Le Musée de la Civilisation populaire traditionnelle Astra
Occupant une superficie de 96 ha à proximité de la ville, a l’air libre, il est adossé a la forêt qui sépare Sibiu du village de Rasinari, lieu de naissance du philosophe Emil Cioran. L’exposition proprement dite occupe un peu plus de la moitié de la superficie du musée. Le reste de l’espace est consacré aux espaces de loisirs, restaurants et auberges, à un terrain de jeux, à un centre d’information touristique, un parking et, surtout, à plus de 10 km d’allées qui invitent les randonneurs à la promenade et à la rêverie.Mirela Iancu, directrice du département du marketing culturel du Musée Astra, dévoile cet espace qu’occupe le musée, ce lieu privilégié et envoûtant qui convie les visiteurs à de nouvelles expériences: « Ce n’est pas une simple visite dans une sorte de synthèse du monde rural roumain, mais plutôt une immersion intégrale dans cet univers aujourd’hui disparu. Le musée compte plus de 400 bâtisses traditionnelles : des moulins, des installations techniques anciennes, et même des foyers entiers qui reproduisent à l’identique la manière dont nos ancêtres vivaient et travaillaient. Il existe encore de nos jours de tels joyaux dans certains villages reculés. Nous essayons de les intégrer à nos collections pour les préserver, les faire connaître et leur donner une nouvelle vie. »
Daniel Onea, 03.10.2018, 01:01
Occupant une superficie de 96 ha à proximité de la ville, a l’air libre, il est adossé a la forêt qui sépare Sibiu du village de Rasinari, lieu de naissance du philosophe Emil Cioran. L’exposition proprement dite occupe un peu plus de la moitié de la superficie du musée. Le reste de l’espace est consacré aux espaces de loisirs, restaurants et auberges, à un terrain de jeux, à un centre d’information touristique, un parking et, surtout, à plus de 10 km d’allées qui invitent les randonneurs à la promenade et à la rêverie.Mirela Iancu, directrice du département du marketing culturel du Musée Astra, dévoile cet espace qu’occupe le musée, ce lieu privilégié et envoûtant qui convie les visiteurs à de nouvelles expériences: « Ce n’est pas une simple visite dans une sorte de synthèse du monde rural roumain, mais plutôt une immersion intégrale dans cet univers aujourd’hui disparu. Le musée compte plus de 400 bâtisses traditionnelles : des moulins, des installations techniques anciennes, et même des foyers entiers qui reproduisent à l’identique la manière dont nos ancêtres vivaient et travaillaient. Il existe encore de nos jours de tels joyaux dans certains villages reculés. Nous essayons de les intégrer à nos collections pour les préserver, les faire connaître et leur donner une nouvelle vie. »
Les visites guidées peuvent être programmées en utilisant les données de contact que vous trouverez sur le site ou la page Facebook du musée. Mirela Iancu précise : «On peut parcourir les allées et les sentiers de notre musée à pied, en calèche, voire même, en hiver, en traîneau. Si jamais vous avez un petit creux, deux restaurants sont là pour combler vos désirs, voire toutes vos envies, notamment en matière de cuisine traditionnelle. En saison, vous trouverez des festivals gastronomiques dédiés aux cuisines du terroir, spécifiques aux diverses régions du pays. Cette année 2018 est celle de la célébration du Centenaire. Le programme prévu par le musée essaye de rendre compte de l’importance du paysan, du rôle du village comme unité sociale, dans la création de ce que l’on a appelé la Grande Roumanie. Nous essayons de rendre compte du quotidien du village roumain pendant la période de la Grande guerre, lorsque les hommes sont partis et que les femmes, les vieux et les enfants ont repris le flambeau aux champs, et que la dureté de la vie de l’époque pesait sur leurs seules épaules frêles. Il y a eu des efforts, individuels et collectifs, dont on a du mal à prendre l’entière mesure aujourd’hui. »
Le musée de la Civilisation populaire de Sibiu s’intègre aussi dans un mouvement muséographique mondial. Des collaborations et des partenariats stratégiques ont été noués avec différentes régions de Roumanie, mais aussi avec d’autres pays. Le musée s’appuie également sur l’apport des bénévoles anonymes, des habitants du coin, des retraités qui vont prendre soin d’une maison, voire d’une partie entière du musée, explique Mirela Iancu.
Mirela Iancu : « Nous essayons de mobiliser les seniors de Sibiu. Ce sont des gens qui ont vécu leur enfance, peut-être une partie de leur vie à la campagne, dans les villages avoisinants. Ils savent prendre soin d’un jardin, faucher l’herbe, entretenir une maison qui, parfois, ressemble à celle de leur enfance et se passionnent pour ces activités. Et cette activité physique, souvent agréable car accomplie dans la nature, les aide à arrondir leurs fins de mois. Bref, c’est « tout bénéf » »
Ilie Munteanu est retraité, et il a endossé le képi de surveillant d’une partie du musée. Il nous parle de son travail, au sein du musée. Ecoutons-le : « Je prends soin d’une habitation originaire du village de Poiana, de la commune de Perişani, où l’on peut voir les occupations spécifiques des habitants de l’ancien temps. Personnellement, je suis riche, j’ai du temps à tuer, je suis à la retraite. Et puis, j’adore demeurer actif, j’aime travailler dans la nature, et me rendre utile. Alors, d’une pierre, deux coups : je sers à quelque chose, et je me fais plaisir. »
Le musée en plein air a été fondé dans les années ’60, a la suite d’une étude qui avait débuté dix ans auparavant. Aujourd’hui, entre 30 et 35% des touristes qui franchissent son seuil sont étrangers. Le musée accorde donc beaucoup d’attention a cette catégorie de visiteurs. Le musée en a reçu 500 000 l’année dernière, et les chiffres s’annoncent meilleurs d’année en année. (Trad. Ionut Jugureanu)