La cigogne noire
Oiseau qui niche en Roumanie et qui migre en saison froide, la cigogne noire est une espèce strictement protégée par la législation européenne par la Directive Oiseaux de l’UE, mais aussi au niveau national. Son bec et ses pattes sont rouges, tandis que son plumage est majoritairement noir. Considérée comme une espèce rare, beaucoup plus rare que la cigogne blanche, elle est assez prétentieuse pour le choix de son habitat. Elle niche dans la zone sub-carpatique, dans de grandes forêts de hêtre ou mixtes, et parfois même dans les zones plus basses, avec des étendues d’eau à proximité.
România Internațional, 07.10.2013, 14:58
Oiseau qui niche en Roumanie et qui migre en saison froide, la cigogne noire est une espèce strictement protégée par la législation européenne par la Directive Oiseaux de l’UE, mais aussi au niveau national. Son bec et ses pattes sont rouges, tandis que son plumage est majoritairement noir. Considérée comme une espèce rare, beaucoup plus rare que la cigogne blanche, elle est assez prétentieuse pour le choix de son habitat. Elle niche dans la zone sub-carpatique, dans de grandes forêts de hêtre ou mixtes, et parfois même dans les zones plus basses, avec des étendues d’eau à proximité.
Etant donnée la migration d’automne de cette année, un grand nombre de cigognes noires ont fait halte sur l’aire protégée de Dumbrăviţa, dans le comté de Braşov (centre). C’est en fait un complexe piscicole, qui permet à beaucoup d’espèces migratrices et de passage, qui transitent les Carpates, de se nourrir, de nicher, en un mot de vivre à cet endroit. Dan Ionescu, représentant de la filiale de Braşov de la Société ornithologique roumaine, explique: « A Dumbrăviţa, qui est une aire protégée d’importance européenne et internationale, site Ramsar, la cigogne noire fait étape chaque année, à l’époque des migrations, et notamment en automne. Et ce parce qu’à compter du mois d’août, le poisson est récolté dans les étangs piscicoles. C’est une ferme d’élevage de carpes, et à ce moment de l’année, dans les petites eaux, l’accès à la nourriture, soit aux petits poissons, est beaucoup plus facile, et cela coïncide pratiquement avec la migration, avec leur passage dans la zone de Braşov. De ce fait, les cigognes noires restent là un certain temps, elles se nourrissent, puis elles continuent leur voyage vers le sud et passent l’hiver en Afrique équatoriale. C’est un point de concertation très important, même au niveau national. Nous en avons compté au moins 80 exemplaires, cet automne, dont deux avec des anneaux de couleur apposés en Pologne, voici plusieurs années, donc nous connaissons même l’origine des oiseaux qui viennent dans la région de Braşov. C’est aussi une espèce importante pour ceux qui viennent observer les oiseaux, notamment pour les Anglais, les Néerlandais, pour les étrangers d’Europe Occidentale, étant donné que là-bas, cette espèce a disparu ou elle est beaucoup plus rare. Des groupes de visiteurs se rendent à Dumbravita notamment en automne, histoire d’observer les cigognes. Le nombre élevé de cigognes noires dans cette région s’explique par un management piscicole respectueux de la nature, qui correspond à la période de migration des oiseaux. La cigogne y arrive au printemps en provenance des zones où elle a passé l’hiver, certaines demeurant dans la zone de Brasov. 200 paires de cigognes environ nichent chez nous, le reste se dirigeant quelque part vers le nord, en Pologne, Russie, ou encore aux Pays Baltes. »
Hormis les cigognes noires, d’autres espèces d’oiseaux ont également fait halte à Dumbravita vers la fin de l’été : environ 200 grandes aigrettes, quelques centaines de canards sauvages en provenance du nord, et quelques milliers d’oies sauvages qui vont quitter ces lieux seulement au moment où les eaux commenceront à geler. Cet automne, on a enregistré la plus forte concentration d’oiseaux en migration de Transylvanie, affirment les ornithologues. (trad. : Ligia Mihaiescu ; Alexandra Pop)