Le réalisateur Toma Enache – « Je ne suis pas célèbre, mais je suis Aroumain »
Quand il ne présente pas de programmes de radio sur Radio Roumanie Internationale, Toma Enache met en scène des pièces ou convainc des noms importants de la scène roumaine à prêter leur voix aux personnages qu’il enregistre pour le Théâtre national radiophonique. Dernièrement, il réalise aussi des films. Son premier film, « Je ne suis pas célèbre, mais je suis Aroumain », a eu la première en octobre, à l’un des cinémas les plus élégants de Bucarest. Le film est construit autour d’un personnage très similaire avec le protagoniste de notre interview: un réalisateur de films qui célèbre le succès d’un documentaire sur les 12 vérités fondamentales sur les Aroumains. Dans la tournée de promotion, il passe par toute sorte d’aventures qui se terminent par le célèbre « L’amour vainc tout ». L’histoire du réalisateur Toni Caramuşat parti à la recherche de la belle Armânamea, quintessence de l’aroumanisme, émeut et amuse à la fois.
România Internațional, 27.11.2013, 13:58
Quand il ne présente pas de programmes de radio sur Radio Roumanie Internationale, Toma Enache met en scène des pièces ou convainc des noms importants de la scène roumaine à prêter leur voix aux personnages qu’il enregistre pour le Théâtre national radiophonique. Dernièrement, il réalise aussi des films. Son premier film, « Je ne suis pas célèbre, mais je suis Aroumain », a eu la première en octobre, à l’un des cinémas les plus élégants de Bucarest. Le film est construit autour d’un personnage très similaire avec le protagoniste de notre interview: un réalisateur de films qui célèbre le succès d’un documentaire sur les 12 vérités fondamentales sur les Aroumains. Dans la tournée de promotion, il passe par toute sorte d’aventures qui se terminent par le célèbre « L’amour vainc tout ». L’histoire du réalisateur Toni Caramuşat parti à la recherche de la belle Armânamea, quintessence de l’aroumanisme, émeut et amuse à la fois.
Toma Enache se déclarait heureux que le film ait été bien reçu par le public. «Je ne suis pas célèbre, mais je suis Aroumain est bien reçu par le public, comme je le souhaitais, avec enthousiasme, avec joie, les réactions des spectateurs de tout le pays, partout où le film a été lancé sont si belles et si diverses… Je ne peux que me réjouir de ce que notre histoire ait réussi à être émouvante là où nous le souhaitions, au fond du cœur de ceux qui viennent voir notre film. Les gens ont compris l’histoire, ils ont compris qu’elle était spéciale, conçue à leur intention, que nous avons racontée du mieux que nous avons pu, et les voilà qui viennent voir le film, leur réaction est celle que nous avions souhaitée ».
Toma Enache a eu besoin de dix ans pour voir son film au cinéma, dix années pour concrétiser l’histoire. Dès lors que le titre du film a pris contour, tout s’est passé comme sur des roulettes. « Voici dix ans, nous pensions : et si nous faisions un film ? Comment faire ? ce n’est pas possible, c’est très difficile… Les choses sont allées bon train, l’histoire a mûri peu à peu, nous avons continué à réfléchir, il y avait beaucoup d’idées, et elles ont fini par prendre contour. Dès lors que nous avons trouvé le titre du film, l’histoire et le scénario ont été très faciles à écrire. Cela nous a été très difficile de collecter les fonds, nous n’avons pas eu tout l’argent à la fois, nous avons commencé par une petite sommes, 40.000 euros, puis, l’argent est arrivé en cours de route. Beaucoup d’amis se sont mobilisés, ils nous ont aidés à faire ce film. Lorsque nous nous sommes décidés et que nous avons annoncé que le tournage allait être fait en 4 semaines, en Roumanie, puis en Macédoine et en Grèce et ensuite trois jours en Amérique, les choses se sont passées exactement ainsi ».
Beaucoup de ceux qui ont soutenu Toma Enache à réaliser son film indépendant se sont déclarés enchantés du résultat, dit le réalisateur: «Je me réjouis de ne pas avoir trompé leurs attentes ; tous les sponsors souhaitent que l’on tourne encore un film après avoir vu ce que nous avons fait avec leur investissement dans le premier. La production est sélectionnée pour un festival intern,ational en Italie et en décembre nous irons à ce festival ».
Comment Toma Enache se sent-il après 10 années de marathon ? « J’ai eu cette chance d’être le premier à avoir fait le premier film de l’histoire parlé en aroumain. Et que le film ait engendré des réactions positives… que les gens m’écrivent et vont le voir une deuxième fois, qu’ils y invitent leurs amis, que les salles sont pleines à Constanţa une semaine après sa sortie… Tout cela ne fait que prouver que mon travail et tout ce que j’ai conçu était sur la même longueur d’onde que les attentes du public et je dirais — pas seulement des Aroumains. Beaucoup disent : « Depuis quand on attendait une histoire d’amour, une histoire positive, pour partir de la salle avec une énergie positive. » Je pense que ce film fait les gens se sentir bien, qu’ils soient Roumains, Aroumains, Tatars, peu importe… Moi, j’estime que les choses vont bon trin, 5000 spectateurs après les 3 premiers jours, c’est un bon résultat quel que soit le film, et non seulement pour un film roumain ».
Toma Enache ne s’arrêtera pas là. Maintenant qu’il a brisé la glace avec le cinéma, il prévoit un deuxième film, et il est persuadé que celui-ci sera encore meilleur…(trad. : Ligia Mihaiescu)