Dossiers de corruption
La Haute Cour de Cassation et de Justice a décidé jeudi de placer en détention provisoire ou encore de prolonger l’état d’arrestation dans le cas de trois responsables politiques accusé par les procureurs anti-corruption d’actes incompatibles avec la législation en vigueur. Les sentences ont concerné l’ancien ministre des Finances, Darius Vâlcov, le maire de Constanta, Radu Mazare, mais aussi Elena Udrea, ex-ministre du Développement Régional et du Tourisme et leader du Parti du Mouvement Populaire.
Valentin Țigău, 03.04.2015, 14:39
La Haute Cour de Cassation et de Justice a décidé jeudi de placer en détention provisoire ou encore de prolonger l’état d’arrestation dans le cas de trois responsables politiques accusé par les procureurs anti-corruption d’actes incompatibles avec la législation en vigueur. Les sentences ont concerné l’ancien ministre des Finances, Darius Vâlcov, le maire de Constanta, Radu Mazare, mais aussi Elena Udrea, ex-ministre du Développement Régional et du Tourisme et leader du Parti du Mouvement Populaire.
Condamnée à rester en détention provisoire jusqu’à fin avril, celle-ci est accusée d’abus en fonction et de perception de pot-de-vin dans le dossier Gala Bute 2011 « Champion pour la Roumanie », à l’affiche duquel a figuré aussi un match entre le boxeur roumain Lucian Bute et le Français Jean-Paul Mendy. Les procureurs accusent Mme Udrea d’avoir touché 10% du montant total des contrats accordés. Par ailleurs, l’ex-ministre des Finances, Darius Vâlcov, passera la fête de Pâques en prison.
La Haute Cour de cassation et de Justice a donné feu vert à la contestation avancée par les procureurs anti-corruption et a remplacé l’assignation à résidence par la détention provisoire dans le cas de Vâlcov, accusé d’avoir attribué des marchés publics en échange de 2 millions d’euros en 2008 — 2009, lorsqu’il était maire de la ville de Slatina, dans le sud de la Roumanie. Dans le même temps, il est également enquêté pour des faits de corruption durant son mandat à la tête du ministère des Finances.
Les procureurs ont eu également gain de cause dans le cas de l’édile de Constanta, Radu Mazare, accusé d’avoir accepté 9 millions d’euro de pots-de-vin en échange de marchés publics illégalement attribués par la municipalité tels des autorisations illégales de construction de galeries commerciales ou encore l’attribution d’un contrat de salubrité de la ville pour une période de 25 ans. Jeudi encore, la Cour d’Appel a condamné définitivement à deux ans et demi de prison ferme, Ioan Niculae, le Roumain le plus riche selon le classement Forbes des milliardaires de la planète.
Celui-ci est coupable d’avoir financé illégalement, en 2009, la campagne présidentielle du leader social-démocrate de l’époque, Mircea Geoana. Il s’agit de la première sentence définitive dans un dossier portant sur le financement des campagnes présidentielles et des partis. Dans le même dossier, les juges ont également condamné l’ancien président du Conseil départemental de Braila, Gheorghe Bunea Stancu pour avoir persuadé Niculae de financer la campagne de Geoana.
Selon les procureurs, Ioan Niculae aurait accepté d’offrir un million d’euros à condition qu’il ait un mot à dire dans le choix du ministre de l’Economie et des chefs des principaux producteurs et distributeurs gazier. Mircea Geoana a clamé son innocence, en affirmant avoir toujours ignoré la source des fonds pour sa campagne électorale. (trad. Ioana Stancescu)