Contes de Bucarest et de ses résidences de boyards
Si vous voulez apprendre davantage sur la capitale de la Roumanie, la Fondation « Calea Victoriei/L’avenue de la Victoire » et l’historienne Anita Sterea vous invitent à écouter des contes de Bucarest – résidences de boyards. Ils sont racontés par l’historienne Anita Sterea. Une balade dans les rues de la ville, qui s’enorgueillait jadis de l’appellation « Petit Paris – Micul Paris », passe devant de spectaculaires hôtels particuliers ayant appartenu à des familles de boyards. A cela s’ajoute un nombre impressionnant de villas, aux histoires intéressantes et dont les salles ont été arpentées par des gens extraordinaires.
Corina Sabău, 03.03.2016, 15:22
Si vous voulez apprendre davantage sur la capitale de la Roumanie, la Fondation « Calea Victoriei/L’avenue de la Victoire » et l’historienne Anita Sterea vous invitent à écouter des contes de Bucarest – résidences de boyards. Ils sont racontés par l’historienne Anita Sterea. Une balade dans les rues de la ville, qui s’enorgueillait jadis de l’appellation « Petit Paris – Micul Paris », passe devant de spectaculaires hôtels particuliers ayant appartenu à des familles de boyards. A cela s’ajoute un nombre impressionnant de villas, aux histoires intéressantes et dont les salles ont été arpentées par des gens extraordinaires.
La Maison Vernescu, la Maison Melik, la Maison Aman sont autant d’immeubles fortement médiatisés, dont la conservation est due principalement aux institutions qu’elles abritent. D’autres résidences, tout aussi spectaculaires, mais peu connues du grand public, se cachent dans tel ou tel coin de la capitale roumaine : la Maison Arion, la Maison Librech, la Maison Mincu ou la Maison Chrissoveloni. Ces anciennes résidences somptueuses de riches propriétaires terriens, qui ont connu le faste et la richesse du temps jadis, gardent un air d’époque.
L’historienne Anita Sterea, raconte l’accueil réservé à ses histoires bucarestoises: « La première promenade, nous l’avons faite en mars 2009 quand nous avons parcouru Calea Victoriei. Comme il y a eu beaucoup d’amateurs, nous avons collaboré avec deux conteurs. Et nous en avons été très contents, il était évident que nous étions sur le bon chemin. Depuis, nous avons organisé de nombreuses autres promenades dont je pourrais vous raconter des tas d’anecdotes. Par exemple, un jour, à la fin du parcours dans la zone Ioanid, un monsieur m’a demandé de le laisser dire quelques mots. Eh bien, il nous a dit qu’il était bucarestois de naissance et qu’il avait habité toute sa vie du côté de l’Avenue Stefan cel Mare, sans avoir jamais mis les pieds dans le Parc Ioanid, qui se trouve dans le même périmètre ; en fait, il n’était même pas au courant de son existence. Ce monsieur s’est dit donc heureux d’avoir fait cette découverte. J’ai eu la révélation du but de ces randonnées ; j’ai compris que cela fait sept ans que j’arpente et raconte Bucarest, tout en assistant à sa transformation… pour le mieux. Et j’en suis contente. Parce que, à l’époque où j’ai commencé cette aventure, il y avait aussi un aspect moins plaisant – je devais dire aux randonneurs que la législation concernant le patrimoine était mal appliquée ou mal comprise, que des bâtiments étaient en train de s’effondrer. Aujourd’hui, c’est le contraire ; je peux montrer aux touristes des immeubles rénovés. J’ai rencontré un jour une dame septuagénaire qui nous a raconté que dans les années ’40 elle et ses copains montaient au grenier des maisons du quartier Ioanid où elle avait trouvé un rideau de soie, fait sur commande à Paris, qui lui a servi de filet de pêche dans le lac Floreasca. »
L’historienne Anita Sterea, vient de le dire : le but des balades est d’apprendre des Histoires de Bucarest et de ses habitations de boyards. Des tas d’anecdotes nous attends dans les très connues villas des familles Brătianu, Vernescu, Titulescu, Monteoru ou encore Mincu. Mais aussi dans celles qui abritent des institutions culturelles: les Maisons Aman, Assan, Melik, Chrissoveloni et autres. (Trad. Ileana Taroi)