La mine de sel de Turda
Déclarée la mine de sel d’Europe la plus efficace pour le traitement des maladies respiratoires, par l’Association internationale des balnéologues, la Mine de sel de Turda a subi une modernisation spectaculaire, il y a cinq ans.
Daniel Onea, 17.06.2016, 16:04
Déclarée la mine de sel d’Europe la plus efficace pour le traitement des maladies respiratoires, par l’Association internationale des balnéologues, la Mine de sel de Turda a subi une modernisation spectaculaire, il y a cinq ans.
Adrian Soporan, directeur de marketing, affirme que celle-ci est devenue une véritable marque internationale et encourage les touristes à s’y rendre non seulement en été, mais tout le long de l’année : « La Transylvanie est au top des destinations touristiques recommandées par Lonely Planet qui a également nominé la mine de sel de Turda. Ces cinq dernières années, cinq millions de touristes nous ont visités. Hormis les randonnées et les voyages en canot sur le lac souterrain, le minigolf, la grande roue panoramique, un ascenseur panoramique et le bowling, les touristes peuvent s’adonner à tout un éventail d’activités. Mais ce qui est le plus important peut-être, c’est qu’en été, les touristes peuvent échapper à la chaleur torride de l’extérieur. A l’intérieur de la mine de sel, la température est constante et elle tourne autour des 10 à 12 degrés. »
Le plus ancien document qui atteste l’existence de la mine de sel de Turda date du 1er mai 1271, juste après la première attestation documentaire de la ville de Turda. L’exploitation du sel s’est étendue sur plusieurs siècles et c’est aussi en raison de la richesse des gisements de sel que la ville de Turda s’est développée pour devenir ensuite le siège des Diètes transylvaines. Ce fut l’endroit où a été proclamée la libéralisation des cultes religieux, d’où provenaient des entrées importantes aux caisses de l’Empire Austro-Hongrois.
Quelle est l’image d’aujourd’hui de la mine de sel de Turda ? Réponse avec Adrian Soporan, directeur de marketing : «En descendant quelque 120 mètres dans les profondeurs de la terre, où se trouvent les mines Rudolf et Terezia, cette dernière étant connue sous le nom de la mine de sel au lac et aux canots, nous arrivons à un lac d’une profondeur de huit mètres. Personne n’a réussi à atteindre son fond. Les touristes peuvent utiliser les 10 à 15 canots disponibles. Puis ils prennent un ascenseur panoramique pour descendre vers la mine Rudolf, qui s’étale sur 3 mille mètres carrés. C’est là que se trouve un amphithéâtre, une grande roue panoramique qui s’élève jusqu’à 80 mètres au-dessus du plancher de la mine. Les familles avec enfants peuvent jouer au mini-golf, au tennis de table et au bowling. »
La mine de sel de Turda vient d’inaugurer son propre espace d’hébergement. La mine et son hôtel emploient à présent 140 personnes, dont la plupart des jeunes qui parlent plusieurs langues étrangères, mais aussi des salariés saisonniers, dont un Luxembourgeois, locuteur de pas moins de neuf langues. Les administrateurs du site affirment que Turda peut être au moins une destination de city break. Hormis la mine de sel, toute visite de la région doit absolument inclure en été une journée passée à la piscine de Durgau, ainsi que plusieurs autres destinations environnantes.
A noter aussi la présence des touristes étrangers dont le taux de 35 à 40% cette année a progressé par rapport à l’année dernière, affirme Adrian Soporan, directeur de marketing : « Le pays d’où proviennent la majorité des touristes c’est la Hongrie, suivie par la France et par l’Allemagne. L’Italie et les Etats-Unis nous envoient également des touristes. Israël vient d’accéder au top et le nombre de touristes provenant de ce pays est à la hausse. En 2016, nous estimons que ce pays arrivera en quatrième position dans le classement des pays d’où proviennent nos visiteurs. Et il ne faut pas non plus ignorer les touristes asiatiques, dont le nombre est également à la hausse. Je fais souvent des voyages dans la mine de sel et j’essaie d’entrer en contact avec ces gens pour découvrir leurs réactions. Tous les touristes étrangers sont émerveillés, ils restent muets, ils prennent beaucoup de photos qu’ils partagent sur les réseaux sociaux.»
Voici donc autant de raisons de visiter la ville de Turda et sa fameuse mine de sel. Depuis Bucarest vous pouvez y arriver soit par train soit par voie routière mais sachez aussi qu’à Cluj, à une trentaine de km seulement, il y a un aéroport international connecté à de nombreuses villes européennes. (Trad. Alex Diaconescu)