Le photographe Cosmin Dănilă
Originaire de la ville de Brasov, du centre de la Roumanie, Cosmin Dănilă vit à présent au Canada, plus précisément à Edmonton,capitale de la province de lAlberta. Avant de quitter définitivement le pays natal, il a pris en photos les réserves naturelles de Roumanie et les monuments inscrits sur la liste du patrimoine de l’UNESCO: les églises du nord de la Moldavie, réputées pour leurs fresquesmurales, datant du 15e et 16e siècles, les églises en bois du Maramureş, le monastère de Hurezi, les citadelles paysannes des villages saxons de Transylvanie, les forteresses daces des Monts d’Orăştie, la cité de Sighişoara ou la Réserve de la biosphère du Delta du Danube.
România Internațional, 06.03.2013, 15:49
Originaire de la ville de Brasov, du centre de la Roumanie, Cosmin Dănilă vit à présent au Canada, plus précisément à Edmonton,capitale de la province de lAlberta. Avant de quitter définitivement le pays natal, il a pris en photos les réserves naturelles de Roumanie et les monuments inscrits sur la liste du patrimoine de l’UNESCO: les églises du nord de la Moldavie, réputées pour leurs fresquesmurales, datant du 15e et 16e siècles, les églises en bois du Maramureş, le monastère de Hurezi, les citadelles paysannes des villages saxons de Transylvanie, les forteresses daces des Monts d’Orăştie, la cité de Sighişoara ou la Réserve de la biosphère du Delta du Danube.
Toutes les photos de Cosmin Dănilă, réalisées à ses frais, entre 2005 et 2008, allaient être publiées une année plus tard sur le site Internet patrimoniuromanesc.ro, où on peut les admirer aujourd’hui encore.
Invité au micro de RRI, Cosmin Danila raconte les débuts de cette aventure : « En 1998, je travaillais sur des bateaux de croisière. C’est là que je me suis mis à prendre des photos, car mon travail m’emmenait dans des endroits extraordinaires. J’ai commencé comme serveur au bar, mais après quelques contrats, j’ai réussi à me faire embaucher comme photographe. »
Cosmin Dănilăa parcouru le monde d’un bout à l’autre. L’expérience de photographe à bord d’un bateau de croisière lui a offert d’excellentes occasions d’immortaliser les plus beaux paysages, de réaliser des portraits, de fixer l’instant, de maîtriser l’art de la prise de vues.Une fois rentré au pays,Cosmin Dănilă est allé à la recherche des endroits de Roumanie qui rivalisent de beauté avec les différents coins du monde où ses voyages l’avaient emmené : « J’aurais continué de travailler à ce projet, si je n’avais pas quitté le pays. C’est dire que je ne le tiens pas pour achevé. Né d’une idée qui m’appartient, il est entièrement le fruit de mes efforts personnels. Lorsque j’ai appris que des endroits et des monuments de Roumanie figuraient au patrimoine mondial culturel de l’UNESCO, j’ai commencé à les chercher sur internet. Et comme, à l’époque, il n’y avait que des photos prises par ci par là, l’idée m’est venue de réaliser une collection de photos de tous ces monuments et de la rendre accessible à tout le monde. »
Trois années durant, Cosmin Dănilă a sillonné la Roumanie, depuis les Monts d’Orastie jusqu’au nord de la Moldavie et au Delta du Danube. Il en garde un tas de souvenirs plus ou moins agréables. En voici deux: « J’aime bien voyager et j’ai été impressionné par les lieux et les monuments que j’ai visités. J’ai beaucoup apprécié certains d’entre eux, mais je ne saurais dresser un classement, car chacun a quelque chose de particulier. Dans le Delta du Danube, j’ai eu la chance de rencontrer le patron d’un hôtel flottant qui m’a permis de faire des croisières sans rien payer. En guise de remerciement, je lui ai offert des photos. A cette époque-là, je n’avais pas les moyens de payer une telle croisière. Une autre expérience dont je me souviens est celle que j’ai vécue dans la localité de Băniţa. Au sommet d’un rocher, il y a des blocs de pierre d’une ancienne cité dace. J’ai dû essayer trois fois de découvrir ces ruines, car elles étaient peu visibles et les gens du coin peu enclins à me venir en aide. Je me souviens qu’à un moment donné je me suis adressé au maire de la commune de Băniţa. Me prenant de haut, il m’a posé des questions sur la raison de ma présence dans les parages. J’ai mis un certain temps à comprendre pourquoi les gens étaient si méfiants. Ils étaient persuadés que je cherchais quelque trésor dace. »
Selon Cosmin Dănilă, pour prendre une bonne photo, il faut savoir choisir le bon moment et le bon angle de la prise de vue : « Ce que je cherche c’est avant tout l’angle le plus inédit possible. Ensuite, j’attends un moment précis de la journée. Les touristes ont l’habitude de prendre des photos vers midi. Or, ils devraient savoir qu’il y a des règles en matière de lumière, qui font que ce moment est en fait le moins propice. Moi, je ne prends jamais de photos en plein air à midi. Je choisis le petit jour ou le coucher du soleil. En plus, si vous avez de la chance, vous pouvez surprendre des nuages aux formes étranges, un arc-en-ciel ou bien des éclairs. Moi, je vise à rendre plus intéressante la photo en ajoutant, toujours au premier-plan, un personnage ou une plante. »
Après avoir mis en ligne ses photos, même s’il n’en avait pas le feu vert de l’UNESCO, le photographe roumain Cosmin Dănilă a reçu une multitude de messages de la part des internautes qui les avaient vues: « Bien des messages émouvants me sont parvenus des Roumains, dont beaucoup vivant à l’étranger. J’ai également reçu des messages de la part d’anciens ambassadeurs à Bucarest qui m’ont félicité et se sont dits impressionnés par mon travail, par la qualité et la présentation de mes photos. Beaucoup de ces gens ont dû être interpellés par le fait que j’ai travaillé tout seul et sans aucune aide. » ( trad. Mariana Tudose)