Des Roumains, victimes du terrorisme en Algérie
Les corps sans vie des deux Roumains morts pendant la crise des otages en Algérie ont été rapatriés à bord d’un avion militaire. Ils faisaient partie de ces dizaines de travailleurs étrangers tués sur un grand site d’exploitation du gaz naturel dans le sud-est de l’Algérie. Environ 700 salariés algériens et une centaine d’étrangers, dont trois Roumains, ont réussi à s’en sortir seuls ou sauvés par l’armée algérienne. A ce sujet, le président roumain Traian Băsescu a déclaré que le terrorisme se trouvait désormais à la frontière sud de l’UE, soulignant que les autorités roumaines ne pouvaient pas laisser passer les événements d’Algérie sans en fournir une réponse. Celle-ci sera livrée à coup sûr après l’évaluation de cette crise.
Daniela Budu, 25.01.2013, 14:26
Les corps sans vie des deux Roumains morts pendant la crise des otages en Algérie ont été rapatriés à bord d’un avion militaire. Ils faisaient partie de ces dizaines de travailleurs étrangers tués sur un grand site d’exploitation du gaz naturel dans le sud-est de l’Algérie. Environ 700 salariés algériens et une centaine d’étrangers, dont trois Roumains, ont réussi à s’en sortir seuls ou sauvés par l’armée algérienne. A ce sujet, le président roumain Traian Băsescu a déclaré que le terrorisme se trouvait désormais à la frontière sud de l’UE, soulignant que les autorités roumaines ne pouvaient pas laisser passer les événements d’Algérie sans en fournir une réponse. Celle-ci sera livrée à coup sûr après l’évaluation de cette crise.
Traian Băsescu: « Les événements dAlgérie ont confirmé une fois de plus que les groupes terroristes forts sont capables de tuer nos citoyens, ce qui nous amène à nous poser la question suivante : comment défendons-nous nos citoyens? Nous ne pouvons pas laisser derrière nous les événements dAlgérie sans nous poser cette question. Quand ils partent travailler avec nos compagnies en terre étrangère, ils sen vont avec le sentiment que leur Etat les défendra. »
A son tour, le premier ministre Victor Ponta a affirmé navoir rien à reprocher à la cellule de crise constituée à Bucarest pour secourir les otages roumains dAlgérie. Il a évité de parler de la manière dont léchange dinformations avec la partie algérienne sétait déroulé. Victor Ponta : « Selon moi, la cellule de crise a fait son devoir. Pour le reste, ce qui sest passé sur place ne tient pas des autorités roumaines, ni de nos partenaires européens. Lintervention a appartenu aux autorités algériennes. »
Après laudition du chef de la diplomatie roumaine, Titus Corlăţean, par les commissions parlementaires de politique étrangère, leurs membres ont également estimé que la cellule de crise avait rempli sa mission. LeMAE de Bucarest a exprimé son mécontentement à l’égard du manque de coopération de la part dAlger dans la crise des otages. Le ministre Titus Corlăţean a précisé que Bucarest déplorait les défaillances dinformation au sujet du deuxième ressortissant roumain décédé à lhôpital. Lambassadeur algérien en Roumanie, Habib Hamraoui, a infirmé lerreur de communication de la part des autorités de son pays dans le cas des otages roumains : « Larmée a été obligée à intervenir au moment opportun pour libérer les personnes algériennes et étrangères, pour quil ny ait pas de précédent dans les négociations avec les terroristes. Je présente les condoléances et la position claire de lAlgérie. Pas de négociations avec les terroristes et une lutte implacable contre le terrorisme. »
Lattaque terroriste contre le site algérien dexploitation du gaz a été revendiquée par un groupe lié à la nébuleuse Al-Qaïda, qui la présentée comme des représailles contre loffensive militaire française sur les bastions islamistes du Mali voisin.