L’alpiniste Alexandra Flavia Marcu
Alexandra Flavia Marcu, 16 ans, est originaire de Deva, ville de l’ouest de la Roumanie. Aux côtés de son père, Dan Marcu, elle a entamé, il y a deux ans, le circuit des 7 plus hauts volcans au monde. Elle a déjà escaladé quelques-unes des montagnes les plus élevées, dont le Mont Blanc (4.810 mètres), le Kilimandjaro (5.895 mètres), Kazbek (au Caucase, 5.047 mètres ), le Pico de Orizaba (au Mexique — 5.636 mètres), l’Elbrous (toujours dans le Caucase, 5.642 mètres), le Damavand (en Iran, 5.671 mètres) et Giluwe (en Papouasie-Nouvelle-Guinée, 4.367 mètres).
România Internațional, 02.04.2014, 14:34
Alexandra Flavia Marcu, 16 ans, est originaire de Deva, ville de l’ouest de la Roumanie. Aux côtés de son père, Dan Marcu, elle a entamé, il y a deux ans, le circuit des 7 plus hauts volcans au monde. Elle a déjà escaladé quelques-unes des montagnes les plus élevées, dont le Mont Blanc (4.810 mètres), le Kilimandjaro (5.895 mètres), Kazbek (au Caucase, 5.047 mètres ), le Pico de Orizaba (au Mexique — 5.636 mètres), l’Elbrous (toujours dans le Caucase, 5.642 mètres), le Damavand (en Iran, 5.671 mètres) et Giluwe (en Papouasie-Nouvelle-Guinée, 4.367 mètres).
Elle avoue tenir de ses parents cette passion pour les montagnes. Ce sont eux qui l’ont emmenée dans les Monts Retezat alors qu’elle n’avait que 2 ans. « Mes parents m’ont emmenée avec eux quand j’étais toute petite. Mon père n’avait jamais pensé qu’un jour il m’accompagnerait dans l’ascension des montagnes d’autres pays, que nous ferions ensemble le tour de ces volcans. Tout a commencé par des reportages que j’avais vus sur des alpinistes qui escaladaient ces sommets. Un déclic s’étant alors produit, nous nous sommes dit que nous pourrions nous aussi oser cet exploit. Et nous voilà projeter le circuit des 7 volcans les plus hauts de chaque continent ».
« Alexandra et les sept volcans », c’est le titre du livre où la jeune alpiniste décrit les débuts de sa passion des montagnes et les aventures qui ont jalonné ses voyages jusqu’ici. Nous lui avons demandé lequel des toits du monde l’a le plus interpellée. Voici ce qu’elle nous a répondu. « Chaque sommet, chaque montagne a son cachet, ce qui rend difficile tout classement. Je les ai tous aimés. L’escalade du Kilimandjaro a été extraordinaire, tout comme celle de l’Elbrous, que nous avons atteint au beau milieu d’une tempête de neige… Nous n’y sommes pas parvenus du premier coup. La première tentative nous a laissé un goût amer, de frustration. Lorsqu’on est arrivés dans un col de montagne, seules deux heures d’ascension nous séparaient encore de la crête, mais il a fallu s’arrêter en raison de la météo. Une terrible tempête de neige avait éclaté. Au fait, il y avait de tout: neige, pluie, grêle, grand vent, brouillard épais. Les alpinistes que nous croisions nous ont déconseillé de continuer la marche et suggéré de regagner le refuge. Nous avons donc rebroussé chemin. »
Comme Alexandra et son père ne se laissent pas facilement décourager, ils ont réitéré leur tentative, avec succès cette fois-ci. Lorsqu’ils ont atteint le sommet, ils ont brandi le drapeau de la Roumanie. Alexandra affirme sans hésiter n’avoir jamais peur, là haut, près du ciel. « J’ai appris qu’il y a deux façons d’aborder la montagne: celle de la peur et celle de la foi. Moi, j’ai choisi la foi, la confiance que tout ira bien, que nous aboutirons et que nous rentrerons sains et saufs, triomphants et heureux d’avoir pu hisser le drapeau national là-haut, sur les montagnes. Je suis tout à fait fière d’avoir pu faire ces ascensions aux côtés de mon père, d’avoir fait flotter si haut le drapeau de la Roumanie, d’avoir découvert d’autres horizons et gens, d’avoir fait un nouveau pas sur le chemin de ma vie. Et puis je suis toute contente de voir combien nombreux sont ceux qui me soutiennent. Mon pays, ma ville, ma contrée, tout le monde est avec moi. »
Une partie des frais de voyage est supportée par Alexandra et Dan Marcu. Il y a aussi des sponsorisations, car la très jeune Alexandra est capable de convaincre même un directeur de banque de l’importance de son rêve, celui de porter le drapeau tricolore de son pays sur le plus grand nombre possible de sommets du monde. Et pour ce faire elle s’entraîne tous les jours. « Nous comptons achever le circuit des sept volcans. Il nous en reste deux, celui d’Amérique du Sud et celui d’Antarctique. Ensuite, nous voyagerons et amènerons le drapeau de la Roumanie à Aconcagua, puis au Pôle Sud. Nous souhaitons découvrir le maximum possible de beaux endroits du monde. J’espère qu’un jour nous irons à la conquête de l’Everest. L’entraînement classique consiste à monter les collines ou les versants des montagnes, en portant un lourd fardeau: 20 à 25 kilos pour moi, 35 à 40 kilos pour mon père. En dehors des acensions, nous faisons des exercices de gymnastique, des tractions, des pompes, du basket-ball, du ski. Et puis, l’été et le printemps, nous passons tous les week-ends à la montagne. »
Alexandra et Dan Marcu envisagent d’escalader, en décembre prochain, Ojos del Salado, le plus haut volcan d’Amérique du Sud. (trad.: Mariana Tudose)