La citadelle d’Alba Iulia
Aujourd’hui
nous poursuivons la série d’émissions consacrées à notre concours doté de prix
« Alba Iulia, la ville de l’Union » et nous faisons une incursion
dans la citadelle d’Alba Iulia. Celle-ci est formée de sept bastions et possède
tous les éléments de fortification adaptés à la technique militaire de
l’époque. L’entrée se fait via six portes, dont la plupart sont décorées de
statues et de bas-reliefs. Gabriel Ristoiu, directeur du Musée national de
l’Union d’Alba Iulia nous parle de l’histoire riche des lieux qui commencé bien
avant la période médiévale : « A
l’époque romaine, dans une certaine période, selon l’organisation
administrative de la province de Dacia, Apulum, l’antique ville d’Alba Iulia
était la capitale de toute la province. C’est ici que l’on peut retrouver les
traces de l’unique légion romaine qui a été déployée le long de la domination
romaine de la Dacie, la 13e Légion Gemina. Elle a laissé derrière un
castre, c’est-à-dire un camp, sur lequel la cité médiévale a été érigée. C’est
également ici que se trouvent deux cités romaines érigées au rang de colonies,
un cas unique sur ce territoire. A partir du 12e siècle, Apulum est la
ville la plus riche de la province de Dacie, puisque c’est ici qu’arrivaient toutes
les richesses de la région avant d’être acheminées à Rome. D’ailleurs, une
inscription datant de la moitié du 3e siècle alloue à la ville
d’Apulum l’épithète de Crisopolis, la ville d’or, justement en raison des
richesses qui s’y trouvaient. Voici donc une très bonne raison pour les
passionnés d’histoire romaine de venir visiter Alba Iulia ».
Daniel Onea, 23.06.2018, 21:08
Aujourd’hui
nous poursuivons la série d’émissions consacrées à notre concours doté de prix
« Alba Iulia, la ville de l’Union » et nous faisons une incursion
dans la citadelle d’Alba Iulia. Celle-ci est formée de sept bastions et possède
tous les éléments de fortification adaptés à la technique militaire de
l’époque. L’entrée se fait via six portes, dont la plupart sont décorées de
statues et de bas-reliefs. Gabriel Ristoiu, directeur du Musée national de
l’Union d’Alba Iulia nous parle de l’histoire riche des lieux qui commencé bien
avant la période médiévale : « A
l’époque romaine, dans une certaine période, selon l’organisation
administrative de la province de Dacia, Apulum, l’antique ville d’Alba Iulia
était la capitale de toute la province. C’est ici que l’on peut retrouver les
traces de l’unique légion romaine qui a été déployée le long de la domination
romaine de la Dacie, la 13e Légion Gemina. Elle a laissé derrière un
castre, c’est-à-dire un camp, sur lequel la cité médiévale a été érigée. C’est
également ici que se trouvent deux cités romaines érigées au rang de colonies,
un cas unique sur ce territoire. A partir du 12e siècle, Apulum est la
ville la plus riche de la province de Dacie, puisque c’est ici qu’arrivaient toutes
les richesses de la région avant d’être acheminées à Rome. D’ailleurs, une
inscription datant de la moitié du 3e siècle alloue à la ville
d’Apulum l’épithète de Crisopolis, la ville d’or, justement en raison des
richesses qui s’y trouvaient. Voici donc une très bonne raison pour les
passionnés d’histoire romaine de venir visiter Alba Iulia ».
Une
partie du camp romain a été restauré, affirme Gabriel Ristoiu, directeur du
Musée national de l’Union d’Alba Iulia : « La
porte Principalis Dextra peut toujours être admirée. Une partie de Via
Principalis, soit la rue principale, et une partie de Principia Castrum, soit
le camp romain, ont été restaurées et sont accessibles à tous les touristes.
Evidemment, notre musée accueille toujours les artefacts romains les plus
importants d’Apulum et de toute la
Dacie. Puis au Moyen Age, durant une brève période de temps, Alba Iulia a
été la capitale du voïvodat de Transylvanie et puis de la principauté de Transylvanie. A l’intérieur de la cité d’Alba Iulia se
trouve l’église catholique Saint Michel. C’est le monument d’architecture
médiévale le plus représentatif de Transylvanie. C’est ici que l’on peut voir l’élément
de sculpture romaine le plus ancien de Roumanie, qui est aussi la plus ancienne
construction en style renaissance de notre pays. En fait, cette cathédrale est
un véritable cours complet d’architecture médiévale de la Transylvanie. On peut
y identifier tous les styles : depuis le style romain jusqu’au baroque. A
l’intérieur de la cathédrale, se trouvent les tombeaux des princes
transylvains. »
La
cathédrale orthodoxe a été édifiée après la Grande Union du 1er
décembre 1918, également à l’intérieur de la cité. Le monument se différencie
des autres constructions religieuses, par le fait qu’il comporte une série
d’éléments architecturaux du sud de la Roumanie actuelle, explique Gabriel
Ristoiu, directeur du Musée national de l’Union d’Alba Iulia. « Après
la conquête de la Transylvanie par l’Empire autrichien, une grande citadelle en
style Vauban fut construite d’après les plans de l’architecte Giovanni Morando
Visconti, qui s’est éteint à Alba Iulia et dont le tombeau se trouve justement
à l’intérieur de la cathédrale catholique. C’est la plus grande cité en style
Vauban préservée en Roumanie. Il y en a une autre dans l’ouest de la Roumanie,
à Timisoara, plus grande même, dont un seul bastion a survécu jusqu’à nos jours.
Plusieurs éléments rendent cette cité unique parmi les autres similaires d’Europe.
Il y a toute une série d’ornements baroques aux coins des bastions. Quatre des
six portes sont ornées de décorations baroques, ce qui est unique. Durant la
construction, le rôle défensif de la cité a été perdu, puisque le Turcs avaient
déjà été chassés des rives du Danube. Par conséquent, la cité d’Alba Iulia est
devenue plutôt un centre administratif. En fait elle n’a été assiégée qu’en
1849 par les révolutionnaires hongrois. La troisième porte, la plus
spectaculaire, est un véritable monument d’art baroque transylvain. Elle a
couté quelque 60 mille florins d’or, alors que l’ensemble de la construction de
la cité a couté quelque deux millions ».
Entre
mai et septembre, hormis le spectacle quotidien de la relève de la garde, les
touristes peuvent participer à une multitude d’événements. Par exemple dans le
cadre du festival Apulum, quelque 200 comédiens de Roumanie, de Pologne et de
Hongrie participent à la reconstitution de combats entre Daces et Romains ou
bien entre Romains et barbares. S’y ajoutent des spectacles
contemporains : festivals de théâtre, de folk, de mode. A noter que
l’accès à toutes les manifestations culturelles tenues dans la citadelle est
gratuit. (Trad. Alex Dianconescu)