Lili Simpeluche
Loreta Isac est coordinatrice du projet Atelier Simpeluche”, première entreprise sociale de l’Alliance pour la lutte contre l’alcoolisme et les toxicomanies (ALIAT). Cet atelier, ouvert dans la commune de Măneşti, du département de Dâmboviţa, a été conçu comme un endroit où l’on travaille avec plaisir, où l’on peut être créatif et technique à la fois. Le choix de la commune n’est pas aléatoire. Cela fait plus de trois ans que l’Alliance pour la lutte contre l’alcoolisme et les toxicomanies (ALIAT) dispense des services sociaux à l’intention des habitants du comté de Dâmboviţa, par le biais de son antenne locale basée à Târgovişte.
România Internațional, 14.09.2014, 13:00
Loreta Isac est coordinatrice du projet Atelier Simpeluche”, première entreprise sociale de l’Alliance pour la lutte contre l’alcoolisme et les toxicomanies (ALIAT). Cet atelier, ouvert dans la commune de Măneşti, du département de Dâmboviţa, a été conçu comme un endroit où l’on travaille avec plaisir, où l’on peut être créatif et technique à la fois. Le choix de la commune n’est pas aléatoire. Cela fait plus de trois ans que l’Alliance pour la lutte contre l’alcoolisme et les toxicomanies (ALIAT) dispense des services sociaux à l’intention des habitants du comté de Dâmboviţa, par le biais de son antenne locale basée à Târgovişte.
Loreta Isac explique dans quel contexte est né l’atelier Simpluş, « Simpeluche » : « Tout est parti du besoin des futurs bénéficiaires de nos services de trouver un emploi. Nous avons eu à résoudre aussi le problème général qui se pose devant les ONGs, à savoir le manque de fonds sûrs qui puissent assurer la continuité des services qu’elles offrent. C’est ainsi qu’est née l’idée de monter une affaire sociale, d’intégrer ainsi les personnes en quête de travail. L’atelier Simpluş de Măneşti a donc embauché des chômeurs de longue durée et des personnes ayant abandonné l’école précocement. Nous cherchons des gens qui ne peuvent plus espérer de trouver une place sur le marché de l’emploi de Roumanie. Des gens à qui nous offrons la chance d’apprendre un métier, à gérer un salaire et à se débrouiller dans n’importe quelle situation. Nous souhaitons que ce soit pour eux un nouveau départ. Rien qu’un exemple: une de nos employées, qui n’a que trois classes de primaire, n’aurait aucune chance d’embauche en bonne et due forme ailleurs. Maintenant, elle sait coudre à la machine. Quand elle aura quitté notre atelier, elle se débrouillera sans doute toute seule, au moins pour confectionner de petites choses pour elle et sa famille ».
Les trois salariées de l’atelier Simpluş cousent à la machine ou à la main, coupent les différents tissus, s’occupent de la finition des jouets réalisés selon les esquisses de designers roumains ou des dessins d’enfants ou bien confectionnent des housses en feutre pour les ordinateurs portables et les tablettes numériques.
Pour faire connaître l’activité de l’atelier, Loreta Isac a envoyé un peu partout dans le monde plusieurs exemplaires du chaton en peluche prénommé Lili. Elle a même prié les nouveaux « maîtres » de Lili de lui faire parvenir des photos des endroits où ils habitent. Cette idée tirée du film « Le fabuleux destin dAmélie Poulain » ayant pris racine, les photos de Lili ont littéralement envahi la toile: « Nous souhaitons que les jouets arrivent dans le plus d’endroits et de foyers possible, qu’ils fassent la joie d’un nombre aussi grand que possible d’enfants ou de grandes personnes. Quand le jouet arrive quelque part, que ce soit en Roumanie ou ailleurs, il pose des questions sur le lieu de destination et la personne qui l’a reçu. Il en va de même pour les jouets réalisés d’après des dessins d’enfants. Depuis le début du mois, nous avons déjà envoyé 70 joujoux aux quatre coins du pays et du monde. On peut retrouver leurs photos sur la page Facebook de l’atelier Atelier Simpeluche. C’est là que nous postons chaque jour des photos de ces endroits et des informations sur ce qui se passe dans notre atelier ».
Même si Lili est déjà vedette dans l’espace virtuel roumain, les jouets les plus intéressants qui sortent de l’Atelier Simpeluche sont ceux réalisés d’après les dessins d’enfants. Parmi ces joujoux, il y en a un qui tire son nom d’un personnage de conte de fées, comme nous l’explique Loreta Isac: « Il s’appelle Greuceanu, et il a été baptise ainsi par l’enfant qui l’a dessiné. A le regarder, un dirait un triangle ou plutôt une sorte de coussin tenant en main une torche. Ce jouet très joyeux a joui d’un immense succès lors des foires auxquelles il a été présenté. Nous l’avons emmené pour montrer aux gens ce que nous pouvons faire sortir de nos mains. Beaucoup d’entre eux voulaient l’acheter, mais ces jouets sont hors – série. Si nous recevons un dessin de la part d’un petit, c’est seulement pour lui que nous créons le jouet respectif ».
Pour l’instant, les jouets confectionnés dans l’Atelier Simpeluche se vendent uniquement sur Internet et dans quelques magasins. 50% de l’argent sera réinvesti dans les services sociaux de l’Alliance de lutte contre l’alcoolisme et les toxicomanies. Loreta Isac nous apprend où va le reste de cet argent: « Le reste du profit sera réinvesti pour développer notre affaire, car autrement nous ne pourrions pas fonctionner sur le long terme. Il va aussi dans les actions visant à améliorer la vie des membres de la communauté de Măneşti. Pour le début du mois de septembre, nous avons prévu des activités avec les enfants et une campagne de prévention de la consommation excessive d’alcool. Nous irons auprès des gens, les inviterons à se soumettre à des tests et nous discuterons avec eux de ce problème ».
Lili Simpluş a déjà voyagé dans bien des endroits à travers le monde. Rien d’étonnant donc à ce que vous la rencontriez un beau jour. Elle est partie en mission, celle de raconter l’histoire des gens qui défient les obstacles, se redressent et se remettent en route. (trad.: Mariana Tudose)