Le manoir Komaromi
Lintérêt pour les anciennes résidences nobiliaires est à la hausse en Roumanie ces dernières années. Quil sagisse du nombre croissant des curieux qui traversent les villages en quête de vieux manoirs ou bien dentrepreneurs qui souhaitent redonner à ces anciennes demeures leur éclat dautrefois, on assiste à la même redécouverte de ces résidences nobiliaires érigées à la campagne. La Roumanie compte plus de 300 tels monuments, dont certains figurent sur la liste du patrimoine culturel du pays. Lun dentre eux se trouve dans le département de Bihor, à Otomani, village situé à une soixantaine de km au nord de la ville dOradea. Il sagit dun manoir bâti au 17e siècle par le fils du plus riche homme de Debrecen – deuxième plus grande ville de Hongrie. Cest un édifice immense, comportant des annexes et des écuries, entouré de dizaines dhectares de terre, véritable joyau situé au cœur de la forêt. Le guide touristique Adrian Şimen nous le présente :
Daniel Onea, 26.12.2020, 13:09
Lintérêt pour les anciennes résidences nobiliaires est à la hausse en Roumanie ces dernières années. Quil sagisse du nombre croissant des curieux qui traversent les villages en quête de vieux manoirs ou bien dentrepreneurs qui souhaitent redonner à ces anciennes demeures leur éclat dautrefois, on assiste à la même redécouverte de ces résidences nobiliaires érigées à la campagne. La Roumanie compte plus de 300 tels monuments, dont certains figurent sur la liste du patrimoine culturel du pays. Lun dentre eux se trouve dans le département de Bihor, à Otomani, village situé à une soixantaine de km au nord de la ville dOradea. Il sagit dun manoir bâti au 17e siècle par le fils du plus riche homme de Debrecen – deuxième plus grande ville de Hongrie. Cest un édifice immense, comportant des annexes et des écuries, entouré de dizaines dhectares de terre, véritable joyau situé au cœur de la forêt. Le guide touristique Adrian Şimen nous le présente :
« Ce véritable château se trouve dans la vallée de la rivière Ier – zone humide tout à fait à part de la contrée de Crișana. Il a été la propriété de Komaromi György, fils du pasteur protestant qui a traduit la Bible en hongrois. Après 1700, le manoir devient un centre économique important pour le nord-ouest du pays. Dans les années 1920, une autre famille nobiliaire entre en possession de lédifice, quelle finit par vendre à lEtat roumain. »
Abandonnée pendant plusieurs dizaines dannées après la chute du communisme, la construction était presque tombée en ruine. Grâce à un projet financé de fonds européens, lancien manoir a été réhabilité et il a repris vie. Il accueille des expositions thématiques qui illustrent lidentité économique de la région, où les principales occupations sont lagriculture et la pêche, et son identité religieuse (réformée et catholique). Au manoir Komaromi on peut également voir des paniers en osier, car la vannerie était un des principaux métiers artisanaux pratiqué dans la zone. A proximité du manoir Komaromi se trouve un tunnel, très bien conservé, datant du Moyen-Âge. Il a une longueur de 87 mètres et mène à une source qui alimente une fontaine assurant leau pour le manoir et ses annexes. Le manoir comporte également un parc dendrologique dont les arbres ont été apportés de loin, même dAmérique.
Le village dOtomani, où sélève le manoir Komaromi, fait partie de la commune de Sălacea, connue comme la localité des mille caves. Dès les temps les plus anciens, ces caves à vin ont été creusées au pied de la colline, de part et dautre de la route, créant une sorte de ruelle. A présent, à Sălacea, 970 caves sont connues parmi celles qui sont creusées dans la colline, sur la soi-disant rue des celliers. La plupart dentre elles ont été construites au siècle dernier, et la plus ancienne remonte à 1803. Etant donné leur nombre si important, sur un territoire si restreint, les caves à vin sont devenues le symbole de la zone. (Trad. Dominique)