Fragment. L’expérience de la restauration
Une
nouvelle exposition accueille les visiteurs (en personne ou dans le monde
virtuel) au Musée national d’histoire de la Roumanie, jusqu’à la fin mai.
« Fragment. L’expérience de la restauration » est une incursion dans
le monde fascinant et délicat de la restauration, une invitation à découvrir
les secrets qui se cachent derrière les objets de la collection d’un musée.
Nous nous sommes entretenus à ce sujet avec un des membres du Laboratoire de
restauration du métal du Musée national d’histoire, Bogdan Dumitru
Mladin : « L’exposition
« Fragment. L’expérience de la restauration » présente au public le
métier de restaurateur sous un angle tout à fait nouveau. Notre volonté était
d’amener le grand public à comprendre ce qui se passait derrière les pièces
exposées dans un musée. Alors, avec nos collègues du Département de
restauration, nous avons organisé une exposition dédiée à ce métier. En plus du
travail manuel en lui-même, la restauration demande des connaissances dans
divers domaines – physique, chimie, biologie et ainsi de suite. Nous avons
accordé une importance particulière à l’accrochage de cette exposition, pour la
rendre aussi attractive que possible pour le grand public et surtout pour le
jeune public. Le métier de restaurateur est encore peu pratiqué, alors une des
fonctions de « Fragment. L’expérience de la restauration » est d’attirer
les jeunes vers ce métier. »
Ion Puican, 02.02.2021, 14:47
Une
nouvelle exposition accueille les visiteurs (en personne ou dans le monde
virtuel) au Musée national d’histoire de la Roumanie, jusqu’à la fin mai.
« Fragment. L’expérience de la restauration » est une incursion dans
le monde fascinant et délicat de la restauration, une invitation à découvrir
les secrets qui se cachent derrière les objets de la collection d’un musée.
Nous nous sommes entretenus à ce sujet avec un des membres du Laboratoire de
restauration du métal du Musée national d’histoire, Bogdan Dumitru
Mladin : « L’exposition
« Fragment. L’expérience de la restauration » présente au public le
métier de restaurateur sous un angle tout à fait nouveau. Notre volonté était
d’amener le grand public à comprendre ce qui se passait derrière les pièces
exposées dans un musée. Alors, avec nos collègues du Département de
restauration, nous avons organisé une exposition dédiée à ce métier. En plus du
travail manuel en lui-même, la restauration demande des connaissances dans
divers domaines – physique, chimie, biologie et ainsi de suite. Nous avons
accordé une importance particulière à l’accrochage de cette exposition, pour la
rendre aussi attractive que possible pour le grand public et surtout pour le
jeune public. Le métier de restaurateur est encore peu pratiqué, alors une des
fonctions de « Fragment. L’expérience de la restauration » est d’attirer
les jeunes vers ce métier. »
Le
Musée national d’histoire de la Roumanie a été fondé en 1970 et c’est le plus
important musée d’archéologie et d’histoire du pays. Le Département de
restauration a pour mission principale la conservation à long terme des artefacts
du Musée en suivant les standards les plus élevés du domaine, mais aussi la
recherche et le développement des méthodes de restauration et de promotion de
la culture matérielle. On peut observer toutes ces directions de travail dans
l’exposition « Fragment. L’expérience de la restauration », comme le
témoigne Bogdan Mladin : « L’exposition
est divisée en deux grandes zones : la partie laboratoire – précisons que
nous avons en tout six laboratoires au Musée d’histoire, le laboratoire de
restauration du métal, du bois, de la céramique, de la peinture, des tissus et
des livres anciens. Ensuite, il y a la zone d’exposition proprement-dite. Le
public peut y voir tout l’éventail d’objets que nous restaurons, exposés d’une
manière innovante, car nous souhaitions nous éloigner de la scénographie
classique. En prime, nous avons invité quelques artistes contemporains à créer
des œuvres en partant du titre de l’exposition ou des pièces de notre
collection. Les pièces que nous travaillons viennent, pour la plupart, de sites
archéologiques, de dépôts ou de collections privées. Ces objets sont très
variés : depuis les tableaux jusqu’aux voitures – plus spécifiquement, la
première voiture immatriculée à Bucarest. Il faut avoir un penchant pour
le beau et s’intéresser à beaucoup de domaines, pour ainsi saisir et comprendre
les éléments qui influencent un objet tout au long de sa vie. »
Bogdan
Mladin propose une comparaison avec la médecine pour faire comprendre plus
facilement ce que c’est la restauration. Ce qu’un médecin fait pour le corps
humain, pour une personne, c’est ce que les restaurateurs font pour les objets.
Ils sont, en quelque sorte, les médecins des objets : chacun souffre d’une
maladie qu’ils arrivent à guérir avec un traitement spécialisé. Mais intéressons
nous aux différents objets « guéris » que l’exposition
« Fragment » fait voir au grand public. Le restaurateur Bogdan
Mladin : « Dans l’exposition,
nous présentons tout un dépôt très important, découvert en 2012 à Tărtăria,
dans le département d’Alba qui se trouve au centre du pays. Il y avait des
ornements et des pièces de harnachement que nous voulions vraiment mettre en
avant dans l’exposition. Finalement nous avons réussi à recréer une tête de
cheval grandeur nature et avons présenté les objets dessus. De même pour les
bijoux. Pour ce qui est de la céramique,
nous avons toute une variété de pièces, à partir du néolithique et jusqu’à l’époque
contemporaine. Pour le bois, nous travaillons des meubles et des icones. Pour
les livres, ce sont surtout des cartes. Au laboratoire de tissu, mes collègues
ont inclus dans l’exposition quelques pièces très importantes, à savoir le
drapeau liturgique d’Etienne le Grand, restauré par leurs soins, ainsi qu’une
des robes de gala de la Reine Marie. Du côté des tableaux, nous avons des
toiles signées Luchian ou Tonitza, des œuvres très importantes qui se trouvent
dans les collections du Musée. »
Si
vous n’habitez pas à Bucarest ou si vous ne pouvez ou ne voulez tout simplement
pas vous déplacer pour visiter cette exposition, pas d’inquiétude ! Un
site dédié vous attend à l’adresse restauraremnir.ro et sur YouTube vous pourrez
regarder un tour virtuel de l’expo. (Trad. Elena Diaconu)