Sinaia, la «Perle des Carpates».
Après Bran et Brasov, avec Andrada, mon amie roumaine qui m’a servi de guide dans la région qu’elle habite, nous avons poursuivi notre périple à Sinaia. J’avais entendu parler de l’admirable château de Peles, et je voulais visiter cet édifice digne d’un conte de fées.
România Internațional, 12.07.2016, 12:09
Peles est né du rêve poétique du premier couple royal, Carol I et Élisabeth de Hohenzollern, souverains éclairés de Roumanie. Le château fait la renommée de cette petite ville et effectivement, nous sommes, une fois de plus, restées bouche bée…. Les pièces immenses de cette résidence d’été royale sont toutes abondamment décorées : lustres gigantesques en cristal de Murano, vitraux, boiseries en teck et en toute sorte d’essences locales – notamment chêne et noyer – sculptées par des mains douées. L’escalier monumental, pièce maîtresse du vestibule d’honneur, comptait pas moins de six mille personnages dont le regard se tourne vers le visiteur. Plusieurs styles s’entrecroisent et s’entremêlent – celtique, nordique, hispano-mauresque ou rococo français. J’ai même trouvé des fauteuils norvégiens dans certaines pièces ; dans d’autres, les murs sont tapissés de cuir précieux ou de lambris de couleurs différentes. Nous sommes restées immobiles pendant une quinzaine de minute devant une collection impressionnante d’armures et d’armes garnies d’or, d’argent, de cristaux ou de perles. La plupart de ces armes sont des cadeaux offerts par des têtes couronnée indiennes, japonaises et ainsi de suite. Le château bénéficiait également du confort le plus moderne – salles de bain équipées d’eau chaude, aspirateur ou monte-charge électriques installés dès le début du XXe siècle.
Une fois à l’extérieur, nous avons fait un tour des jardins pour explorer la collection de statues en marbre blanc. Comme un peu partout dans le monde, devant Peles aussi, il y a une fontaine, où les visiteurs jettent des monnaies en faisant des vœux, notamment celui d’y retourner. En effet, nous étions vraiment ravies par cette beauté difficile à raconter en mots, par le chic que seuls les représentants des familles royales pourraient se permettre.
Une fois la visite terminée nous sommes descendues la colline du château vers la gare. Là-bas, j’ai remercié et j’ai dit au revoir à Andrada, mon amie roumaine, qui a sauté dans un train qui l’emmenait vers sa ville d’origine, Brasov. Je suis moi-même montée dans un autre train, qui partait en sens inverse, vers Bucarest. A travers les Carpates, longeant petites chutes d’eau, rivières et forêts, je suis arrivée à destination gardant dans mon cœur les souvenirs de mes voyages pleins d’aventures et d’impressions inoubliables liées à trois coins pittoresques de Roumanie. (par Arev Martirossyan)