Collection de la famille Ţipoia au Musée du paysan roumain
L’exposition et la donation, la capitale roumaine les doit à l’artiste George Ţipoia, fils du peintre Alexandru Ţipoia.
România Internațional, 03.09.2013, 16:25
Trois générations d’artistes de la famille Ţipoia — ancienne famille originaire de Suisse — sont présentes actuellement au Musée du paysan roumain par le biais d’une exposition réunissant leurs ouvrages et objets de collection. Il s’agit d’une donation faite par la famille Victoria, Diana et George Tzipoia à la municipalité de la ville de Bucarest. Leur immeuble de Bucarest fait également l’objet de cette donation.
L’exposition et la donation, la capitale roumaine les doit à l’artiste George Ţipoia, fils du peintre Alexandru Ţipoia.
Virgil Niţulescu, le directeur du Musée du paysan roumain précisait: « Il est très difficile de réunir, dans un espace limité, des objets aussi divers. Car il y a, tout d’abord ceux rassemblés, au fil du temps, par le peintre Alexandru Ţipoia dans sa collection personnelle. Une collection riche de nombreuses pièces ethnographiques, qui l’ont beaucoup inspiré notamment pendant ses dernières années de création artistique. Et il y a, d’autre part, les oeuvres d’art réalisées par les trois générations d’artistes de la famille : le grand-père, le fils et la petite fille. Pourtant, jusqu’à ce que la municipalité de Bucarest réussisse à mettre sur pied le Musée Tzipoia, il est dommage de priver le public du plaisir de voir au moins une partie de la future collection permanente du futur musée. »
La valeur des ouvrages figurant dans l’album consacré à Alexandru Ţipoia et publié en 1997 aux éditions Alp Impression France se monte à plus d’un million d’euros, celle des instruments de musique sculptés à 140 mille euros, les dessins de l’artiste à plus de 260.000 euros, les gravures à 80.000 euros et les ouvrages en céramique à 24.000 euros. Une broderie au fil d’or, réalisée pour marquer les 5 siècles écoulés depuis l’avènement du prince régnant Etienne le Grand au trône de la principauté roumaine de Moldavie, vaut 35.000 euros.
Font également l’objet de cette donation les ouvrages de George Tzipoia, évalués à plus de 755.000 euros, des tapis très précieux, ainsi que d’autres objets de collection : figurines en céramique, récipients en cuivre jaune, icônes, albums et catalogues.
Se rapportant à l’immeuble offert à la municipalité de Bucarest et qui doit devenir le Musée Tzipoia, l’artiste George Tzipoia, fils du peintre Alexandru Tzipoia, précisait: « En fait, ce serait impropre de l’appeler musée ; dire « maison » ce serait certainement trop peu. La nouvelle institution permettra l’accès du public à l’œuvre de ce grand artiste, si méconnu de son vivant. Après sa mort, en 1993 à Genève, nous avons déployé des efforts considérables pour mieux faire connaître son œuvre. Nous avons organisé des expositions dans plusieurs grands musées de Roumanie. Nous n’avons pourtant pas réussi à présenter son œuvre en Suisse ou ailleurs, bien qu’il s’agisse de la culture d’un pays et non pas d’une famille. »
Si l’offre de la famille Ţipoia est acceptée par la municipalité, tous les biens qui font l’objet de cette donation deviendront la propriété publique de la capitale roumaine et seront gérés par la Musée de la ville de Bucarest. (trad.: Dominique)