Sorana Georgescu Gorjan
Sorana Georgescu Gorjan est la fille de l’ingénieur Ştefan Georgescu Gorjan, qui a collaboré avec Constantin Brâncuşi à élever la Colonne sans fin, de Târgu Jiu (sud), et la nièce de Ion Georgescu Gorjan, un bon ami de Brâncuşi, à qui l’artiste avait fait un buste en 1902. Etant donné son activité de rédactrice aux Editions de l’Académie Sorana Georgescu Gorjan a repris les archives familiales et la préoccupation pour Constantin Brâncuşi. Elle a été le rédacteur de l’ouvrage de Barbu Obregianu — « Brâncuşi en Roumanie ». « Mon amour pour Brâncuşi a commencé voici très longtemps, parce que je suis née dans la maison où Brâncuşi a été accueilli par papa, à Petroşani, lorsqu’il a fait la Colonne sans fin. Je suis née après que Brâncuşi a quitté le pays, en 1939, après qu’il eut réalisé la Colonne, mais ce qui se racontait en famille, ce que nous avions dans la maison — le buste de mon grand-père, réalisé par Brâncuşi, la première œuvre d’art que j’ai vue en étant enfant, tout cela m’a marquée depuis que j’étais petite. »
Daniel Onea, 27.06.2014, 14:04
Sorana Georgescu Gorjan est la fille de l’ingénieur Ştefan Georgescu Gorjan, qui a collaboré avec Constantin Brâncuşi à élever la Colonne sans fin, de Târgu Jiu (sud), et la nièce de Ion Georgescu Gorjan, un bon ami de Brâncuşi, à qui l’artiste avait fait un buste en 1902. Etant donné son activité de rédactrice aux Editions de l’Académie Sorana Georgescu Gorjan a repris les archives familiales et la préoccupation pour Constantin Brâncuşi. Elle a été le rédacteur de l’ouvrage de Barbu Obregianu — « Brâncuşi en Roumanie ». « Mon amour pour Brâncuşi a commencé voici très longtemps, parce que je suis née dans la maison où Brâncuşi a été accueilli par papa, à Petroşani, lorsqu’il a fait la Colonne sans fin. Je suis née après que Brâncuşi a quitté le pays, en 1939, après qu’il eut réalisé la Colonne, mais ce qui se racontait en famille, ce que nous avions dans la maison — le buste de mon grand-père, réalisé par Brâncuşi, la première œuvre d’art que j’ai vue en étant enfant, tout cela m’a marquée depuis que j’étais petite. »
Ces derniers temps, les œuvres de Brâncuşi qui se trouvent généralement dans des musées ou des collections privées, se vendent de mieux en mieux. Il y a même un classement des ventes, dit Sorana Georgescu Gorjan. « En 2009, une œuvre en bois de Brâncuşi a été vendue, à Paris, chez Christie’s, contre 37 millions de dollars. Il s’agit du «Portrait de Mme LR », que Brancusi a travaillé en 1914 et que son ami, Fernand Léger, avait repris, suite à un échange. Cette création n’a pas été vendue, à l’époque, ce fut juste un échange d’œuvres d’art. « Le portrait de Mme LR » est entré, par la suite, dans la collection d’Yves Saint-Laurent, qui l’a acheté aux enchères, à Paris, en février 2009, contre cette somme record de 37 millions de dollars.
Une deuxième oeuvre a été très bien vendue en 2005 — un Oiseau dans l’espace, en marbre, faisant partie de la collection de Léonie Ricou, la même LR. Après la mort de celle-ci, c’est son mari qui en a hérité. Cette sculpture a été retrouvée des années après, dans un coffre, lorsque tout le monde ignorait déjà son existence. Elle a été authentifiée et vendue contre 27,5 millions de dollars.
Une troisième œuvre, par ordre décroissant, a été vendue en mai 2002 ; il s’agit d’une Danaïde en bronze doré, vendue contre 18 millions de dollars. Cette sculpture avait été achetée il y a un siècle, en 1914, lors de la première exposition personnelle de Brâncuşi organisée aux Etats-Unis par la famille Stieglitz. A ce moment-là, elle a été achetée par la famille Meyer, à laquelle elle a appartenu jusqu’à sa vente, en 2002. »
Actuellement, dit notre invitée, on ne trouve plus beaucoup de travaux de Brâncuşi en marbre, bronze ou bois, et les ouvrages en plâtre ont commencé à avoir de plus en plus de valeur. Très récemment, en mai dernier, un plâtre d’après le célèbre Baiser a été vendu pour 8,5 millions de $. En novembre 2012, un plâtre de l’ouvrage « Une muse » a été vendu pour 12 millions de $. Ce sont pratiquement des moulages, moins intéressants, mais à cause de l’absence d’ouvrages sur le marché, les œuvres de Brâncuşi commencent à être de plus en plus recherchées.
Parmi toutes les œuvres de Brâncuşi il y en a une que Sorana Georgescu Gorjan aime en particulier: « La création la plus chère à mon cœur, c’est le buste du grand-père, Ion Georgescu Gorjan, qui se trouve au Musée national d’Arts de Bucarest, dans la salle Brâncuşi. Cette œuvre date de 1902. C’est un gypse très beau, académique, dont le regard a été revu par Brancusi en 1937 lorsqu’il a réalisé la Colonne. Il a alors raconté à mon père combien il s’était réjoui d’avoir deviné son regard. C’est une œuvre que je vais admirer à chaque fois que je peux. Je vois mon grand-père et je me souviens de mon enfance et des liens que ma famille a eus avec Brâncuşi».
Sorana Georgescu Gorjan se rendra en août à Targu–Jiu, pour participer à une discussion sur l’inscription au patrimoine de l’UNESCO du complexe architectonique de la ville. Le Centre culturel Brâncuşi organisera à cette occasion une conférence sur le patrimoine et les moyens de mieux faire connaître les œuvres de Brâncuşi auprès de ses habitants.
(Trad.: Ligia, Alexandra Pop, Dominique)