Buşteni
La ville-station de Buşteni est située dans les Carpates Méridionales, dans le massif de Bucegi, au pied du Mont Caraïman, en haut duquel veille, éclairée pendant la nuit, la Croix des héros de la nation, érigée à leur mémoire en 1928. Parmi toutes les villes-stations qui s’égrènent le long de la vallée de la Prahova, Buşteni occupe une place à part: située à la plus grande altitude, elle bénéficie davantage de l’air pur de la montagne et constitue le point de départ de nombreux trajets de randonnée. A ces atouts, s’ajoutent les sites touristiques qui sont autant d’attractions pour les touristes: le musée de l’écrivain Cezar Petrescu, le Palais des Cantacuzène, l’église princière, construite en 1889 et le monument « La dernière grenade », qui se trouve à la sortie de la gare. Jusqu’au mois d’octobre, le palais des Cantacuzène accueille une exposition itinérante d’art graphique « Salvador Dali ».
Ana-Maria Cononovici, 26.09.2015, 13:48
La ville-station de Buşteni est située dans les Carpates Méridionales, dans le massif de Bucegi, au pied du Mont Caraïman, en haut duquel veille, éclairée pendant la nuit, la Croix des héros de la nation, érigée à leur mémoire en 1928. Parmi toutes les villes-stations qui s’égrènent le long de la vallée de la Prahova, Buşteni occupe une place à part: située à la plus grande altitude, elle bénéficie davantage de l’air pur de la montagne et constitue le point de départ de nombreux trajets de randonnée. A ces atouts, s’ajoutent les sites touristiques qui sont autant d’attractions pour les touristes: le musée de l’écrivain Cezar Petrescu, le Palais des Cantacuzène, l’église princière, construite en 1889 et le monument « La dernière grenade », qui se trouve à la sortie de la gare. Jusqu’au mois d’octobre, le palais des Cantacuzène accueille une exposition itinérante d’art graphique « Salvador Dali ».
Notre guide, Laurenţiu David, nous y invite : « Outre la vue magnifique qui s’ouvre, depuis ce palais, sur tout le massif de Bucegi, le Palais des Cantacuzène est un joyau d’architecture néo-roumaine, réalisé par l’architecte Grigore Cerchez. L’histoire de celui qui l’a fait bâtir, le prince Grigore Cantacuzène, est fascinante. Actuellement, le palais accueille une exposition réunissant des œuvres du peintre surréaliste Salvador Dali sous le titre : «Bienvenue dans ma tête », et dont le thème est « Dali et la grande littérature du monde ». Le palais abrite une collection d’héraldique unique en Roumanie, constituée de 27 emblèmes et armoiries des plus importantes familles de Moldavie et de Valachie, apparentées aux Cantacuzène. S’y ajoute une collection de 12 peintures sur cuir de Cordoue, œuvres d’un peintre de l’école viennoise. Le palais est un joyau en soi : ses vitraux, magnifiquement décorés, ont été réalisés sur l’île de Murano. Sur la ferronnerie, coulée en bronze à Paris, sont gravés le monogramme du prince et la couronne byzantine. Le plancher de la salle de bal, réalisé en Italie, est tout à fait exceptionnel, étant assemblé de manière à créer l’illusion d’un tapis. Le palais accueille des événements culturels d’envergure – entre autres des spectacles d’opéra dont les protagonistes sont des chanteurs et des cantatrices du Théâtre «Bolchoï » de Moscou. Y assister est un vrai régal.»
Le Palais des Cantacuzène est entouré d’un parc étendu sur 3 hectares et demi. Dans la cour du palais, vous pouvez goûter des plats savoureux, en contemplant le magnifique décor qui s’ouvre sur le Mont Caraïman. Vous y découvrirez également une église datant de 1800, que le prince – dont la richesse lui a valu le surnom de « nabab » – a apportée de la contrée du Maramureş, à l’extrême nord de la Roumanie. A Buşteni, vous pouvez également visiter l’église du monastère Zamfira, la première église entièrement décorée par le grand peintre roumain Nicolae Grigorescu, qui avait 18 ans à l’époque. Vous pouvez y admirer également la collection d’art religieux, réunissant des icônes sur bois et sur verre, ainsi que des objets de culte des 18e-20e siècles.
Une autre église que l’on découvre avec joie à Buşteni est l’Eglise princière, érigée par le Roi Carol Ier et la Reine Elisabeth, où l’on peut admirer les deux fauteuils frappés des armoiries du pays, où le roi et la reine s’asseyaient quand ils assistaient au service religieux.
Pour les passionnés de randonnées en montagne, la station de Buşteni offre des trajets plus faciles, de 2 heures – par exemple jusqu’à la cascade Urlătoarea – ou plus longs et plus difficiles, de 4-5 heures, menant vers le sommet Omul (l’Homme), vers le Sphinx des Bucegi et vers les deux fameuses formations rocheuses appelées « Babele », les Vieilles Femmes. Vous pouvez également atteindre à pied différents chalets (Piatra Arsă, Caraïman ou Babele ou encore l’hôtel Peştera). Pour aller admirer le Sphinx, pas besoin d’emprunter le rude sentier de montagne, vous pouvez y monter en télécabine. Et puis, bien sûr, Buşteni est aussi un endroit privilégié pour pratiquer les sports d’hiver. (Trad.: Madgalena Oprea)