Sibiel
Ce village fait partie de la série de 13 localités déclarées « villages touristiques » aux pieds de la montagne de la contrée de Sibiu. C’est dans cette zone chargée de traditionS et de culture que vous pouvez découvrir cet endroit merveilleux appelé Sibiel. L’église de la Trinité compte parmi les plus importants sites touristiques de la région.
Ana-Maria Cononovici, 28.06.2015, 14:05
Ce village fait partie de la série de 13 localités déclarées « villages touristiques » aux pieds de la montagne de la contrée de Sibiu. C’est dans cette zone chargée de traditionS et de culture que vous pouvez découvrir cet endroit merveilleux appelé Sibiel. L’église de la Trinité compte parmi les plus importants sites touristiques de la région.
Davantage sur l’histoire de ce lieu de culte avec Valerica Nitescu, curatrice du musée d’icônes sur verre aménagé dans la cour de l’église. « L’église a été érigée en 1765 et peinte selon la technique « al fresco », 10 années plus tard par le célèbre Stan, le peintre de Rasinari, aidé par son frère Jacob et par les fils du prêtre Radu de Rasinari. La fumée des cierges, la poussière et le temps ont noirci ces peintures. Les habitants de Sibiel ont souhaité une église lumineuse et ont pensé à couvrir la peinture avec des couches successives de chaux. Ils y ont mis pas moins de cinq couches de chaux. La peinture a été couverte de chaux pendant un siècle jusqu’en 1965, lorsque deux spécialistes emmenés par le prêtre Zosim Oancea ont éliminé la chaux qui couvrait les fresques. Ce qui résulte, c’est ce que vous voyez aujourd’hui : la chaux a été en quelque sorte bénéfique à la peinture, qui a été ainsi protégée, conservée. Le style de la peinture de l’église est byzantine, athonite, passée par l’école de Horezu. L’église du village de Sibiel, consacrée à la Trinité, a été bâtie par les soins de ses habitants. Après avoir nettoyé la chaux qui couvrait les murs de l’église, père Oancea a pensé à introduire Sibiel dans le circuit touristique. En 1969 il a appelé les villageois à faire don de différents objets : icônes, tissus, mobilier pour qu’ils soient inclus dans un musée. »
L’église est construite dans le style des églises transylvaines, avec une nef allongée et un clocher pointu, bâti après l’église proprement dite, en 1794, en style roman gothique. Les icônes qui se trouvent de nos jours dans l’église ont été peintes sur bois. Certaines ont été emmenées de Russie, par une famille de bergers. Le musée d’icônes sur verre est connu aussi comme le musée du prêtre Zosim Oancea. Les visiteurs peuvent y admirer des icônes paysannes datant de l’année 1700. Les icônes roumaines se distinguent parmi la multitude de pièces exposées dans ce musée par leurs couleurs plus intenses, ainsi que par la technique de peinture des saints.
Davantage de détails avec Valerica Nitescu, responsable du Musée d’icônes sur verre de Sibiel. « Dans chaque zone géographique la peinture a un coloris spécifique. Pour ce qui est de la comparaison entre l’icône sur verre catholique et orthodoxe, vous allez observer que dans les cas des catholiques, les saints sont plus robustes, leurs visages sont plutôt ronds. Chez les orthodoxes, les saints sont plus maigres, en raison du carême orthodoxe qui est plus sévère. Dans l’icône sur verre, le peintre paysan a investi tous ses sentiments roumains qui se retrouvent aussi dans les costumes traditionnels de la région et du village de chaque peintre d’icônes. Vous voyez par exemple que Saint Jean le Nouveau de Suceava est habillé d’une veste, une pièce vestimentaire spécifique à la région de Bucovine. La Vierge porte un tablier similaire à ceux de la Vallée de la rivière Mures. Ces icônes ont été peintes il y a 200 ans sur un fond de feuille d’or. Les icônes les plus récentes du musée remontent à l’an 1900 dans le nord de la Transylvanie et elles portent des caractères latins. » Si vous êtes de passage par Sibiel, n’hésitez pas à loger dans un gîte rural pour profiter au maximum de l’atmosphère paisible de la région.