Vacances à cheval en Roumanie
Notre invité d’aujourd’hui propose depuis longtemps aux touristes des randonnées équestres sur les crêtes de montagnes. Là-haut, c’est l’âme qui voyage. Là-haut, le temps s’écoule doucement et la technologie du IIIe millénaire n’a pénétré que par endroits dans un monde rural qui a gardé intacte sa beauté et son authenticité. C’est comme si l’on visitait un musée vivant du village — est d’avis Mugur Pop.
Daniel Onea, 01.01.2014, 13:00
Notre invité d’aujourd’hui propose depuis longtemps aux touristes des randonnées équestres sur les crêtes de montagnes. Là-haut, c’est l’âme qui voyage. Là-haut, le temps s’écoule doucement et la technologie du IIIe millénaire n’a pénétré que par endroits dans un monde rural qui a gardé intacte sa beauté et son authenticité. C’est comme si l’on visitait un musée vivant du village — est d’avis Mugur Pop.
Hauts sommets, petits sentiers se glissant à travers les pentes escarpées, rivières, cascades, grottes, villages parsemés sur le flanc des montagnes, traditions conservées depuis des centaines d’années, nourriture bio, vins délicieux — voilà ce qui peut faire de la Roumanie votre destination de vacances à cheval. A quelques conditions près. Mugur Pop :
« Il faut être très conscient et très préparé pour respecter la discipline équestre, car si l’on fait une randonnée à pied, sac au dos, ce n’est pas facile, mais on gère tout seul la situation, alors que là, on a un partenaire dont on dépend. Il faut faire attention et le prendre en compte, car c’est lui qui vous porte et c’est avec lui que vous souhaitez arriver au bout de votre voyage dans les meilleures conditions. Malheureusement, c’est ce qui fait de ce genre de tourisme une niche élitiste : il faut être bon cavalier. Il y a, certes, des programmes pour débutants, mais en général je ne les recommande pas, car ils provoquent des frustrations. Les gens peuvent avoir de grandes attentes et s’ils échouent, ils sont déçus et c’est une chose à éviter. Dans le tourisme écologique, le plus important est de satisfaire le client. Si je leur vends un leurre, eh bien, ce leurre me coûtera cher. »
Tourisme écologique ou tourisme rural ? Quelle est la différence, Mugur Pop ? « Les différences ne sont pas très grandes. Le tourisme écologique est un tourisme pratiqué au sein de la nature, un tourisme responsable, un tourisme orienté vers les richesses de la nature, vers les traditions, vers les produits et les services locaux. C’est un tourisme qui prend en compte les communautés et favorise la conservation et le développement de la zone en question. Une partie de ce que nous gagnons doit retourner aux communautés impliquées dans nos programmes. »
Quand, Mugur Pop, avez-vous découvert votre passion pour les chevaux ? « Un peu tôt, trop tôt, même. Ce genre de passion naît dans les années de la petite enfance, quand on rêve de monter les chevaux que l’on souhaiterait avoir, car à cet âge-là, les contes de fées et les légendes enflamment l’imagination. Et puis, une fois commencée, cette histoire ne finit jamais. Mes parents n’ont jamais eu de chevaux. D’ailleurs j’ai passé mon enfance en ville. C’est un paradoxe. En échange, je peux vous dire que sur les armoiries de ma famille, originaire de la contrée de Sălaj, figurent un cheval blanc et un cavalier muni d’une lance. Quelle en est la signification ? Nous le saurons, peut-être, un jour. »
Quels sont vos programmes les plus importants ? « A cheval dans les Montagnes du Ponant », « A cheval dans les Carpates », « A cheval dans la nature » — ce dernier est un programme destiné aux enfants des écoles primaires de Cluj. Enfin « L’école de la nature ». Au printemps 2014, nous lanceront « L’Ecole de la Terre », un programme par lequel des enfants entreront directement en contact avec le monde des plantes. En fait, tous ces programmes sont liés, car ils portent tous sur l’homme et la nature, sur les chevaux, sur une plus large compréhension des sens profonds de la vie. »
Les Roumains ont toujours porté au cheval une grande affection. On retrouve cet animal dans toutes leurs ballades, dans leurs contes à caractère mythologique, où le cheval qui se nourrit de braises ardentes aide le héros — le Prince charmant — dans toutes les épreuves qu’il doit passer. Légendes, contes de fées et histoire vraie rendent le voyage aux côtés de Mugur Pop encore plus séduisant. (trad.: Dominique)