L’exposition « Raffet. Illustrations de voyage »
Le
Palais Suțu de Bucarest, un des sièges du Musée de la ville, accueillait, à la
mi-juin, le vernissage de l’exposition de gravures « Raffet. Ilustrații de
călătorie/Raffet. Illustrations de voyage », consacrée au dessinateur,
peintre et graveur français Denis Auguste Marie Raffet (1804-1860). À travers
son œuvre, il a notamment mis en exergue l’épopée napoléonienne (les
événements, les batailles et la vie sociale, politique et culturelle du temps
de Napoléon Bonaparte (1769-1821). La commissaire de l’exposition, Nicoleta
Bădilă, a expliqué le concept à la base de cette présentation des créations de
Raffet:
Ion Puican, 09.07.2023, 17:21
Le
Palais Suțu de Bucarest, un des sièges du Musée de la ville, accueillait, à la
mi-juin, le vernissage de l’exposition de gravures « Raffet. Ilustrații de
călătorie/Raffet. Illustrations de voyage », consacrée au dessinateur,
peintre et graveur français Denis Auguste Marie Raffet (1804-1860). À travers
son œuvre, il a notamment mis en exergue l’épopée napoléonienne (les
événements, les batailles et la vie sociale, politique et culturelle du temps
de Napoléon Bonaparte (1769-1821). La commissaire de l’exposition, Nicoleta
Bădilă, a expliqué le concept à la base de cette présentation des créations de
Raffet:
« L’exposition s’est proposé de ramener devant les regards curieux des
visiteurs un paquet de gravures signées par l’artiste français Denis Auguste
Marie Raffet. Les pièces faisant partie du patrimoine du Musée de la ville de
Bucarest ont dès le début été créées comme illustrations de voyage imaginées en
1837, durant une expédition scientifique à laquelle Raffet avait pris part. Les
lithographies, qui suivent chaque étape de cette incursion, présentent des
images représentatives de la Valachie, de véritables témoignages historiques
réalisées de main de maître. »
Nicoleta
Bădilă propose une ébauche du portrait de Denis Auguste Marie Raffet.
« Connu aujourd’hui pour ses gravures, Raffet a étudié la peinture à
l’École des Beaux-Arts de Paris, mais il a préféré la lithographie. Au bout
d’une carrière artistique étendue sur plus de trente ans, il avait créé plus de
2000 gravures avec des techniques variées. Les scènes de combat, les uniformes
militaires et les portraits de soldats dominent l’ensemble. Napoléon Bonaparte
est visiblement le personnage principal de l’œuvre de Raffet, qui se penche
aussi sur des faits historiques de première importance pour la France,
notamment des épisodes de la Révolution française, sur des événements
contemporains de l’artiste et sur des portraits. Ses nombreux voyages à travers
l’Hexagone et l’Europe lui fournissent du matériel pour des compositions plus
amples, avec des éléments géographiques en toile de fond et des scènes de genre. »
La
commissaire d’exposition Nicoleta Bădilă ajoute d’autres détails sur
l’exposition ouverte au Musée de la ville de Bucarest:
« En 1837, Raffet
rejoint une expédition scientifique au départ de Paris et à destination de la
Crimée, dirigée par Anatoli Demidov, un riche entrepreneur industriel russe,
qui s’intéressait à la science. La composition de l’équipe a pris en compte les
domaines scientifiques à la mode à l’époque. Médecins, sociologues, botanistes,
géologues, biologistes et deux artistes ramassent des informations sur le relief,
l’histoire, les statistiques financières, l’administration, la criminalité, les
minerais, les sols, la météo, la population. Leur effort est à l’origine d’un
livre en quatre volumes, qui raconte tout le voyage : « Voyage dans
la Russie méridionale et la Crimée », publié à Paris en 1840. Le premier
volume couvre l’étape navale du périple et les escales dans les grandes villes
parsemées sur le trajet: Vienne, Bucarest, Odessa, Sébastopol. On y trouve des
tas de détails sur la route elle-même, les populations, les coutumes, les
vêtements, le système des chevaux de relais, les situations financières,
démographiques ou sociologiques. Sachant tout de même que ces informations
étaient superficielles et ne reposaient sur aucun vrai recensement. Ce volume
est le seul illustré avec des lithogravures réalisées par Auguste Raffet.
L’ouvrage coordonné par Anatoli Demidov sort en 1840, accompagné d’un album
contenant une centaine de lithogravures de Raffet, qui viennent compléter
l’information visuelle du premier volume. Ce sont ces gravures que présente
l’exposition ouverte au Palais Suțu. Parmi elles, 15 représentent des images
des Principautés roumaines – 10 de Valachie et 5 de Moldavie. Ce sont notamment
les danses traditionnelles qui ont surpris l’artiste. Celui-ci leur dédie deux
gravures, l’une représentant une danse du village de Cerneți, dans la région de
Mehedinți, et l’autre – une ronde valaque jouée par des lăutari (ménétriers)
roms et dansée par les instrumentistes du 2ème Régiment, chez le prince
Alexandru Dimitrie Ghica. Les images représentant des paysans, engagés dans des
activités diverses, se mélangent avec celles des grandes villes, des paysages
naturels ou des chevaux de relais attachés à des carrosses ou charrettes. La
Foire de la Saint Pierre, organisée à Giurgiu, sur les rives du Danube, est une
occasion extraordinaire de montrer des gens de différentes communautés, qui
interagissent les uns avec les autres, pour célébrer la simplicité de la vie,
vécue par les paysans lors d’une fête. », a conclu Nicoleta Bădilă, la commissaire de l’exposition
« Raffet. Illustrations de voyage », accueillie par le Musée de la
ville de Bucarest. (Trad. Ileana Ţăroi)