Vama Veche
Vama
Veche est un petit village en Roumanie, situé sur la côte sud de la mer Noire,
à moins d’un kilomètre de la frontière bulgare. C’est un endroit qui attire les
jeunes en quête de mer, de soleil, de bonne musique et de fêtes nocturnes sur
la plage. Cependant, cet endroit attire également ceux qui, il y a de
nombreuses années, se sentaient libres sur la plage presque sauvage, dans une ambiance
« flower power », adaptée bien sûr à la réalité roumaine. Vu que Vama Veche
(traduction : « vieille douane ») est une localité frontalière,
l’accès des visiteurs y était limité. Pourtant, dans les années 1970, des
enseignants de l’Université de Cluj ont commencé à passer leurs vacances dans
ce village de pêcheurs, séjournant dans les modestes maisons des habitants. Contrairement
aux hôtels des stations balnéaires de la mer Noire qui ont été conservés même
après la chute du régime communiste, presque toutes les maisons de Vama Veche
ont été démolies en 1988, un an avant la Revolution anticommuniste roumaine de
1989, sur ordre des autorités de Bucarest.
Ștefan Baciu, 08.09.2023, 10:01
Vama
Veche est un petit village en Roumanie, situé sur la côte sud de la mer Noire,
à moins d’un kilomètre de la frontière bulgare. C’est un endroit qui attire les
jeunes en quête de mer, de soleil, de bonne musique et de fêtes nocturnes sur
la plage. Cependant, cet endroit attire également ceux qui, il y a de
nombreuses années, se sentaient libres sur la plage presque sauvage, dans une ambiance
« flower power », adaptée bien sûr à la réalité roumaine. Vu que Vama Veche
(traduction : « vieille douane ») est une localité frontalière,
l’accès des visiteurs y était limité. Pourtant, dans les années 1970, des
enseignants de l’Université de Cluj ont commencé à passer leurs vacances dans
ce village de pêcheurs, séjournant dans les modestes maisons des habitants. Contrairement
aux hôtels des stations balnéaires de la mer Noire qui ont été conservés même
après la chute du régime communiste, presque toutes les maisons de Vama Veche
ont été démolies en 1988, un an avant la Revolution anticommuniste roumaine de
1989, sur ordre des autorités de Bucarest.
Adrian Voican, un des
premiers investisseurs à Vama Veche, se souvient de ses débuts :
« Vama Veche, telle que nous l’avons connue pour
la première fois dans les années 90, était incroyable. C’était un village avec
seulement quelques maisons, si bien qu’on pouvait les compter sur les doigts
d’une seule main. La station était en fait une plage immense et déserte. On avait
du mal à croire que cela se trouvait sur la côte roumaine, quand on connaissait
l’affluence des autres stations balnéaires populaires. On avait aussi du mal à
croire qu’une plage aussi généreuse était à la disposition de quiconque s’y arrêtait.
Pour moi, ce fut un véritable coup de foudre et je suis devenu un des premiers
investisseurs. Au début, on faisait des travaux parmi des oies, des chardons et
des tournesols. Je me souviens toujours du très beau champ de tournesols. A
cette époque du début, la plupart de ceux qui venaient pour y passer leurs
étaient des habitants de Cluj (centre) – des gens instruits, des intellectuels,
des écrivains, des artistes. »
Au début des années 90, qui
disait Vama Veche disait « poisson grillé », « hébergement chez l’habitant »,
« nuits sous la tente sur la plage », ou encore « artistes qui
chantaient pour ceux qui se rassemblaient autour d’eux ». Petit à
petit, des terrasses avec de longues tables en bois et de nouveaux logements ont
vu le jour. Puis, quelques années en seulement, on a passé à l’organisation des
festivals de rock et de jazz. Bref, Vama Veche a connu de nombreuses
transformations. Dans l’ancien village de pêcheurs, l’asphalte a été posé, un
réseau d’eau potable et d’assainissement a été installé, et des zones de plage
ont été aménagées. N’empêche, Vama Veche conserve encore cette atmosphère
d’antan qui attire les jeunes et les nostalgiques.
Adrian Voican nous en
dit davantage :
« Nous y retrouvons une émotion et une liberté qui n’existe nulle part
ailleurs ; une liberté aux côtés du ciel, du sable et de la mer infinie. Et
même si elle n’est pas infinie, c’est ainsi que nous la ressentons. Nous avons vraiment
essayé de faire les choses différemment là-bas. C’est comme ça que l’on a
décidé de mettre en place cette coutume du « Boléro » de Ravel qui
résonne dans toutes les enceintes de la plage au lever du soleil. À l’époque,
après que tout le monde était allé voir le lever du soleil – l’attraction
principale de Vama Veche – on essayait de trouver un moyen pour déterminer les
touristes à ‘arrêter boire un café en terrasse. C’est alors que nous avons décidé
de mettre de la musique classique, ce qui était quelque chose de complètement
inattendu. Une habitude s’est créée et une tradition s’est ainsi instaurée avec
le Boléro de Ravel au lever du soleil. »
À Vama Veche, des
maisons de vacances et différentes structures d’hébergement ont été mises en
place, mettant à disposition des vacanciers environ 2 800 places d’accueil. Adrian
Voican conclut :
« Maintenant, la station est animée l’hiver
comme l’été ! À partir du 1er mai, les touristes viennent à Vama Veche avec un
énorme désir de plage, de musique et de vie nocturne. Et il ne s’agit plus
seulement de jeunes. Les jeunes d’antan sont mariés, ils ont eu des enfants.
Ils ont peut-être eu de belles histoires d’amour à Vama Veche et ils viennent maintenant
avec leurs enfants pour assister ensemble au fameux lever du soleil. »
Voilà, l’invitation a été lancée !
En espérant vous avoir convaincu de visiter la célèbre station de Vama Veche, à
bientôt avec une nouvelle destination !
(Trad. Rada Stănică)