Timișoara
Distante de près de 700 km par rapport à 13 capitales européennes, cette ville roumaine a toujours été connectée aux valeurs culturelles du vieux continent. En vue de l’événement de 2021, on a déjà commencé à établir des itinéraires touristiques à thème, qui permettront aux visiteurs de se promener dans des endroits jadis couverts d’eau ou de découvrir des histoires d’amour cachées derrière des fenêtres fermées.
Ștefan Baciu, 18.12.2019, 14:36
Distante de près de 700 km par rapport à 13 capitales européennes, cette ville roumaine a toujours été connectée aux valeurs culturelles du vieux continent. En vue de l’événement de 2021, on a déjà commencé à établir des itinéraires touristiques à thème, qui permettront aux visiteurs de se promener dans des endroits jadis couverts d’eau ou de découvrir des histoires d’amour cachées derrière des fenêtres fermées.
Bien des légendes séculaires parlent du passé de cette cité. Peu nombreux sont ceux qui savent par exemple que l’Eglise des moines piaristes, installés à Timisoara au XVIIIe siècle, fait partie d’un monastère où l’impératrice Marie-Thérèse d’Autriche avait assisté à une messe. En 1809, quand Napoléon est entré dans la capitale de l’empire autrichien, Vienne, la couronne impériale a été ramenée à Timisoara et cachée au sous-sol de cette église.
Dans la saison froide, les visiteurs tombent sous le charme du marché de Noël, organisé au centre-ville. Ludovic Satmari, guide touristique, nous en parle : « Ouvert, comme d’habitude, le 1er décembre, le marché de Noël, plus grand que celui de l’année dernière, s’étale entre deux des trois Places du centre ville. Les visiteurs s’arrêtent Place de la Victoire devant les maisonnettes en bois, histoire de dénicher un cadeau ou de déguster les meilleures spécialités culinaires. La scène montée au milieu de cette Place, accueille maintes activités artistiques. A deux minutes de là, s’ouvre la Place de la Liberté avec plein d’attractions pour les petits et non seulement : une patinoire, un carrousel, de petits trains, une maisonnette – atelier où l’on peut faire et peindre des objets en céramique. »
Le centre de la ville concentre un nombre impressionnant de palais et d’hôtels particuliers qui gardent leur cachet. En matière de style architectural, c’est le baroque viennois qui domine, ce qui explique pourquoi Timisoara est également appelée la « petite Vienne ». On y retrouve des édifices d’autres styles plus tardifs, tels le Néo-byzantin et l’Art Nouveau. Les touristes ne manqueront pas de visiter les magnifiques palais Lloyd, Neuhausz, Marbl, Dauerbach, Loffler, Hilt-Vogel, Szecheny, Weiss ou encore l’édifice de la Chambre de commerce et d’industrie. Dans leur grande majorité, ces bâtiments abritent de nos jours restaurants, institutions ou boutiques en tout genre.
Timişoara a une intense vie culturelle, affirme notre interlocuteur, Ludovic Satmari : « Si vous êtes de passage à Timişoara, vous pouvez profiter des programmes pour enfants offerts par l’Opéra, par l’Orchestre philharmonique, les théâtres magyar, allemand ou le théâtre Merlin. Tout cela en dehors de maints autres évènements qui se déroulent en cette période de l’année. »
Vers la fin 2018, entrait dans le circuit touristique la plus ancienne centrale hydraulique fonctionnelle d’Europe. Construite en 1910 par l’architecte en chef de la ville à cette époque-là, l’ingénieur Laszlo Szekel, elle est ouverte au public tous les dimanches, de 10h à 16h. L’ensemble des »Turbines » est considéré par les connaisseurs comme la plus importante création d’architecture industrielle réalisée à Timisoara dans le style des années 1900, à savoir la Sécession viennoise.
Voilà pour ce tour d’horizon de la ville de Timisoara. A bientôt pour la découverte d’autres endroits touristiques de Roumanie! (Trad. Mariana Tudose)