« La Roumanie sauvage »
Sorti en juillet 2021, dans le cadre du Festival international du film Transilvania (TIFF) de Cluj (nord-ouest), le documentaire « La Roumanie sauvage » a déjà fait plus de 25 000 entrées. Réalisé par Dan Dinu et son caméraman Cosmin Dumitrache, le projet s’est étalé sur plus de dix ans. Il est né d’une idée extrêmement généreuse : présenter la diversité naturelle de la Roumanie. Dan Dinu nous raconte : « Au départ, notre projet consistait à photographier les parcs naturels et nationaux pour préparer un album que nous voulions ensuite offrir aux associations environnementales. De cet album, désormais disponible en librairie, est née l’idée d’un documentaire sur la nature. Il s’agit de l’un des projets les plus complexes jamais élaborés et pour lequel nous avons beaucoup travaillé en restant énormément sur le terrain. L’album est composé d’images prises sur 15 années, certaines avant même que ne débute le projet. Pour le projet à proprement parler, je suis resté environ 450 jours sur le terrain, dont 300 jours consacrés au film, étalés surtout sur les trois dernières années et demi. Le documentaire a donc occupé la plupart de notre temps sur le terrain. D’ailleurs c’est tout à fait logique car pour pouvoir filmer correctement la nature, il faut rester longtemps à l’observer. »
Christine Leșcu, 12.04.2022, 13:13
Sorti en juillet 2021, dans le cadre du Festival international du film Transilvania (TIFF) de Cluj (nord-ouest), le documentaire « La Roumanie sauvage » a déjà fait plus de 25 000 entrées. Réalisé par Dan Dinu et son caméraman Cosmin Dumitrache, le projet s’est étalé sur plus de dix ans. Il est né d’une idée extrêmement généreuse : présenter la diversité naturelle de la Roumanie. Dan Dinu nous raconte : « Au départ, notre projet consistait à photographier les parcs naturels et nationaux pour préparer un album que nous voulions ensuite offrir aux associations environnementales. De cet album, désormais disponible en librairie, est née l’idée d’un documentaire sur la nature. Il s’agit de l’un des projets les plus complexes jamais élaborés et pour lequel nous avons beaucoup travaillé en restant énormément sur le terrain. L’album est composé d’images prises sur 15 années, certaines avant même que ne débute le projet. Pour le projet à proprement parler, je suis resté environ 450 jours sur le terrain, dont 300 jours consacrés au film, étalés surtout sur les trois dernières années et demi. Le documentaire a donc occupé la plupart de notre temps sur le terrain. D’ailleurs c’est tout à fait logique car pour pouvoir filmer correctement la nature, il faut rester longtemps à l’observer. »
Suite au succès de « La Roumanie sauvage », Dan Dinu et ses collègues se sont interrogés sur la réalisation éventuelle d’un « making of » pour montrer leur travail tout au long de ces 10 années, y compris l’exaltation au moment du montage. Dan Dinu explique que ce « making of » s’inscrit aussi dans la démarche éducative du projet global « La Roumanie sauvage » : « C’était l’une des ambitions du projet : permettre aux gens de mieux connaître la nature et se rendre compte de cette richesse qui nous entoure. L’idée était surtout de leur faire prendre conscience de l’importance de respecter cette nature, en essayant d’être le plus discrets possible lorsque l’on découvre un nouvel espace ou que l’on croise des animaux. Si nous ne prenons pas cette peine, nous allons nous réveiller un beau jour et découvrir que, comme d’autres avant nous, nous avons perdu les richesses dont nous disposions. Nous avons réussi à offrir environ 600 albums aux associations environnementales, aux écoles, aux bibliothèques publiques afin de le rendre, dans un premier temps, le plus accessible possible aux enfants. Nous avons réussi à créer, en partenariat avec l’association OvidiuRo, près de 20 000 calendriers qui ont été distribués dans les écoles maternelles de Roumanie. Ces derniers ont aussi un rôle éducatif, car les images montrent aussi diverses informations sur les espèces photographiées. Nous essayons dans la mesure du possible de nous adresser aux enfants, avec l’espoir qu’ils poursuivronstle travail que nous avons commencé. »
L’application « La Roumanie sauvage », la petite dernière de ce vaste projet, est en accès gratuit sur tous les types de smartphone. Dan Dinu nous donne les détails : « Il s’agit d’un guide présentant tour à tour les différentes zones protégées de notre pays, à commencer par les parcs naturels, les géoparcs et les Réserves de la Biosphère. A terme elle intègrera sûrement de plus petits espaces, comme les sites « Natura 2000 ». A cela vient s’ajouter un calendrier qui permet d’être informés des différents évènements en lien avec la nature. Nous essayons d’encourager les gens qui souhaitent participer à adopter certains types de comportements. Avec nos collègues de l’association des photographes, nous avons tenté d’établir un code éthique de comportement dans la nature. Il est d’ailleurs présenté dans l’application. Nous essayons de trouver plusieurs approches permettant de montrer à chacun la splendeur de la nature qui nous entoure, et de leur enseigner la meilleure attitude à adopter pour la préserver », a ajouté notre interlocuteur, Dan Dinu, au micro de RRI.(Trad : Charlotte Fromenteaud)