Liberté de la presse
Au niveau mondial, la liberté de la presse a atteint en 2014 son niveau le plus bas des dix dernières années, selon le rapport annuel publié par lorganisation pour la défense des droits de lhomme Freedom House, à lapproche de la Journée mondiale de la Liberté de la Presse. Selon ce document, lannée dernière, les journalistes se sont confrontés à une intensification des pressions en tous genres. Freedom House avance que les gouvernements utilisent les lois dans le domaine de la sécurité et de la lutte anticorruption comme prétexte pour faire taire les voix critiques.
România Internațional, 04.05.2015, 13:59
Au niveau mondial, la liberté de la presse a atteint en 2014 son niveau le plus bas des dix dernières années, selon le rapport annuel publié par lorganisation pour la défense des droits de lhomme Freedom House, à lapproche de la Journée mondiale de la Liberté de la Presse. Selon ce document, lannée dernière, les journalistes se sont confrontés à une intensification des pressions en tous genres. Freedom House avance que les gouvernements utilisent les lois dans le domaine de la sécurité et de la lutte anticorruption comme prétexte pour faire taire les voix critiques.
Les groupes de pression et les groupements criminels ont recours à des tactiques de plus en plus scandaleuses pour intimider les journalistes. Les propriétaires de médias, eux, essaient de manipuler le contenu des informations pour quelles servent à leurs intérêts politiques ou économiques. Sur les 199 pays et territoires compris dans le rapport, 63 ont été qualifiés de « libres » pour les médias, alors que 71 ont été décrits comme « partiellement libres », et 65 « privés de liberté ».
La Roumanie continue de compter parmi les Etats à presse partiellement libre et occupe la 84e place au classement. Dans son message à loccasion de la Journée de la liberté de la presse, le président roumain Klaus Iohannis a affirmé que le rôle des médias est essentiel quant à défendre lintérêt public. Il a souligné quune presse libre contribue à consolider la démocratie et à développer une société prospère.
Et le chef de la diplomatie de Bucarest, Bogdan Aurescu, a déclaré quune presse libre était la « clef » dune société démocratique fonctionnelle. Le ministre considère que le 3 mai il conviendrait encore de rendre hommage aux journalistes qui prouvent que « le stylo est une arme plus puissante que la censure ou lintimidation ». Il a mentionné les journalistes, blogueurs, journalistes de publications satiriques qui sont arrivés à être – de manière inacceptable – des cibles et même des victimes pour avoir exercé leur droit démocratique à la libre expression.
Dans certains Etats, les journalistes sont soumis à lintimidation, à la censure ou ils risquent la prison pour le courage de sexprimer. Le chargé daffaires des Etats Unis à Bucarest, Dean Thompson, affirmait que la liberté de la presse est « en état de siège », et que la profession de journaliste peut être « dangereuse ». Selon le diplomate américain, en 2014, au moins 60 journalistes ont été tués et beaucoup dautres, blessés, harcelés, arrêtés ou menacés.
Dautre part, le Club roumain de presse a attiré lattention que les médias de Roumanie se confrontent cette année aussi à laggravation des problèmes intérieurs et aux effets de lexistence dans un milieu économique hostile, un contexte qui ne permet pas de redressement en 2015. De lavis du CRP, au-delà des problèmes économiques, les leaders éditoriaux doivent réfléchir à des solutions à la crise identitaire que traversent la plupart des rédactions. Et une de ces solutions, cest de redécouvrir et de soutenir sans réserve le journalisme de qualité, créatif et de substance. (trad. Ligia Mihaiescu)