Le pays du bison, un pays de légende
Une destination de choix s’il en est, car bénéficiant, et cela depuis 2017, du label international Top 100 destinations soutenables. Seule région de Roumanie qui puisse se targuer de cette prestigieuse reconnaissance internationale, le pays du bison d’Europe est situé dans la partie nord du département de Neamt, longeant la frontière qui sépare ce dernier du département de Suceava. Une région bénie des dieux et des hommes, où l’on retrouve la nature à l’état sauvage, mais aussi des communautés monacales ancestrales, telles celles qui ont élu domicile à Văratec, Agapia et Neamţ.
Daniel Onea, 24.08.2019, 13:05
Une destination de choix s’il en est, car bénéficiant, et cela depuis 2017, du label international Top 100 destinations soutenables. Seule région de Roumanie qui puisse se targuer de cette prestigieuse reconnaissance internationale, le pays du bison d’Europe est situé dans la partie nord du département de Neamt, longeant la frontière qui sépare ce dernier du département de Suceava. Une région bénie des dieux et des hommes, où l’on retrouve la nature à l’état sauvage, mais aussi des communautés monacales ancestrales, telles celles qui ont élu domicile à Văratec, Agapia et Neamţ.
Pour ce qui est de la nature, c’est ici que l’on retrouve le Parc naturel Vânători Neamţ, qui abrite nombre d’espèces rares, dont certaines menacées ou en voie de disparition. Il s’agit notamment du bison, de l’ours brun, du lynx, de la loutre d’Europe, du chevron ou encore du cerf des Carpates. Une population de 40 bisons, dont 10 sont nés en liberté, vit sous le ciel étoilé de ce pays qui porte bien leur nom. Dans un état de semi-liberté vivent 12 autres aurochs. Pour les visiteurs du parc, il semblerait que ce soit l’hiver la saison privilégiée, car c’est alors que les aurochs peuvent être plus facilement suivis à la trace et observés de loin par les amoureux de la vie sauvage.
Nicolae Dolhescu, en charge des activités touristiques pour l’administration du Parc naturel Vânători Neamţ, nous a convié sur son lieu de travail, pour nous parler d’une passerelle érigée par l’administration du parc, pour faciliter l’accès visuel des touristes au quotidien des bisons.
Nicolae Dolhescu : « Nous avons monté cette passerelle suspendue à une hauteur de 13 mètres, et sur une longueur de 250 mètres. Sur la passerelle même, vous allez trouver des panneaux où sont reprises les principales informations sur tout ce qui vous entoure : les espèces d’arbres, la faune présente dans la zone, les mousses, les lichens. Parfois, la passerelle offre une vue imprenable sur les aurochs, qui cependant se déplacent beaucoup, et il faut donc avoir un peu de chance et de patience pour pouvoir les suivre depuis ce point d’observation ».
Le même Nicolae Dolhescu tient à nous parler de l’intérêt croissant dont bénéficie son parc de la part des touristes: « Les touristes nous arrivent de partout. Il y a les enfants et les visites organisées, les touristes individuels, en famille ou tout seul. Ils commencent toujours la visite par la passerelle suspendue, ils passent ensuite dans les salles aménagées en exposition dans notre Centre de visite, où l’on fait de la pédagogie pour instiller le respect de la nature à l’état sauvage. Puis l’on a aussi une expo qui présente des photos anciennes du parc. Mais le clou de la visite reste sans doute le musée du bison. Pas besoin de réserver à l’avance, nous sommes ouverts tous les jours de 10 à 18h00. Toutefois, si vous voulez descendre à pied dans le parc pour suivre les aurochs à la trace, là il faut réserver au moins 48 heures à l’avance. Il faut vous assurer qu’un garde-chasse soit disponible pour vous accompagner, car les visiteurs doivent se faire toujours accompagner, ils ne peuvent pas déambuler tous seuls à travers le parc. Une telle visite peut prendre de 2 et jusqu’à 4 heures, car le parc s’étend sur 110 hectares, et si parfois l’on retrouve les aurochs très vite, disons en une demi-heure, des fois l’on a besoin de 2 à 3 heures pour tomber sur eux. »
Quant aux bisons qui vivent en état de semi-liberté, il faudrait être prêt à affronter une longue montée à pied dans la forêt, et pour cela n’oubliez pas de vous prémunir de bonnes chaussures de marche et des habits adéquats, de saison. Mais à la fin, cela vaut la chandelle car, tout en haut, vous allez apercevoir à travers les branches des arbres la silhouette imposante du bison. Le bison n’est pas agressif, mais il faut le respecter et garder la distance. On peut le suivre tout aussi bien de loin, nul besoin d’aller le charrier. (Trad. Ionut Jugureanu)