Maisons mémorielles présentées en ligne
Christine Leșcu, 24.05.2020, 13:19
Par ces
temps de distanciation sociale, les expositions peuvent venir dans la maison de
tout un chacun grâce à la technologie numérique. Même si, à première vue, la
littérature, les maisons mémorielles et les archives traditionnelles n’ont pas
de rapport avec les plateformes en ligne et avec les appareils numériques, le
Musée national de la littérature roumaine de Bucarest a réussi à combiner ces
domaines. Si les visiteurs ne peuvent plus se rendre physiquement aux maisons
mémorielles consacrées à des écrivains, les muséographes peuvent les apporter
près d’eux par le biais des réseaux sociaux. Par de brèves présentations vidéo,
diffusées fréquemment, les spécialistes du Musée de la littérature de Bucarest
partagent avec nous des aspects moins connus de la vie des auteurs, mais aussi
des maisons qu’ils ont habitées.
Andreea
Drăghicescu, la représentante du Musée national de la littérature roumaine,
explique : « Il s’agit d’une série de documents vidéo sur les
auteurs dont les noms sont portés par les maisons mémorielles du réseau du
Musée national de la littérature roumaine : Tudor Arghezi, Ion Minulescu, Liviu
Rebreanu, George Bacovia et Anton Pann. J’aime croire que nous apportons des
informations qu’ils souhaitent connaître à tous ceux qui nous suivent au cours
de cette période parce que, même si certains qui visitent notre site ont déjà
visité notre musée auparavant, je suis sûre que nos muséographes leur
fournissent des éléments qu’ils n’ont pas l’occasion de leur offrir dans un
tour guidé bref. C’est, pour nous aussi, une bonne occasion d’offrir à ceux qui
visitent notre site des détails plus poussés, peut-être aussi sur des
manuscrits auxquels le public n’a pas eu accès, car certains n’ont pas été
exposés. Maintenant on peut voir de quoi ces manuscrits ont l’air. En plus,
nous avons aussi de nouveaux détails sur la vie de ces écrivains. Comme vous le
savez peut-être, beaucoup de ces maisons comportent aussi dans leur appellation
le nom des épouses des auteurs qui y ont habité. Ces épouses ont été, à leur
tour, des personnalités marquantes de la culture de l’époque respective, non
seulement par l’appui accordé à leurs époux, mais aussi par leur propre
personnalité artistique. Certaines ont été écrivaines, d’autres – artistes.
Cette fois-ci, nous fournissons aussi des informations relatives à leur
peinture et à leurs œuvres, et je pense maintenant à Agata Bacovia et à Claudia
Millian. Nous parlons aussi de Mioara Minulescu, fille des poètes Ion Minulescu
et Claudia Millian, de Fanny et Puia Rebreanu, l’épouse et respectivement la
fille du prosateur Liviu Rebreanu. »
En
plus, du matériel audio et vidéo inédit, ancien et nouveau, sur les écrivains,
est mis à la disposition des visiteurs sur les sites gérés par le Musée
national de la littérature roumaine. Andreea Drăghicescu : « Cela fait
au moins dix ans que nous collectons des films de tous les événements réalisés
par le Musée national de la littérature roumaine. Ces dernières années, nous
avons eu même deux ou trois événements par jour. Nous reprendrons dès que
possible une activité intense par l’intermédiaire du site
www.cineliteratura.ro, un projet lancé en 2018 dans lequel on trouve aussi du
matériel vidéo et audio d’exception, avec différents écrivains de différentes
époques. Nous avons tous les jours du matériel audio et vidéo avec nos
expositions, nos archives et notre patrimoine. Nous avons intégré un projet
consacré au musée numérique, lancé auparavant. C’est un musée numérique que
nous avons retrouvé ; nos collègues travaillent pour numériser des manuscrits,
des photos, des images d’archives, des dactylogrammes etc. Par ce musée
numérique, les gens commencent à avoir accès aux archives intégrales du Musée
de la littérature, vu qu’il y a déjà des dizaines de milliers de pages de
manuscrits scannés et disponibles sur le site. »
Outre
toutes ces nouveautés, le Musée de la littérature, à l’instar d’autres
institutions similaires de Roumanie, organise des tours virtuels de son
exposition permanente. (Trad. Ligia Mihaiescu)