L’invitée du jour – Cristina Andrei – directrice du Musée National “Georges Enesco”
Bien que parrainées par le même établissement culturel, à savoir le Musée National “George Enescu” de Bucarest, les trois maisons musées qui rendent hommage à la mémoire du grand artiste et qui se trouvent respectivement à Bucarest, Tescani et Sinaia, accueillent elles aussi bon nombre d’activités liées à cette personnalité.
Olivia Sima, 21.08.2013, 15:47
Cristina Andrei, directrice du Musée national «George Enescu» de la capitale roumaine nous a parlé des événements organisés par l’institution qu’elle dirige, autres que les récitals habituels, lesquels se font plus rares pendant l’été : « Nous déroulons actuellement un programme éducatif qui jouit d’un très grand succès auprès des enfants de maternelle auxquels il s’adresse, d’ailleurs. Les petits qui nous rendent visite participent, sous la houlette de spécialistes en pédagogie et musique, à des leçons sur le musée et la musique, bien sûr. Ils reçoivent aussi des informations sur le grand musicien Enescu, adaptées leur niveau. Au bout d’une année, ce programme continue d’attirer les petits visiteurs, ce qui est vraiment extraordinaire ».
Organisé tous les deux ans et parvenu à sa 21e édition, le Festival George Enescu est sans doute l’événement phare consacré à la personnalité du grand musicien roumain. Cristina Andrei, notre interlocutrice, nous a fourni des détails sur les manifestations accueillies par le Musée national «George Enescu» en marge du festival éponyme : « Nous organisons deux expositions. La première marque le centenaire de la naissance du chef d’orchestre Constantin Silvestri, ce passionné de la musique d’Enesco, qui a grandement contribué à la faire connaître un peu partout dans le monde. Nous envisageons ainsi de faire découvrir aux jeunes générations un des grands noms de la culture roumaine. L’exposition, qui présente les multiples facettes de la personnalité de Constantin Silvestri, propose aussi des documents inédits.
La deuxième exposition a trait au Festival international George Enescu”. Elle dresse en fait une rétrospective des éditions antérieures du festival, 20 au total, qui se sont tenues entre 1958 et 2011. Je pense que cet événement sera une démarche inédite et bienvenue dans le contexte du festival. Hormis ces deux expositions, l’agenda de notre musée inclut aussi des lancements de livres évoquant la personnalité d’Enesco. Cela fait un certain temps que notre musée sort annuellement un volume comportant des documents puisés aux archives personnelles de l’artiste, plus précisément des articles de presse qui parlent de son activité. Nous allons donc lancer les 5e et 6e volumes, qui rendent compte de la période comprise entre 1922 et 1933. Nous avons également publié pour la première fois les manuscrits de trois musiques de chambre composées par Enescu au début de l’année 1900. Autrement dit, nous mettons au jour ce que le musée a de plus précieux, à savoir les manuscrits du maître ».
Si vous voulez découvrir l’homme d’une grande modestie et le musicien de génie que fut Georges Enesco, vous êtes attendus au Musée national de Bucarest qui porte son nom ou bien aux maisons musées de Tescani et de Sinaia. (aut.Olivia Sima; trad. Mariana Tudose)