La Roumanie au Carnaval de Venise
En 2008, la Roumanie était l’invitée d’honneur au Carnaval de Venise. Le Théâtre « Masca, » la Fanfare Savale, le groupe Shukar Collective ou encore l’Orchestre de chambre « Philarmonia » – autant de noms roumains à l’agenda de l’événement.
Luana Pleşea, 12.02.2013, 13:52
En 2008, la Roumanie était l’invitée d’honneur au Carnaval de Venise. Le Théâtre « Masca, » la Fanfare Savale, le groupe Shukar Collective ou encore l’Orchestre de chambre « Philarmonia » – autant de noms roumains à l’agenda de l’événement.
La Roumanie n’a raté depuis lors aucune édition du Carnaval, grâce aux manifestations organisées par l’Institut Roumain de la Culture et de la Recherche humaniste de Venise, comme nous l’explique le représentant de l’Institut, Mihai Stan : « Chaque année, notre institut s’est attaché à mettre en place un événement culturel roumain au Carnaval de Venise. Par exemple, en 2012 nous avons organisé, 4 soirées durant, au Théâtre « La Fenice », le Festival de musique balkanique « Dimitrie Cantemir ». A noter aussi, en 2011, le concert inaugural de la tournée ‘George Enesco » en Italie, ou encore en 2010, au Musée du Costume, l’exposition de costumes provenant de la collection de la professeure Adina Nanu. Bref, notre Institut a voulu ainsi habituer le public italien, le public international et le public du carnaval au fait que durant le Carnaval, plus précisément au premier jour de l’événement, notre Institut met en place un événement roumain ».
Mihai Stan est aussi responsable du projet « La Roumanie : costumes et Masques traditionnels de cérémonie » – une exposition organisée avec le soutien du Musée national du Village « Dimitrie Gusti » de Bucarest et en collaboration avec les organisateurs officiels du Carnaval de Venise. Accueillie par la Scuola Grande di San Teodoro de Venise, l’exposition réunit plus de 200 objets et reste ouverte jusqu’au 14 février. Elle figure d’ailleurs au programme officiel du Carnaval. Mihai Stan de l’Institut roumain de la Culture et de la Recherche humaniste de Venise : «L’exposition est structurée selon les trois étapes de la vie. L’étape principale, dont tout le monde se réjouit, est celle des noces. Les costumes sont vraiment extraordinaires et leurs couleurs fabuleuses. On a très bien respecté le thème de cette année «Vivi in colori!» «Vivez en couleurs! » . Une deuxième étape est celle de la mort, et nous avons essayé de bien représenter nos coutumes et rituels, les masques et les personnages liés à cette étape étant vraiment spectaculaires notamment aux yeux de ceux qui les voient pour la première fois. Tout le monde souhaite savoir ce qu’ils représentent ou encore où l’on pratique encore ce genre de rituels. Le troisième moment est celui du carnaval roumain, soit des danses de Noël et du Nouvel An. Notre exposition se vante de trois pièces de résistance, très belles, très grandes et très joliment colorées. Hormis les masques et les rituels, le public peut aussi y découvrir différents objets traditionnels: le lit paysan avec des couvertures faites main, des oreillers et mouchoirs ou encore des costumes de différentes régions du pays. Les murs de l’exposition sont ornés de costumes appartenant au maître artisan Paul Buta qui connaît un succès fou à Venise. Le rez-de-chaussée de l’Institut accueille d’ailleurs un atelier de Paul Buta. C’est là que les visiteurs peuvent découvrir comment les masques roumains de carnaval sont faits. Alors que je me promenais dans la rue j’ai même eu la surprise de remarquer quelqu’un qui portait un masque fait par Paul Buta. »
A en croire les organisateurs, chaque pièce du costume traditionnel de cérémonie est « un livre de sagesse et d’expérience humaine que n’importe qui peut ouvrir à chaque fois qu’il souhaite vraiment comprendre l’âme et l’univers spirituel des Roumains.
Attesté au début du millénaire passé et devenu fête officielle publique à la fin du XIIIe siècle, le Carnaval de Venise est l’un des événements européens les plus spectaculaires, qui réunit chaque année près de 400 mille visiteurs.