L’écrivaine Andreea Demirgian
Après nous avoir habitués, pendant qu’elle était encore en Roumanie, aux contes pour enfants – comme par exemple « Les contes de Mlle Petit Brin » ou « Voyage à travers l’arc-en-ciel », ainsi qu’aux enregistrements de livres audio, Andreea Demirgian a inventé un « Atelier pour lire et bricoler des contes ». C’est avec ces idées en tête qu’elle est allée au Canada. L’Atelier pour bricoler des contes est à présent une occasion pour les enfants roumano-canadiens passionnés de lecture de feuilleter et d’inventer des histoires plus anciennes ou plus récentes dans leur langue maternelle ; ils jouent avec les mots et avec les contes pendant 8 séances de 40 minutes à l’école roumaine d’Oakville. Et puisque les enfants y ont accès à une bibliothèque dotée des dernières parutions sur le marché du livre pour enfants de Roumanie, je vous propose de nous familiariser avec le dernier livre signé par Andreea Demirgian. L’écrivaine avait souhaité le publier pour Noël, pourtant il est sorti en mai dernier, à petit tirage, pré-commandé en ligne avant sa parution.
Ana-Maria Cononovici, 04.11.2016, 13:58
Après nous avoir habitués, pendant qu’elle était encore en Roumanie, aux contes pour enfants – comme par exemple « Les contes de Mlle Petit Brin » ou « Voyage à travers l’arc-en-ciel », ainsi qu’aux enregistrements de livres audio, Andreea Demirgian a inventé un « Atelier pour lire et bricoler des contes ». C’est avec ces idées en tête qu’elle est allée au Canada. L’Atelier pour bricoler des contes est à présent une occasion pour les enfants roumano-canadiens passionnés de lecture de feuilleter et d’inventer des histoires plus anciennes ou plus récentes dans leur langue maternelle ; ils jouent avec les mots et avec les contes pendant 8 séances de 40 minutes à l’école roumaine d’Oakville. Et puisque les enfants y ont accès à une bibliothèque dotée des dernières parutions sur le marché du livre pour enfants de Roumanie, je vous propose de nous familiariser avec le dernier livre signé par Andreea Demirgian. L’écrivaine avait souhaité le publier pour Noël, pourtant il est sorti en mai dernier, à petit tirage, pré-commandé en ligne avant sa parution.
Andreea Demirgian explique: « C’est un livre que j’avais écrit pour les enfants de l’école roumaine. Pourtant, puisqu’il était très beau et que les dessins étaient extraordinaires, je me suis dit qu’il méritait sa chance en Roumanie aussi. Le livre s’appelle «A quoi rêvent les bonhommes de neige ? ». Il a été publié en édition bilingue anglais-roumain, mais je suis en train de préparer une édition bilingue anglais-français avec laquelle j’espère pouvoir participer cet automne au Festival international des écrivains d’Ottawa et y représenter la Roumanie. Le conte est illustré par Anda Ansheen, une jeune illustratrice de Braşov, que j’ai rencontrée avant de quitter la Roumanie et j’ai attendue patiemment qu’elle ait le temps de s’occuper de mes livres. Nous nous sommes entendues à merveille et elle sera dorénavant mon illustratrice pour une longue période de temps. C’est l’histoire d’un bonhomme de neige qui voit dans la maison d’un enfant un sapin de Noël et il souhaite ardemment en avoir un, lui aussi. Alors, avec le concours d’un ange de neige, il réussit à mobiliser tous les animaux de la forêt et avoir leur propre petit sapin de Noël. C’est un conte empreint de douceur et totalement exempt de violence, qui transmet aux enfants l’idée qu’ensemble nous pouvons faire de belles choses, il suffit de rêver et de réaliser nos rêves. »
Comment Andreea Demirgian en est-elle arrivée à écrire des livres pour enfants au Canada ? « Je suis très heureuse d’avoir pu sortir au Canada deux livres en deux ans. A vrai dire, je ne m’y attendais pas. Lorsque j’ai émigré, dans les formulaires que j’ai dû remplir, il y avait une rubrique où je devais écrire ce que j’avais envisagé de faire une fois arrivée au Canada et j’ai écrit à tout hasard que j’avais l’intention d’être écrivaine de livres pour enfants. Ce fut le hasard ; pourtant, il est vrai qu’au Canada, les livres roumains pour enfants sont très rares. Mon premier livre, paru l’année dernière à Noël, je l’ai également écrit pour les enfants de l’école roumaine, c’était un cadeau pour les élèves de l’école roumaine d’Oakville, qui a joui pourtant d’un très grand succès à Bucarest. »
Et puisqu’elle bénéficie déjà d’un grand nombre de lecteurs constants sur son blog, Andreea Demirgian a eu le courage de se promouvoir comme auteure dans le pays qui venait de l’accueillir. Et elle continue son activité de narratrice à laquelle elle avait habitué ses fans alors qu’elle se trouvait encore en Roumanie.
Andreea Demirgian : «Parce que la Radio me manque beaucoup et que toute ma vie j’ai été une narratrice professionnelle, et parce que j’ai sorti de nombreux livres audio en Roumanie avant de m’établir au Canada, j’ai décidé d’investir dans des équipements professionnels et j’ai commencé à enregistrer des contes de fées libres de droits d’auteur. Les contes classiques, je les enregistre avec le concours d’un excellent technicien, Laurenţiu Calomfirescu ; nous en faisons, tous les deux, de petits joyaux. Ces contes peuvent être écoutés sur mon site, à l’adresse joacă.ro . Sur facebook il y a une page – Ada’s Story Time (L’Heure des contes avec Ada) – où je les annonce et je demande aux parents et aux enfants ce qu’ils souhaiteraient encore écouter. Mon plus grand bonheur, c’est d’entendre les parents dire que les enfants avaient demandé d’écouter le conte encore une fois et encore une fois et encore une fois et « L’Heure des contes avec Ada » fait déjà partie de la vie de nombre de familles. Je ne m’attendais pas à ce qu’une telle chose arrive, mais elle est arrivée. »
Andreea Demirgian promet de nombreuses autres surprises et nous sommes impatients de l’entendre raconter. (Trad. : Diominique)