La saline de Slănic Prahova
Sise dans le centre-sud de la Roumanie, la commune de Slănic regarde de très près les Monts Ciucaş; elle se trouve donc dans la zone montagneuse préférée des habitants de la capitale, à une petite centaine de km de Bucarest. Slănic Prahova est surtout réputée pour avoir sur son territoire la plus grande mine de sel de Roumanie et, paraît-il, même d’Europe.
Christine Leșcu, 01.03.2013, 15:23
Sise dans le centre-sud de la Roumanie, la commune de Slănic regarde de très près les Monts Ciucaş; elle se trouve donc dans la zone montagneuse préférée des habitants de la capitale, à une petite centaine de km de Bucarest. Slănic Prahova est surtout réputée pour avoir sur son territoire la plus grande mine de sel de Roumanie et, paraît-il, même d’Europe.
L’exploitation du sel commence à Slănic à la fin du 17e siècle, lorsque le grand boyard Mihai Cantacuzène, chef des forces armées et de la police, ainsi que fondateur du premier hôpital de Bucarest — l’hôpital Coltea, décide d’acheter le domaine Slănic justement pour le gisement de sel qui s’y trouve. Le directeur de la mine entre dans le détail de l’histoire. « La première exploitation de sel a été ouverte en 1688 à peu près dans Valea Verde, la Vallée Verte, un petit affluent de la rivière Slănic, ensuite à Grota Miresii, la Grotte de la mariée, et à plusieurs autres endroits. L’exploitation Mihai a été ouverte en 1912 et la mine Unirea en 1943. Après 1970, l’extraction a acquis des dimensions industrielles à la mine Victoria. Du point de vue de la composition, le sel de Slănic contient 97% de sodium et du chlore . »
Le long de l’histoire, la mine de Slănic a fortement contribué au développement de la communauté locale. Les habitants de la petite commune non seulement extrayaient le sel, mais le commercialisaient aussi, une activité largement facilitée par la position géographique de la commune de Slănic, au croisement des routes commerciales reliant Bucarest et Brasov. A présent, l’exploitation a été arrêtée sur une partie du site qui a été ouvert aux touristes. Liviu Soare : «Il s’agit de la mine Unirea, le plus grand site touristique de ce genre, en Roumanie et même en Europe. Il inclut 4 des 15 salles disposées autour d’un pilier central. Nous les appelons « palais de sel » ; ils bénéficient d’un microclimat constant, avec une température moyenne de 12 — 13° et une humidité de l’air de 50%. Les aérosols salins ont un effet très positif sur les l’état de santé des personnes souffrant d’asthme. »
Alors, qu’est-ce que les touristes peuvent voir dans cette mine? « Dans les salles de la mine Unirea, dans celle appelée « de la genèse », par exemple, les touristes peuvent admirer des sculptures en sel ; ce sont les portraits de l’empereur romain Trajan et des rois daces Decebal et Burebista. Il y a aussi un bas-relief avec le prince Michel le Brave et un autre avec le poète national Mihai Eminescu. A cela s’ajoute une salle de cure, dotée de lits, chaises, tables et téléviseurs. Evidemment, une assistance médicale spécialisée est toujours à la disposition des asthmatiques. »
L’extraction du sel continue dans d’autres endroits du même site. Des détails avec le directeur Liviu Soare : « L’exploitation industrielle entamée dans les années 1970 continue dans la mine Cantacuzène. Nous produisons 28 variétés de sel, depuis l’extrafin de cuisine jusqu’à celui utilisé par l’industrie et pour le salage des routes en hiver. »
170 mille touristes, en moyenne, descendent chaque année dans la mine de Slănic-Prahova. Pourquoi pas vous ?(trad. :Ileana Taroi)