Timişoara
Nous vous invitons aujourd’hui vous laisser tenter par un petit tour dans l’ouest du pays, dans une ville cosmopolite, et distante de près de 700 km par rapport à pas moins des 13 des capitales européennes. Il s’agit bien de Timişoara, cette ville dont le nom était ressassé inlassablement par toutes les agences de presse et par les chaînes de télévision du monde entier, durant les jours de la révolution de décembre 1989, qui mirent un terme au régime communiste en Roumanie. Mais Timişoara est aussi une ville de vieille histoire, ancrée dans la géographie à la fois réelle et fantasmée de la Mitteleuropa. C’est à Timisoara qu’a été fondée la première brasserie, en 1718. Et il s’agit toujours de Timisoara, première ville européenne électrifiée, ou encore première ville, de Roumanie cette fois, où sera mis en fonction le premier tramway électrique, en 1899.
Le centre de la ville, connu sous le nom de Piața Victoriei, la Place de la Victoire, ou la Place de l’Opéra, concentre un nombre impressionnant de palais et d’hôtels particuliers au cachet bien distinct. C’est la zone du centre ville, dont les limites actuelles sont définies par le Palais de la Culture et par la Cathédrale métropolitaine. L’imposant baroque viennois ressurgit de partout, en toile de fond, alors que les styles plus tardifs, le Néo-byzantin et l’Art Nouveau, accrochent le regard des visiteurs.
Mais ses habitants contemporains se préparent déjà à fêter en 2021 leur ville, d’élection et de cœur, alors qu’elle endossera ses habits de Capitale culturelle européenne. Ses habitants d’aujourd’hui dessinent ainsi déjà les trajets des visites thématiques, des parcours qui dévoileront non seulement la majestueuse architecture des pierres façonnées, mais aussi l’histoire des gens qui y ont habité, les légendes et les contes dont nulle ville riche de son histoire n’est dépourvue.
Un objectif plus récent et moins connu sans doute est la centrale hydroélectrique, construite en 1909, prouesse technologique de l’époque, symbole de progrès qui a fait le bonheur des habitants de Timisoara pendant de longues décades.
Ana-Maria Cononovici, 06.02.2019, 20:00
Nous vous invitons aujourd’hui vous laisser tenter par un petit tour dans l’ouest du pays, dans une ville cosmopolite, et distante de près de 700 km par rapport à pas moins des 13 des capitales européennes. Il s’agit bien de Timişoara, cette ville dont le nom était ressassé inlassablement par toutes les agences de presse et par les chaînes de télévision du monde entier, durant les jours de la révolution de décembre 1989, qui mirent un terme au régime communiste en Roumanie. Mais Timişoara est aussi une ville de vieille histoire, ancrée dans la géographie à la fois réelle et fantasmée de la Mitteleuropa. C’est à Timisoara qu’a été fondée la première brasserie, en 1718. Et il s’agit toujours de Timisoara, première ville européenne électrifiée, ou encore première ville, de Roumanie cette fois, où sera mis en fonction le premier tramway électrique, en 1899.
Le centre de la ville, connu sous le nom de Piața Victoriei, la Place de la Victoire, ou la Place de l’Opéra, concentre un nombre impressionnant de palais et d’hôtels particuliers au cachet bien distinct. C’est la zone du centre ville, dont les limites actuelles sont définies par le Palais de la Culture et par la Cathédrale métropolitaine. L’imposant baroque viennois ressurgit de partout, en toile de fond, alors que les styles plus tardifs, le Néo-byzantin et l’Art Nouveau, accrochent le regard des visiteurs.
Mais ses habitants contemporains se préparent déjà à fêter en 2021 leur ville, d’élection et de cœur, alors qu’elle endossera ses habits de Capitale culturelle européenne. Ses habitants d’aujourd’hui dessinent ainsi déjà les trajets des visites thématiques, des parcours qui dévoileront non seulement la majestueuse architecture des pierres façonnées, mais aussi l’histoire des gens qui y ont habité, les légendes et les contes dont nulle ville riche de son histoire n’est dépourvue.
Un objectif plus récent et moins connu sans doute est la centrale hydroélectrique, construite en 1909, prouesse technologique de l’époque, symbole de progrès qui a fait le bonheur des habitants de Timisoara pendant de longues décades.
Violeta Mihalache, directrice de l’Association Urban Survey et responsable de la communication et des relations publiques dans le cadre du projet Aquapic, nous plonge dans l’histoire de cette usine électrique : « L’usine d’eau industrielle se retrouve de nos jours au beau milieu d’un quartier résidentiel récent de la ville, alors que l’usine est abritée par un immeuble Art Nouveau, vieux de plus de cent ans, dessiné par le premier architecte en chef de la ville, Laszlo Szekely, le même qui laissera son empreinte sur le développement urbain de Timisoara du début du XXe siècle. L’usine est par ailleurs entourée par un superbe parc étendu sur 3 hectares, et doté de deux bassins de décantation. Un endroit merveilleux pour sûr, dans tous les sens du terme. Quant à nous, à travers notre projet, nous visons le réaménagement d’une grande partie du parc, près de deux hectares, où l’on a placé des équipements pour créer une sorte d’aires de jeux d’un type nouveau, où les enfants pourront apprendre ce qu’est l’eau, les processus technologiques où l’eau détient un rôle essentiel. De l’usine, nous en avons gardé tout ce qu’il y avait à l’intérieur, c’est-à-dire l’équipement industriel, les machines, les vannes, tout ce qu’il y avait au moment où l’usine avait été inaugurée, en 1916. Mais notre volonté a été de rendre cet endroit amical, sinon ludique, pour que les grands et les petits puissent comprendre ce qu’était une usine qui produisait de l’eau industrielle, comment cela marchait, pour qu’ils puissent saisir le déroulement des processus technologiques. Un processus obsolète aujourd’hui, car l’eau industrielle est devenue elle aussi histoire ».
Depuis 1953, Timişoara est devenue la seule ville d’Europe à détenir trois scènes, des théâtres publics, où les pièces sont jouées en roumain, en hongrois et en allemand. Le Palais de la Culture, qui dessine la frontière nord du vieux centre, abrite aujourd’hui l’Opéra nationale de la ville et les trois théâtres publics : le Théâtre national Mihai Eminescu, le Théâtre magyar Csiky Gergely et le Théâtre allemand d’Etat. Le bâtiment initial du Palais, érigé en style Renaissance, a souffert les terribles effets de deux grands incendies, en 1880 et en 1920, qui ne laisseront intactes que les ailes latérales du bâtiment. Le corps central, reconstruit en style néo-byzantin, tout comme la façade, par l’architecte Duiliu Marcu, n’empiète pas sur le style d’origine des corps latéraux. Se laisser porter par les airs d’opéra dans ce cadre majestueux – voilà le bonheur absolu. (Trad. Ionut Jugureanu)