Le musée de l’Horloge
Aujourd’hui, nous irons à Ploiești, ville du sud de la Roumanie, pour y découvrir un musée pas comme les autres, à savoir le Musée de l’Horloge. Créé en 1963, par les soins du professeur Nicolae I. Simache, il a fonctionné, dans un premier temps, en tant que section du musée d’histoire. C’est une salle du Palais de la Culture qui l’a abrité jusqu’en janvier 1972, lorsqu’il emménagea dans ses propres locaux, suffisamment spacieux pour accueillir un patrimoine enrichi au fil des nombreuses acquisitions successives. Le musée possède aujourd’hui une collection de près de 1 000 pièces.
Ana-Maria Cononovici, 03.12.2020, 12:08
Aujourd’hui, nous irons à Ploiești, ville du sud de la Roumanie, pour y découvrir un musée pas comme les autres, à savoir le Musée de l’Horloge. Créé en 1963, par les soins du professeur Nicolae I. Simache, il a fonctionné, dans un premier temps, en tant que section du musée d’histoire. C’est une salle du Palais de la Culture qui l’a abrité jusqu’en janvier 1972, lorsqu’il emménagea dans ses propres locaux, suffisamment spacieux pour accueillir un patrimoine enrichi au fil des nombreuses acquisitions successives. Le musée possède aujourd’hui une collection de près de 1 000 pièces.
Tatiana Ristea, muséographe et responsable d’une des sections du musée, nous invite à faire un petit tour de l’endroit : « Il y a plusieurs bonnes raisons de visiter notre musée et je commencerais par son caractère unique. En effet, il est unique en Roumanie et même en Europe du Sud-Est. En plus de cet aspect, en visitant notre musée, vous allez découvrir qu’il est situé dans un bâtiment classé monument historique. Cet édifice majestueux, érigé vers la fin du 19e siècle, a été récemment restauré. Une autre raison de visiter notre musée, c’est que vous aurez l’occasion d’admirer la collection d’horloges illustrant plusieurs siècles de savoir-faire, à commencer par le 16e. On a donc affaire à un patrimoine extrêmement varié et riche, techniquement et artistiquement parlant. Nos pièces sont comparables à celles des musées étrangers, dont ceux de Suisse, par exemple, où il existe des pièces similaires. Notre collection s’avère d’autant plus importante que la Roumanie n’est pas un pays des montres, comme c’est le cas de la Suisse. »
Le musée attend ses visiteurs de tous âges qu’il invite à admirer, ne serait-ce que pour une petite heure, la beauté des objets exposés. Les visites se déroulent dans le respect des mesures requises par la crise sanitaire que nous traversons. Le Musée de l’horloge de Ploiesti a toujours été apprécié par des personnalités roumaines et de étrangères, précise Tatiana Ristea, qui continue de nous fournir des détails concernant les expositions: « Le temps a toujours été important pour l’humanité. Ainsi, dans notre musée, vous verrez les premiers instruments à mesurer le temps, de l’horloge à feu utilisant des bougies ou des lampes à huile jusqu’aux cadrans solaires, en passant par l’horloge à eau ou le sablier. Les premières horloges étaient celles des clochers. Nous avons également dans notre patrimoine des mécanismes d’horloge de clocher. Dans la collection de base, celle du rez-de-chaussée du bâtiment, nous avons structuré l’exposition en fonction de la typologie et de la chronologie. Cela signifie que vous y retrouverez une riche gamme d’objets : pendules de table, de cheminée, horloges murales, pendules sur pied ou montres de poche spectaculaires, dont beaucoup très précieuses d’un point de vue technique et artistique. Je soulignerais aussi l’ancienneté de certaines pièces. Nous avons deux horloges astronomiques, construites respectivement en 1544 et 1562. Celle qui date de 1562 est l’œuvre de Jeremias Metzker. D’après nos recherches, il n’y en a que trois dans le monde, la nôtre étant la plus ancienne de toutes. Certaines autres sont très importantes du point de vue technique. Tel est le cas par exemple des horloges gyroscopes, des horloges avec balancier compensateur ou de l’horloge mystérieuse. Il y a aussi les montres qui impressionnent par leur côté artistique et par les matières rares dont elles sont fabriquées, comme l’onyx et les écailles de tortue. Beaucoup de boîtiers de montres de poche sont faits d’écailles de tortue. »
Le Musée de l’horloge Nicolae Simache compte dans son patrimoine une montre de table console, qui mesure 50 centimètres de haut. Une section de montres musicales complète la collection du musée. On peut entendre la Marseillaise, des valses de Strauss ou l’hymne national « Réveille-toi, Roumain ! ». (Trad. Mariana Tudose)