La mine de sel de Târgu Ocna
Sise au cœur d’un paysage magnifique, la localité doit sa renommée à la mine de sel ouverte vers 1967. Pourtant, il a fallu attendre une cinquantaine d’années avant que Targu Ocna ne figure sur la liste des destinations touristiques. Plus précisément, ce fut en 2005 que le tourisme commence à s’y épanouir au moment où les autorités locales décident de mettre en valeur l’église souterraine consacrée à Sainte Barbe.
Daniel Onea, 11.10.2017, 13:30
Sise au cœur d’un paysage magnifique, la localité doit sa renommée à la mine de sel ouverte vers 1967. Pourtant, il a fallu attendre une cinquantaine d’années avant que Targu Ocna ne figure sur la liste des destinations touristiques. Plus précisément, ce fut en 2005 que le tourisme commence à s’y épanouir au moment où les autorités locales décident de mettre en valeur l’église souterraine consacrée à Sainte Barbe.
Le directeur de la mine de sel, Ilie Ion, nous en parle: « L’église date de 1992 et elle doit son existence à un projet conçu par les salariés de la mine de sel et mis en place en six mois seulement. A l’époque de sa construction, l’église était un monument unique aussi bien en Europe qu’en Roumanie. Pour la visiter, le touriste est censé faire une descente de 240 mètres à l’intérieur de la terre. Une fois sur place, il sera surpris de se retrouver en plein aire de loisirs: terrains de foot, de basket-ball et de tennis, un lac salé, une chute d’eau, un espace de jeux pour les enfants avec toboggans et balançoires, des tables de billard et des mini vélos. Cela s’étale sur 13 milles mètres carrés. Et puis, ce n’est pas tout puisque l’on souhaite faire construire aussi des pistes de skateboard et de rollers ».
Une fois arrivé dans les tréfonds de la terre, le touriste visitera la Musée du sel, l’occasion de découvrir toute l’importance que pouvait avoir l’or blanc autrefois.
Ilie Ion: « Le musée propose un périple à travers l’histoire de l’exploitation du sel dans la région. L’occasion de faire connaître au public ses effets thérapeutiques, et d’admirer des objets intéressants rappelant les débuts des exploitations du sel dans la région, datant de 1380. Nos touristes sont issus des quatre coins du monde et tous se disent impressionnés par notre mine, surtout que pour bon nombre d’entre eux c’est l’unique montagne de sel jamais visitée. Du coup, ils sont très enthousiastes à l’idée de descendre au cœur de la terre. Je me rappelle, une fois, avoir discuté avec un groupe de Japonais qui se sont dits fort émus par l’expérience vécue. Même si je ne comprenais pas leur langue, l’émotion dans leurs regards était évidente ».
La première base de loisirs aménagée dans la mine de sel de Targu Ocna date de 1974. Après, en 1992, ce fut la première église orthodoxe souterraine jamais construite dans une mine de sel d’Europe que l’on a fait dresser au neuvième niveau sous la terre, à 240 mètres de profondeur. L’église est patronnée par Sainte Barbe, protectrice des mineurs.
Et puisque l’on parle églises, sachez qu’une fois dans la région, vous pourriez en profiter pour une visite au couvent de Magura Ocnei. Construit entre 1750 et 1757 et célèbre pour la beauté de ses fresques extérieures, l’édifice se dresse à une altitude de 505 mètres, au cœur d’une forêt. Raison de plus d’inscrire la station de Targu Ocna sur la liste de vos prochaines destinations de vacances en Roumanie. (Trad. Ioana Stancescu)