In Memoriam: Corneliu Baba 25
Le Musée des Collections d’Art de Bucarest accueille,
jusqu’à la fin mai, l’exposition intitulée « In Memoriam : Corneliu
Baba 25 ». L’événement est organisé afin de marquer le 25e
anniversaire de la disparition de Corneliu Baba, peintre roumain qui a dédié la
plupart de ses œuvres aux portraits. L’exposition réunit 50 œuvres de peinture
et graphique réalisées entre 1977 et 1997, ainsi que plusieurs objets ayant appartenu
à l’artiste.
Corina Sabău, 03.04.2023, 14:27
Le Musée des Collections d’Art de Bucarest accueille,
jusqu’à la fin mai, l’exposition intitulée « In Memoriam : Corneliu
Baba 25 ». L’événement est organisé afin de marquer le 25e
anniversaire de la disparition de Corneliu Baba, peintre roumain qui a dédié la
plupart de ses œuvres aux portraits. L’exposition réunit 50 œuvres de peinture
et graphique réalisées entre 1977 et 1997, ainsi que plusieurs objets ayant appartenu
à l’artiste.
Malgré les idéologies différentes auxquelles les artistes
devaient faire face au 20e siècle, Corneliu Baba a décidé de rester
fidèle aux conventions du langage spécifiques à la peinture classique. Il a trouvé
son inspiration tant chez de grands artistes visuels roumains, tels Nicolae
Grigorescu et Nicolae Tonitza, que chez les peintres européens, tels El Greco,
Goya et Rembrandt. Ses œuvres sont exposées à Tokyo, New York, Pékin,
Bruxelles, Moscou et Berlin.
Les toiles et les objets personnels exposés ce
printemps au Musée des Collections d’Art font partie de la collection dont l’épouse
de l’artiste, Constanţa Baba, a fait don au Musée en 2011. S’y ajoutent 12 autres
œuvres de graphique, études et croquis faisant partie de la collection de l’artiste, mis à
disposition du musée par la commissaire de l’exposition, Maria Albani. Ainsi
l’exposition présente-telle aussi la démarche artistique de Corneliu Baba, ses
préoccupations thématiques et les techniques qu’il a utilisées au cours des
deux dernières décennies de son activité.
Liliana Chiriac, cheffe du département du Musée des
Collections d’Arts, (qui a été, en fait, inauguré en 1978 comme section faisant
partie du Musée National d’Art de la Roumanie), nous explique :
« Nous avons
décidé de présenter tant une collection que de recréer partiellement l’espace
dans lequel l’artiste même a créé. Ainsi exposons-nous la table est les objets
qui s’y trouvaient toujours : la clochette, le cahier des croquis de
Corneliu Baba et son encrier. Dans les dernières années de sa vie, Corneliu
Baba a travaillé plutôt depuis chez lui, car il était malade et ne pouvait pas
se déplacer. C’est la raison pour laquelle nous avons tenu à recréer
l’intérieur de sa maison-atelier au Musée des Collections d’Art. Madame Maria
Albani, qui possède une exposition des ouvrages de Corneliu Baba, nous a en
prêté 12, des croquis pour la plupart, mains aussi des peintures, de la
dernière période la vie de Corneliu Baba. Dans ses Journaux personnels,
l’artiste avait parlé tant de ses œuvres, que de ses obsessions à ce moment-là.
Il mentionnait aussi le fait qu’il revenait aux mêmes dessins ou motifs. Et c’est toujours dans ses Journaux personnels qu’il avoue que les moments
d’enthousiasme alternaient avec des périodes de découragement. Cela va sans
dire, car l’artiste n’a pas eu une relation facile avec les autorités
communistes, qui le blâmaient d’être formaliste. Malgré tous ces obstacles,Corneliu Baba s’est imposé en tant qu’illustrateur de livres et aussi qu’en
tant qu’artiste. Dans sa dernière période, les thèmes les plus fréquents ont
été les rois fous et les arlequins. C’est toujours vers la fin de sa vie qu’il
a peint beaucoup d’autoportraits et des portraits de sa femme, Constanța, qu’il appelait en utilisant le
diminutif Țuca. Corneliu Baba a été sans doute un peintre
authentique et réaliste, car il ne falsifiait pas et n’idéalisait pas l’homme,
mais il le représentait tel qu’il était en réalité, pas seulement lors de ses
moments de bonheur, mais aussi pendant des moments moins agréables. »
L’exposition « In Memoriam : Corneliu Baba
25 » promeut aussi les 3e et 4e tomes de la série
Confessions et Journaux, disponibles dans les librairies de plusieurs musées
d’art du pays. Dans ses Journaux, Corneliu Baba a révélé toute une variété d’opinions
concernant non seulement la vie et son activité, mais aussi les régimes
politiques qu’il a vécus. (trad. Andra Juganaru)