Marina Krilovici, soprano
Elle a quitté la Roumanie à 29 ans et après avoir habité en Allemagne, puis à Paris et Vienne, elle a emménagé en Grèce, où elle habite actuellement, état d’ailleurs à moitié Grecque. La soprano Marina Krilovici, car c’est d’elle que nous parlons aujourd’hui, n’a jamais oublié qu’elle s’est formée en Roumanie.
Luana Pleşea, 05.05.2017, 14:41
Elle a quitté la Roumanie à 29 ans et après avoir habité en Allemagne, puis à Paris et Vienne, elle a emménagé en Grèce, où elle habite actuellement, état d’ailleurs à moitié Grecque. La soprano Marina Krilovici, car c’est d’elle que nous parlons aujourd’hui, n’a jamais oublié qu’elle s’est formée en Roumanie.
Depuis qu’elle était étudiante à l’Académie de musique Ciprian Porumbescu, elle a remporté le 1er prix et la médaille d’or à de nombreuses compétitions internationales. Elle est devenue soliste de l’Opéra de Bucarest, où elle avait débuté en 1966.
Le journaliste culturel Marius Constantinescu résume le parcours national et international de la soprano Marina Krilovici : « Ce qui est important pour sa personnalité, c’est de dire qu’après avoir gagné quelques-uns des concours internationaux de chant les plus importants – à commencer par le concours George Enescu et jusqu’à celui de Montréal -, elle a fleuri sur la scène de l’Opéra de Bucarest, ce qui s’est avéré un parcours semé d’embûches. Peu de temps après, elle est partie à l’Opéra de Hambourg, où elle a passé plusieurs années, faisant des rencontres définitoires avec des partenaires ou des chefs d’orchestre qui ont marqué son parcours, allant de Placido Domingo à Nello Santi. C’est là qu’elle s’est préparée pour les scènes internationales les plus importantes, de Covent Garde, où elle a chanté Aïda avec Viorica Cortez, en 1971, jusqu’à l’Opéra de Chicago, au Met, à l’Opéra d’Etat de Vienne et à beaucoup d’autres. »
La soprano Marina Krilovici a excellé à travers temps dans beaucoup de rôles. Tosca, Elisabeth de Don Carlos, Aïda de Verdi ou Carmen de Bizet. Appréciée comme une voix exceptionnelle, Marina Krilovici est revenue au pays en 1991, où elle a chanté à la première édition d’après 1989 du festival George Enescu – la Tosca sur la scène de l’Opéra national de Bucarest.
Marius Constantinescu se rappelle ce moment : « Ce fut une présence longuement attendue pour les générations d’avant, et pour ma génération aussi. Ce fut une rencontre avec une voix comme un torrent, une voix somptueuse, pleine de couleur, d’harmonies, de passion. Une interprétation dans laquelle elle brûle. C’était valable non seulement pour la Tosca, mais pour tous les personnages qu’elle a interprétés. ». (Trad. Ligia Mihaiescu)