«Bucarest, mon amour»
Notre invité d’aujourd’hui sur RRI est Andrei Bârsan,
président de l’association « Bucureştiul meu drag » -
« Bucarest, mon amour », à l’initiative duquel a été réalisé un album
photo portant ce même nom. « Bucarest, mon amour », édition 2015, est
un album de la ville telle que nous la voyons, avec ses bons et ses moins bons
côtés. « Bucarest, mon amour » comporte 103 photos et c’est d’une
certaine façon un album de famille, la famille élargie de notre capitale.
Andrei Bârsan lui a lancé une invitation: rendre cette maison commune plus
accueillante et pourquoi pas, faire de Bucarest la capitale européenne de la
culture en 2021.
Ana-Maria Cononovici, 18.03.2016, 16:40
Notre invité d’aujourd’hui sur RRI est Andrei Bârsan,
président de l’association « Bucureştiul meu drag » -
« Bucarest, mon amour », à l’initiative duquel a été réalisé un album
photo portant ce même nom. « Bucarest, mon amour », édition 2015, est
un album de la ville telle que nous la voyons, avec ses bons et ses moins bons
côtés. « Bucarest, mon amour » comporte 103 photos et c’est d’une
certaine façon un album de famille, la famille élargie de notre capitale.
Andrei Bârsan lui a lancé une invitation: rendre cette maison commune plus
accueillante et pourquoi pas, faire de Bucarest la capitale européenne de la
culture en 2021.
Quelle est l’idée maîtresse de ce projet ? Andrei Bârsan: « Notre
association se propose de promouvoir la ville principalement par le biais de la
photo. Nous menons des projets photo depuis 2008 déjà et plus de 160 images se
retrouvent sur notre site. Nous avons tous à la maison un album de famille, où
l’on réunit des photos de nous-mêmes quand nous étions petits, ensuite écoliers
etc. Eh bien, j’ai pensé que notre ville méritait, elle aussi, un tel album,
réalisé par ses habitants. Notre intention était de créer une plate-forme pour
la mémoire visuelle de la ville. »
Afin de faire de cette ville un « chez soi » où
l’on a envie d’être, Andrei Bârsan a encouragé la participation de tous ceux qui
pensaient avoir quelque chose à exprimer par une image photographique :
« Ce qui est intéressant, c’est que l’album a été réalisé par des
habitants de la ville, pas nécessairement par des professionnels. La
photographie est un métier pour un très petit nombre de ces 103 personnes. Ce
sont des architectes, des cuisiniers, des éditeurs… Tous les Bucarestois y ont
contribué. Toutes les images sont importantes, car chacun a pensé que son image
était importante et nous, en tant qu’éditeurs, nous avons considéré, à notre
tour, que chaque image est importante. Il y a des images d’animaux de
compagnie, des scènes de rue, des magasins… Elles sont toutes intéressantes et
importantes. »
Nous vous
invitons à un tour de la ville de Bucarest pas comme les autres, en sentir la
saveur et les couleurs par le biais de l’objectif d’un appareil photo – c’était
l’appel lancé par notre interlocuteur aux habitants de la ville. L’album
« Bucarest, mon amour » 2015 est censé soutenir la candidature de la
ville au titre de capitale européenne de la culture 2021.
Andrei Bârsan: « Nous souhaitons conserver l’atmosphère de ces journées,
l’ambiance de la ville plutôt que son architecture. C’est qu’en regardant de
vieilles photos, datant des années ’50, ’60, ’40, on constate que chaque période
a sa spécificité. Et c’est ce que nous souhaitons réaliser : une mémoire
visuelle de la ville, à l’intention de nos enfants et des enfants de nos
enfants. Et nous espérons de tout cœur que Bucarest soit désigné Capitale
européenne de la culture, car nous avons besoin de culture, nous avons besoin
d’une stratégie culturelle à long terme qui nous permette de montrer qui nous
sommes. Car nous ne sommes pas uniquement les habitants d’une ville qui a,
disons, un bel éclairage. Une ville suppose une vie culturelle. »
A quoi
ressemble Bucarest vu par le biais des photos de l’album « Bucarest, mon
amour » ? Andrei Bârsan : « Nous avons essayé de
présenter une ville optimiste, avec ses bons et ses mauvais côtés, mais je
pense que plus de 90% des images illustrent le bon côté. Ce ne sont pas des
photos prises à dessein pour qu’elles représentent ce côté-là, ce sont des
aspects naturels de la ville. Dans notre vie quotidienne, c’est une ville
pleine d’allégresse. »
En effet. Qu’elles présentent un homme
en shorts courant sur l’herbe d’un parc à l’aube ou le balcon d’un bâtiment
d’habitations avec du linge mis à sécher et d’où un enfant tire avec un
pistolet jouet, les images réunies dans cet album sont touchantes. Leurs
nombreux auteurs ont partagé ce qu’ils ont considéré comme représentatif, soit
une partie de leur âme. Et puisque l’album aura une édition 2016, Andrei Bârsan a
invité les Bucarestois à observer la ville et à l’immortaliser : « Tous
ceux qui le souhaitent peuvent y participer et proposer n’importe quelle photo
prise dans la ville. Même des photos de famille, car ce qui concerne en ce
moment la famille, dans quelques années appartiendra à la mémoire visuelle de
la ville, à son patrimoine. Je les ai invités à prendre de photos de Bucarest comme
ils en font d’eux mêmes, à considérer la ville comme un membre de leur
famille. »
Le but déclaré de notre
interlocuteur est de réaliser une ample base d’images pour la mémoire visuelle
de la ville. L’album « Bucarest, mon amour » 2016 attend déjà ses
auteurs !