Sighişoara
La Roumanie compte près de 250 citadelles et églises fortifiées. La cité de Sighisoara ou de Schasburg, selon son appellation allemande, située dans le centre de la Roumanie, est également appelée La perle de la Transylvanie. Incluse depuis 1999 au Patrimoine mondial de l’UNESCO, Sighisoara est une des rares cités médiévales européennes encore habitées et une destination incontournable des touristes étrangers qui visitent la Roumanie.
Daniel Onea, 17.05.2017, 13:54
La Roumanie compte près de 250 citadelles et églises fortifiées. La cité de Sighisoara ou de Schasburg, selon son appellation allemande, située dans le centre de la Roumanie, est également appelée La perle de la Transylvanie. Incluse depuis 1999 au Patrimoine mondial de l’UNESCO, Sighisoara est une des rares cités médiévales européennes encore habitées et une destination incontournable des touristes étrangers qui visitent la Roumanie.
Sighişoara est non seulement un véritable joyau culturel, mais aussi une oasis de paix. Le visiteur de passage ne manquera surtout pas de flâner dans les ruelles étroites de l’ancien bourg saxon, histoire de découvrir un coin du monde.
Dorin Stanciu, le tambour de la cité, nous servira de guide : « Vous y retrouverez 9 des 14 tours élevées par les guildes d’antan. La cité médiévale de Sighişoara date du XIIIe siècle, plus précisément de l’an 1280. Son symbole est la Tour de l’Horloge. Elle mesure 64 mètres de haut et abrite, depuis 1889, le musée d’histoire de la ville, unique musée du pays à s’étaler à la verticale. Cette même tour avait été, en 1556, le siège du Conseil populaire. La cité de Sighişoara avait jadis dénombré 14 tours de défense, 15 guildes, 40 métiers artisanaux et quatre bastions d’artillerie. De nos jours, dans cette cité médiévale, la mieux conservée de Transylvanie et du sud-est de l’Europe, on peut admirer 9 tours de défense et 160 maisons remises à neuf après le grand incendie du 30 avril 1676, qui avait consumé la Ville basse, située sur la colline avoisinant la cité. Selon une légende locale, une veuve, voulant laver son linge, aurait fait le feu pour bouillir de l’eau. Il aurait suffi de quelques étincelles emportées par le vent pour que l’incendie éclate dans la citadelle médiévale. 600 toitures et maisons auraient alors été réduites en cendres. Toutes les maisons ont été refaites, utilisant les matériaux originels, à savoir la terre glaise et les briques. Autant de raisons de se rendre à Sighişoara, le joyau médiéval de la Roumanie ».
D’une précision exemplaire, la grande horloge suisse de la tour est munie d’un mécanisme datant de 1906. Il met en marche des figurines uniques en Roumanie. Elles représentent les jours de la semaine et plusieurs divinités : la Justice, l’Equité et la Paix. Le dernier niveau de la Tour est un balcon ouvert réunissant les 4 côtés de la construction. C’est de là que l’on peut admirer un superbe panorama de la ville.
Pourtant, la Tour de l’horloge n’est pas la seule attraction de la cité, précise notre interlocuteur Dorin Stanciu : «Nous avons aussi deux églises importantes, bâties en style gothique, à savoir l’Eglise du Monastère et l’Eglise sur la Colline. La première a appartenu aux moines dominicains jusqu’au milieu du XVIe siècle. Après la réforme de Martin Luther, elle allait devenir église évangélique luthérienne. Quant l’Eglise sur la Colline, qui date de 1345, elle a été dressée sur l’emplacement d’une ancienne chapelle romaine. Plus de 200 mille touristes visitent annuellement ce lieu de culte. Enfin, je ne saurais oublier de mentionner les neuf tours rappelant les nombreuses guildes de la cité, dont celles des bouchers, des pelletiers, des tisserands, des tailleurs, des cordonniers ou des serruriers. »
Voici comment Dorin Stanciu, le tambour de la cité de Sighisoara, accueille ses hôtes : « On leur souhaite la bienvenue et on les remercie de leur visite, en s’adressant dans leur langue maternelle, une soixantaine au total. C’est quelque chose d’inédit, vous me l’accorderez. Après quoi, on commence la présentation. En longeant les 930 mètres de murailles d’enceinte de cette cité qui remonte au XIVe siècle, vous allez découvrir l’histoire racontée chaque jour par le tambour de la cité de Sighisoara qui vous servira de guide. » (Trad. Mariana Tudose)