Brasov
Une visite chez Dracula c’est bien sympa, mais j’avais envie d’espaces larges, loin des nids de fantômes que sont les couloirs de son château. Après la visite de Bran, nous avons repris le chemin vers une autre ville de Transylvanie. Nous débarquâmes à Brasov – une cité magnifique avec un superbe centre historique : des monuments impressionnants du Moyen âge, la Place centrale avec l’ancienne mairie, appelée jadis le Conseil, et des vues panoramiques depuis la Tâmpa. Les amateurs de sports d’hiver, vont bien aimer cette ville : autour d’elle se trouvent plusieurs stations de ski. Le vieux Brasov est entouré par d’anciennes murailles érigées par les Saxons, afin de protéger jadis la ville contre les invasions des tribus mongoles, au XVe siècle.
România Internațional, 08.07.2016, 14:25
En arrivant au nord de la Grande Place, je suis tombée sur l’Église Noire, la plus grande église gothique de Roumanie. Vous allez me demander pourquoi on lui a donné ce nom qui semble si triste. C’est parce que ses murs ont été noircis par les flammes et la fumée d’un grand incendie, en 1689. Je suis entrée à l’intérieur, et je suis restée bouche bée : les nefs de cette église un bel exemple de style gothique flamboyant d’Europe Centrale, avec des arcs, des ogives et des feuilles de vigne finement taillées dans la pierre. Fait inédit pour une église catholique, les murs sont ornés de 113 tapis d’Anatolie, offerts par des commerçants allemands aux 17ème et 18ème siècles. Si vous levez votre regard vers le haut, vous apercevrez un des orgues les plus grands d’Europe Orientale.
Il faisait très beau sur l’ancienne Place du Conseil. Voilà pourquoi nous avons profité du soleil en nous promenant dans les rues qui bordent la vieille ville médiévale. Question d’admirer les édifices baroques, vivement colorés et richement décorés. Si vous êtes, comme moi, un féru de fortifications, citadelles et bastions de la cité, vous n’aurez aucune excuse de ne pas visiter la Tour blanche. Pour y arriver, vous devez monter plusieurs escaliers plutôt abrupts. Mais je vous assure, le panorama s’ouvrant sur la ville vaut assurément la peine.
En descendant, si on fait bien attention, on peut tomber sur la rue de la Ficelle, soit la troisième la plus étroite en Europe, avec ses à peu près 5 pas de largeur. Des notes de musique ont soudainement envahi la ruelle exiguë… A l’appel des harmonies, nous avons rebroussé chemin à la recherche de leur source. Et nous avons été chanceuses – nous avons assisté au concert d’un groupe de Roumaines, qui jouaient des tambours et qui savent très bien animer l’ambiance.
C’était génial, mais c’était le temps de partir, parce que d’autres aventures nous attendaient à Sinaia, au château de Peles… (par Arev Martirossyan)