Le Musée national de l’Agriculture de Slobozia
Un établissement culturel unique en son genre en Roumanie
Ana-Maria Cononovici, 19.08.2024, 10:27
Comment faire face à la météo caniculaire de cet été ? Eh bien, se mettre à l’abri dans les musées serait une très bonne solution, qui pourrait réserver aussi des surprises. Par exemple, la découverte de pépites telles que le Musée national de l’Agriculture, établissement culturel unique en son genre en Roumanie. Il a été inauguré en mars 1996, dans la ville de Slobozia, chef-lieu du département de Ialomiţa, au sud-est du pays. Il occupe un bâtiment principal, destiné aux expositions, plusieurs espaces en plein air ainsi que des annexes.
A la découverte des traditions, des aspects de l’histoire du peuple roumain et de la vie des paysans
La muséographe Magdalena Petre-Filip invite les touristes à s’y arrêter pour au moins deux heures de visite guidée:
« Nous vous invitons à visiter le Musée national de l’Agriculture, unique en Roumanie, où vous allez passer deux heures dans un environnement qui rappellera des souvenirs aux plus âgés d’entre vous. Quant aux jeunes, ils auront l’occasion d’apprendre des traditions, des aspects de l’histoire du peuple roumain, de la vie des paysans. Je vous garantis que vous n’allez pas vous ennuyer! Notre musée est moins connu, certes, mais il n’est pas ignoré par les visiteurs, par les touristes. Il est consacré à l’archéologie industrielle à travers le pays et il détient un patrimoine impressionnant, composé de plus 14.000 objets, composant des collections distinctes: ethnographie, archéologie industrielle, art, histoire. Notre musée est inédit, vous savez, et il mérite de faire partie du circuit touristique! »
Visite de l’exposition principale intitulée « Petite promenade dans le monde villageois »
Magdalena Petre-Filip a aussi expliqué ce qu’est l’archéologie industrielle, tout en passant en revue les objets exposés:
« L’archéologie industrielle traite des outillages employés par les paysans pour travailler le champ, tracteurs, moissonneuses-batteuses etc., outillages manufacturés ou fabriqués industriellement. L’exposition principale est intitulée « La pas prin lumea statului/Petite promenade dans le monde villageois ». Au rez-de-chaussée, nous présentons une chronologie des travaux agricoles, qui commence avec la charrue en bois pour labourer la terre et s’arrête au produit final du travail, qui est le pain. Nous continuons avec un garage-entrepôt de tracteurs, moissonneuses-batteuses et autres outils. À l’étage, nous avons recréé une rue d’un village de l’entre-deux-guerres, bordée d’ateliers de tailleur, de potier, de charpentier, de ferblantier, et nous présentons aussi les principales institutions villageoises: l’église, la mairie, la poste et la boulangerie. Le musée a été fondé en 1990, mais il a été ouvert au public en 1996. Il a fallu du temps pour qu’enfin le siège actuel lui soit attribué, c’est un ancien magasin de meubles de l’époque communiste. Nous recevons pas mal de visiteurs, surtout des enfants, car nous organisons des ateliers interactifs. L’atelier de décoration d’œufs de Pâques, par exemple, est ouvert chaque année deux semaines avant les fêtes pascales. Nous y recevons 1500 enfants de la ville de Slobozia et d’autres localités du département de Ialomița, surtout que seules deux autres institutions offrent de telles activités récréatives pour les petits et les grands – le Musée d’histoire départemental, actuellement en travaux de rénovation, et le Centre culturel Ionel Perlea. »
La muséographe Magdalena Petre-Filip a également mentionné d’autres objectifs à visiter : l’église en bois Saint Nicolas, monument historique datant de 1737 et transféré en l’an 2000 depuis la commune de Poiana, département de Ialomița, ainsi qu’une maison du Maramureș, reconstruite dans la cour du Musée de l’Agriculture de Slobozia l’année dernière. Une entrée coûte 8 lei (moins de 2 euros) pour les adultes et 2 lei (40 centimes d’euros) pour les enfants. L’entrée au musée est libre pour les vétérans de guerre et les personnes handicapées. (Trad. Ileana Ţăroi)