L’écotourisme à Măgura Zimbrilor
Et pour tout vous dire, l’un des endroits les mieux protégés du tracas quotidien des grandes villes se trouve à Măgura Zimbrilor, la Colline de l’aurochs en français, située à proximité du village d’Armeniș, dans le département de Caraș-Severin, au sud-ouest de la Roumanie. C’est ici que, depuis huit ans, le Fonds mondial pour la nature Roumanie a décidé d’œuvrer pour faire revenir l’aurochs dans les Carpates méridionales de Roumanie. Plus encore, l’association entend impliquer les habitants du coin dans l’aventure, pour qu’ils partagent, avec les touristes, par exemple la richesse de leur cuisine locale, ou encore pour transformer certaines maisons traditionnelles, laissées à l’abandon, en gîtes ruraux, censés accueillir dignement l’afflux de touristes, que la présence des aurochs dans la région ne manque pas d’entraîner. Aussi, près de 30 familles se sont lancées à l’eau, participant à la mise sur pied de ce genre de programmes.
Ana-Maria Cononovici, 28.07.2021, 16:46
Et pour tout vous dire, l’un des endroits les mieux protégés du tracas quotidien des grandes villes se trouve à Măgura Zimbrilor, la Colline de l’aurochs en français, située à proximité du village d’Armeniș, dans le département de Caraș-Severin, au sud-ouest de la Roumanie. C’est ici que, depuis huit ans, le Fonds mondial pour la nature Roumanie a décidé d’œuvrer pour faire revenir l’aurochs dans les Carpates méridionales de Roumanie. Plus encore, l’association entend impliquer les habitants du coin dans l’aventure, pour qu’ils partagent, avec les touristes, par exemple la richesse de leur cuisine locale, ou encore pour transformer certaines maisons traditionnelles, laissées à l’abandon, en gîtes ruraux, censés accueillir dignement l’afflux de touristes, que la présence des aurochs dans la région ne manque pas d’entraîner. Aussi, près de 30 familles se sont lancées à l’eau, participant à la mise sur pied de ce genre de programmes.
Oana Mondoc, responsable du volet développement communautaire et innovation du Fonds mondial pour la nature Roumanie, nous dévoile un type d’accueil bien particulier : « Muma Hut, se trouve dans le village d’Armenis, chef-lieu de la commune homonyme, surnommée Măgura Zimbrilor, en français la Colline de l’aurochs, un endroit magnifique, situé en contrebas des monts Ţarcu, là où le Fonds mondial pour la nature Roumanie et ses partenaires sont en train de réintroduire l’aurochs, en liberté, dans son environnement naturel. A ce jour, nous comptons près de cent exemplaires, tous lâchés en liberté. Par ailleurs, nous avons commencé, et cela dès le départ du projet, à développer un programme d’écotourisme, qui mette à l’honneur la nature sauvage, primordiale. La maison Muma, autrement dit la maison mère est l’une des multiples initiatives lancées dans le cadre de ce programme, et censée créer un véritable réseau d’écotourisme. Il s’agit pour l’instant d’une maison prototype, érigée récemment, l’année précédente, durant la pandémie, mais qui fera partie d’un projet d’envergure, intitulé « We wilder ». Il s’agit de bâtiments verts, qui ont un impact réduit sur l’environnement ».
Muma Hut a été érigée au beau milieu d’un verger, tout au bout du « Vieux village », « Sat bătrân » en roumain. Son emplacement marque la volonté des initiateurs du projet d’accueillir leurs hôtes au beau milieu de la nature. Des randonnées, des promenades à vélo, le visionnage des aurochs ou tout simplement le tant nécessaire repos au beau milieu de la nature, bercé par le chant des oiseaux, attendront ceux qui choisiront Muma Hut pour destination.Oana Mondoc: « Wewilder est l’appellatif donné à l’ensemble de ces initiatives d’écotourisme. Pour approcher la nature, la faune sauvage, nous proposons des expéditions de 5 jours, accompagnés de l’un des meilleurs guides d’Europe, Georg Messerer, qui fait partie de notre équipe, tout comme Matei Miculescu, garde-chasse à Măgura Zimbrilor. Les expéditions que l’on propose ce sont des expériences uniques, très différentes de ce que l’on connaît. On y apprend plein de choses, sur les animaux sauvages, leur habitat, leurs habitudes, l’on apprend à faire du trekking, à distinguer les plantes comestibles, que l’on peut consommer, pour survivre en forêt, des autres. Mais il s’agit aussi d’une expérience pour nous, pour notre corps et âme, s’approprier spirituellement la nature. Les expéditions sont proposées à des groupes de 6 personnes. Cela reste assez intime, profond et inédit, et constitue une expérience de vie qui nous marque. »
La saison avait débuté cette année par l’expédition Wild Roots, Racines sauvages, déroulée entre le 30 juillet et le 02 août, et menée par le fameux guide Georg Messerer. Expérimenter l’immersion totale dans la nature, la vivre et se laisser habiter par cette nature sauvage, et cela sans discontinuer durant tout le temps de l’expédition, n’est pas une expérience anodine, loin de là. Les touristes dorment sous des tentes de type safari, et leur transport est assuré par des villageois. Pour 24 heures, le garde-chasse Matei Miculescu prend la relève, pour mener la petite troupe au beau milieu du territoire des aurochs. D’autres formules seront encore proposées aux amateurs aguerris, avec, entre autres, deux nuits passées sous la belle étoile, et l’autarchie en termes de vivres. Rien de mieux pour les véritables passionnés de la nature et de la vie sauvage. (Trad Ionut Jugureanu)