10 ans de visites guidées dans Bucarest
Fin 2020, « L’Association pour l’histoire de l’art » – une ONG – comptait déjà vingt années d’activité consacrée, pour l’essentiel, au patrimoine de la ville de Bucarest. En partant du constat que les Bucarestois méconnaissent l’histoire de leur ville, l’association s’est proposé de combler cette lacune. Pour ce faire, elle a organisé des visites guidées et des conférences et publié des livres présentant au grand public l’architecture de la capitale roumaine et son évolution dans le temps. Ces activités s’adressent aussi bien aux adultes qu’aux jeunes, voire même aux enfants.
Christine Leșcu, 12.01.2021, 12:30
Fin 2020, « L’Association pour l’histoire de l’art » – une ONG – comptait déjà vingt années d’activité consacrée, pour l’essentiel, au patrimoine de la ville de Bucarest. En partant du constat que les Bucarestois méconnaissent l’histoire de leur ville, l’association s’est proposé de combler cette lacune. Pour ce faire, elle a organisé des visites guidées et des conférences et publié des livres présentant au grand public l’architecture de la capitale roumaine et son évolution dans le temps. Ces activités s’adressent aussi bien aux adultes qu’aux jeunes, voire même aux enfants.
Cela fait maintenant dix ans que l’association organise des ateliers d’histoire de l’art à l’intention des petits. L’idée des visites guidées est née de la curiosité des parents qui accompagnaient les petits aux ateliers et qui ont manifesté leur intérêt pour l’histoire et le patrimoine de la capitale, a précisé notre interlocutrice, Oana Marinache, directrice de l’Association d’histoire de l’art : « Il y a 8 ou 9 ans, nos visites guidées dans Bucarest n’étaient pas aussi demandées ou populaires. Par contre, ces dernières années, les demandes ont été si nombreuses que l’on a eu du mal à les satisfaire toutes. Certes, en 2020, il y a eu des contraintes liées au nombre de participants, mais la curiosité incite le public à découvrir de nouveaux endroits et à écouter de nouvelles histoires. En plus, on a affaire à un public plus éduqué, grâce à la participation à différents événements organisés par d’autres associations. Les gens veulent découvrir de nouvelles rues, voir les intérieurs des maisons historiques. Nous essayons de répondre à ces demandes en proposant des projets culturels ou éditoriaux ou en créant des événements inédits dans la mesure du possible. Nous nous adressons surtout au public bucarestois. Nous avons pourtant remarqué, surtout lors des excursions d’une journée ou des événements organisés ces dernières années dans des villes comme Sinaia ou Constanța, la présence de participants autres que les Bucarestois. Nous nous réjouissons donc de voir se répandre le désir de connaître le patrimoine. »
Au fil des années, l’Association pour l’histoire de l’art a bénéficié du soutien financier et logistique de plusieurs institutions publiques et privées. Elle a diversifié son activité, notamment après la création de la maison d’édition Istoria artei. C’est là que sont parues les monographies de quelques architectes importants. Celles-ci ont servi de point de départ pour de nombreuses conférences consacrées à des sujets liés au patrimoine de Bucarest et non seulement. Oana Marinache : « La plupart des travaux que nous avons publiés au cours des 8 dernières années sont le fruit des recherches dans les fonds d’archives sur des architectes remarquables. On en est déjà à la 7e monographie. La grande majorité des personnalités auxquelles elles sont consacrées sont des architectes étrangers. Notre recherche, qui commence par la fin du 19e siècle, est arrivée à la période de l’entre-deux-guerres. Elle s’est matérialisée en plusieurs portraits d’architectes nés en Roumanie, mais issus de familles internationales. Reste encore à découvrir les cas particuliers, les destins impressionnants et susceptibles d’offrir des modèles à suivre même de nos jours. En plus de la collection éditoriale et des visites guidées, je mentionnerais la série de conférences que nous avons organisées au Musée de la ville de Bucarest, dans différentes galeries ou dans des centres culturels. »
Entre temps, un autre projet de l’association a vu le jour. Il s’agit de la revue Arhitur, qui invite le lecteur à découvrir les endroits où l’emmèneraient les visites guidées.