Bucarest
Bucarest figure, avec le littoral de la mer Noire, le delta du Danube, la Bucovine et la région de Maramures, sur la liste des lieux préférés par les touristes étrangers qui visitent la Roumanie. On vous propose aujourd’hui un voyage au centre de la ville, accompagnés par notre guide, Adriana Nica, la directrice exécutive d’une entreprise de formation en tourisme. Nous allons parcourir à pied Calea Victoriei, l’Avenue de la Victoire, une des rues les plus belles et des plus anciennes de la ville.
Daniel Onea, 28.02.2018, 13:37
Bucarest figure, avec le littoral de la mer Noire, le delta du Danube, la Bucovine et la région de Maramures, sur la liste des lieux préférés par les touristes étrangers qui visitent la Roumanie. On vous propose aujourd’hui un voyage au centre de la ville, accompagnés par notre guide, Adriana Nica, la directrice exécutive d’une entreprise de formation en tourisme. Nous allons parcourir à pied Calea Victoriei, l’Avenue de la Victoire, une des rues les plus belles et des plus anciennes de la ville.
Adriana Nica : «C’est une des artères les plus importantes de Bucarest. Elle est parsemée de plusieurs attractions touristiques, historiques, culturelles et spirituelles. Avant de parler des objectifs touristiques, il faut bien comprendre pourquoi on l’appelle « Calea Victoriei » et la raison pour laquelle c’est une avenue si importante. Jusqu’en 1692, il y avait deux rues. En 1692, le grand voïvode Constantin Brancovan réunit les deux en une seule artère, sous le nom de « Pont de Mogoşoaia ». Le 8 octobre 1878, l’armée roumaine entre victorieuse dans la ville de Bucarest, en parcourant le Pont de Mogoşoaia ou « la Grand Rue », comme on l’appelait à l’époque. En l’honneur de cette victoire, pour que l’obtention de l’indépendance du pays reste dans la mémoire et les cœurs des Roumains, on a appelé cette voie importante Calea Victoriei, « l’Avenue de la Victoire ». Pratiquement, Calea Victoriei fête l’obtention de l’indépendance de la Roumanie pendant la guerre de 1877-1878. »
Calea Victoriei n’est pas seulement une artère très importante, elle est également parsemée d’attractions touristiques et de bâtiments déclarés monuments historiques, affirme Adriana Nica : «Nous avons procédé à une sélection des attractions touristiques les plus importantes. Le premier arrêt recommandé est au Musée national Georges Enesco, abrité par le Palais Cantacuzène. Le bâtiment est un vrai joyau architectural, construit en 1903 par Georges Grégoire Cantacuzène. Le compositeur Georges Enesco a habité le Palais Cantacuzène pendant un certain temps et depuis 1956, après sa mort, le bâtiment a été transformé en musée dédié à sa vie et à son œuvre.»
Le repère suivant est l’Athénée roumain. Adriana Nica, directrice exécutive d’une entreprise de formation en tourisme, raconte : « Il a été inauguré en 1889 et construit à l’initiative de la société homonyme, par le biais d’une campagne célèbre nommée « Donnez une pièce de monnaie pour l’Athénée. » L’argent a été collecté pendant quelques années et la construction est devenue une des raisons principales pour laquelle Bucarest a reçu le surnom de « Petit Paris ». Le style architectural est néoclassique, mais on retrouve dans sa construction des éléments de l’éclectisme et de l’architecture française du XIXe siècle. »
Presque vis-à-vis de l’Athénée roumain se trouve le Palais Royal, qui a une histoire sinueuse, poursuit Adriana Nica: « Il y a plus de 300 ans, en 1659, la capitale de la Valachie a été transférée de Târgovişte à Bucarest. Târgovişte était l’ancienne résidence princière des voïvodes de Valachie, parmi lesquels le célèbre Vlad l’Empaleur. A l’époque, le Pont de Mogoşoaia se terminait à peu près là où se trouve maintenant le Palais royal, et les derniers édifices étaient une maison et le monastère de Kreţulescu. Cette maison, qui allait devenir plus tard le Palais royal, a appartenu successivement à plusieurs gens aisés qui faisaient partie du clergé. En 1812, elle entre en possession de la famille Golescu, pour être vendue plus tard, en 1833, au Conseil administratif de la ville. Décision est prise de la transformer en résidence princière ; ainsi le palais traverse-t-il des transformations sous la direction de plusieurs architectes, parmi lesquels le célèbre Xavier Villacrosse. Pendant le règne d’Alexandru Ioan Cuza, en 1860, le palais connaît des améliorations de ses intérieurs, l’art décoratif utilisé étant du style Napoléon III. Sous le règne du roi Carol Ier, le palais princier est transformé en palais royal. Les modifications du palais qui revêt sa forme actuelle ont été entamées par le roi Ferdinand et achevées par le roi Carol II, en 1940, du temps de la Seconde Guerre mondiale. »
Jusqu’à la prochaine fois, quand une nouvelle destination vous attend, nous vous souhaitons bon voyage et que le soleil soit de la compagnie! (Trad. Nadine Vladescu)