Mioveni, ville qui vit pour l’automobile
« Il n’y a rien à voir ». C’est ce que l’on dit toujours des villes industrielles, ces endroits qui s’articulent autour des usines en tout genre, ces endroits qui vivent, respirent et meurent avec ces dernières. L’idée généralement répandue est qu’il ne se passe jamais rien dans ces localités. On évite également de trop penser aux gens qui y vivent, on sait pertinemment que c’est utile ce qu’ils produisent, mais on n’arrive pas vraiment à comprendre pourquoi ils y restent.
Andrei Popov, 08.05.2017, 16:47
« Il n’y a rien à voir ». C’est ce que l’on dit toujours des villes industrielles, ces endroits qui s’articulent autour des usines en tout genre, ces endroits qui vivent, respirent et meurent avec ces dernières. L’idée généralement répandue est qu’il ne se passe jamais rien dans ces localités. On évite également de trop penser aux gens qui y vivent, on sait pertinemment que c’est utile ce qu’ils produisent, mais on n’arrive pas vraiment à comprendre pourquoi ils y restent.
En Roumanie, le fief des usines Dacia — Groupe Renault, Mioveni, est une de ces villes où les touristes ne mettent jamais les pieds. Mioveni, qu’est-ce qui se cache derrière ce nom écrit en lettres minuscules et que personne ne remarque sur les livrets de chaque voiture qui sort de ces usines ? C’est tout l’enjeu de « Mioveni, ville usine », un projet de recherche déroulé depuis 2012 par la journaliste Julia Beurq et la photographe Anne Leroy. Le résultat est, entre autres, une exposition, à voir jusqu’au 19 mai, dans la capitale française, au Centre Paris Anim’ la Grange aux Belles, 6 rue Boy-Zelensky, 10e arrondissement. Lever de rideau avec Julia Beurq.