« Recueillis dans les Balkans »
Des films documentaires de la zone des Balkans et de ses alentours, réalisés par des réalisateurs, anthropologues, ethnologues, étudiants et adolescents, ont été présentés lors de la troisième édition du Festival international du film documentaire anthropologique «Recueillis dans les Balkans ». L’événement s’est déroulé au Musée national du paysan roumain.
Corina Sabău, 14.11.2017, 14:37
Des films documentaires de la zone des Balkans et de ses alentours, réalisés par des réalisateurs, anthropologues, ethnologues, étudiants et adolescents, ont été présentés lors de la troisième édition du Festival international du film documentaire anthropologique «Recueillis dans les Balkans ». L’événement s’est déroulé au Musée national du paysan roumain.
Cristina Hurdubaia, la directrice du festival: « Premièrement, on est partis de l’idée d’un festival dédié aux Balkans et c’est pourquoi nous avons choisi des films tournés dans cet espace. D’une autre part, on a insisté sur l’idée d’ethnologie, car l’anthropologie implique aussi l’ethnologie. Et, en même temps, on a trouvé aussi des films anthropologiques qui parlent de la vie sociale des gens. Comme c’est la troisième édition de ce festival, avec des connexions dans le monde du film anthropologique, ceux qui se sont occupés de la sélection ont trouvé aussi des films qui n’appartiennent pas au monde balkanique. Des films réalisés au Brésil, aux Etats-Unis, en Norvège, en Grande-Bretagne et en Nouvelle Zélande. Bref, c’est un festival dédié aux Balkans, mais il y a aussi des films d’autres régions parce que c’est ainsi que le festival a évolué chaque année. »
Même si c’est un produit culturel spécialisé, la bonne nouvelle, c’est que le film anthropologique a un public de plus en plus nombreux.
Cristina Hurdubaia: « Nous aussi, nous avons été surpris car l’année passée, on a eu environ 3000 spectateurs lors des trois journées de festival. En fait, on essaye de créer une niche. Car, en fin de compte, le film anthropologique est toujours un film documentaire, mais un genre spécialisé. Qui s’y connaît vient voir les films directement, qui ne s’y connaît pas, vient chez nous, les organisateurs, et nous demande de quoi il s’agit, quelle est la différence entre le film anthropologique et celui documentaire. En fait, le but du festival, c’est de rendre ce genre de film connu et compris par le public. Et je peux vous dire qu’il y a deux ans, après le festival, on a projeté chaque semaine au Musée du paysan roumain des films documentaires, et que les gens ont apprécié. La salle de cinéma était pleine et maintenant on désire reprendre cette idée juste après le festival. Donc, on pense être sur la bonne voie. Et si le festival va prouver son professionnalisme, on aura un public de plus en plus nombreux pour les films anthropologiques. »
A présent, trois cours d’anthropologie visuelle sont dispensés en Roumanie, avec pour résultat des films réalisés par des étudiants. Cristina Hurdubaia, la directrice du festival : « Je pense que cela a été une des premières idées que nous avons eues, parce que les sections d’anthropologie existent depuis peu aux Universités de Bucarest et de Cluj. J’ai constaté au fil du temps que ce sont des films réalises non seulement par des étudiants, mais même par des adolescents. Nous avons une section spéciale pour les adolescents ainsi que des invités qui sont des adolescents venus de Cluj et de Făgăraş, qui présentent leurs films. Et nous voulons que les jeunes comprennent l’anthropologie roumaine, balkanique et extra-balkanique. Voilà pourquoi on a également inclus dans le festival des films réalisés par des étudiants et des films faits par des adolescents, et même un laboratoire de musique traditionnelle tenu par Maruca, une gamine de 10 ans qui joue extraordinairement bien d’une multitude d’instruments. On essaye d’avoir tous les âges dans ce festival. »
En dehors des projections, le festival a aussi compris des concerts, une fête balkanique, un laboratoire musical et un laboratoire anthropologique, des sessions narratives et des dégustations de produits. (Trad. Nadine Vladescu)