaine, du début du XXe siècle, deux églises, une ancienne gréco-catholique devenue orthodoxe et une autre orthodoxe. Pour nous et pour les touristes en visite, les montagnes de Mezeș permettent quant à elles de belles escapades pour changer d’air et oublier le tumulte de la ville. Ici, on fait le plein d’énergie, on respire l’air frais et pur des alentours et on profite de la grande tranquillité. Vous avez aussi la possibilité de faire des randonnées, car il existe trois sentiers balisés. »
Une gastronomie alléchante
Les voyageurs peuvent évidemment aussi faire vibrer leur papilles en dégustant les spécialités locales telles que le bacon, les saucisses, les sarmalele, mais aussi des desserts tels que les beignets et les célèbres tartes sucrées à la farine de maïs, préparées selon une recette spécifique du Sălaj. Alors n’hésitez plus si vous avez besoin de changer d’air, Zalău vous tend les bras ! (trad. Charlotte Fromenteaud)