B FIT – le Festival international de théâtre de rue
Le 1er juillet s’ouvrait à Bucarest le Festival international de théâtre de rue B-FIT in the street (B-FIT dans la rue). Organisé par la municipalité et son centre culturel ARCUB, l’événement en est à sa 9e édition. Une édition spéciale, vu que cette année elle ne durera pas 4 jours, comme d’habitude. Tous les week-ends du mois de juillet, de vendredi à dimanche, des centaines d’artistes de 9 pays envahiront la capitale. Des spectacles sont prévus Place de l’Université, Place de la Constitution, le long du boulevard Unirea et de l’Avenue de la Victoire (Calea Victoriei) ou bien dans le centre historique de la ville. Le festival a été ouvert de manière spectaculaire, par deux grandes compagnies italiennes qui participent à des événements d’envergure: SONICS, qui a ouvert le Championnat d’Europe de Football 2012, et Kitonb, présente pour la première fois en Roumanie en 2009 et qui est revenue l’année dernière, au Festival international de théâtre de Sibiu.
Luana Pleşea, 16.07.2017, 12:31
Le 1er juillet s’ouvrait à Bucarest le Festival international de théâtre de rue B-FIT in the street (B-FIT dans la rue). Organisé par la municipalité et son centre culturel ARCUB, l’événement en est à sa 9e édition. Une édition spéciale, vu que cette année elle ne durera pas 4 jours, comme d’habitude. Tous les week-ends du mois de juillet, de vendredi à dimanche, des centaines d’artistes de 9 pays envahiront la capitale. Des spectacles sont prévus Place de l’Université, Place de la Constitution, le long du boulevard Unirea et de l’Avenue de la Victoire (Calea Victoriei) ou bien dans le centre historique de la ville. Le festival a été ouvert de manière spectaculaire, par deux grandes compagnies italiennes qui participent à des événements d’envergure: SONICS, qui a ouvert le Championnat d’Europe de Football 2012, et Kitonb, présente pour la première fois en Roumanie en 2009 et qui est revenue l’année dernière, au Festival international de théâtre de Sibiu.
Mihaela Păun, directrice du centre culturel ARCUB, nous parle de l’atmosphère et des spectateurs du festival : «C’est magnifique ! Notre public est de plus en plus avisé et de plus en plus intéressé par les spectacles. Ce qui est intéressant, c’est que d’une année à l’autre, le public évolue et devient toujours plus désireux d’échanger avec les artistes de rue. Il y a quelques années, lorsque le théâtre de rue en était encore à ses débuts à Bucarest et en Roumanie, en général, les spectateurs étaient plus réticents. Actuellement ils sont très ouverts et accueillent chaleureusement les artistes… Les spectacles, à commencer par l’ouverture du festival, ont été ponctués d’applaudissements frénétiques.»
Au menu de l’édition de cette années: acrobates dansant devant des murs éclairés par des projections en 2D, ou suspendus au-dessus de la ville, spectacles son et lumière, jongleries de feu, énormes personnages lumineux, spectacles de tango, ambiance de cabaret et costumes fabuleux… Proposer des spectacles de qualité au programme d’une édition beaucoup plus riche que les autres est un défi, surtout que la législation entrave l’organisation des festivals.
Mihaela Păun : « Chaque année, à la fin d’une édition du festival de Bucarest, mes collègues vont voir des spectacles ailleurs. Il y a énormément de festivals dans le monde pendant cette période de l’année, en France, en Italie, en Espagne au Portugal. Juillet, août et même septembre abondent en événements de ce genre. L’offre est donc généreuse. Nous sommes en contact avec des imprésarios qui s’occupent de ce genre de spectacles. Nous avons pourtant un problème : nous ne disposons pas de budgets multi-annuels, c’est pourquoi il nous est très difficile d’inviter, dès cette année, des troupes pour l’année prochaine. On n’a pas la possibilité de signer un contrat avec elles, car ce n’est pas légal. En l’absence d’un budget déjà voté, on ferait une promesse que l’on n’est pas du tout sûr de pouvoir tenir. Alors nous entretenons des relations très étroites avec des gens qui nous font confiance, qui savent qu’ils toucheront l’argent et alors ils contactent ces troupes et paient éventuellement l’avance à notre place. Et nous signons les contrats l’année suivante, quand la loi nous permet de le faire. Un festival, surtout s’il est international, ne saurait être organisé du jour au lendemain. »
Ces efforts et ces démarches sont inévitablement doublés de grandes attentes de la part des organisateurs, qui souhaitent assurer un grand impact du festival.
Mihaela Păun, directrice du centre ARCUB : « Je souhaite que ce festival nous rapproche davantage de la ville. A mon avis, ces spectacles de rue sont très importants : ils transforment la ville en une scène vivante, gaie, haute en couleurs, comme, justement, le plus souvent, Bucarest ne l’est pas. Je pense qu’il peut aider les Bucarestois à acquérir cette conscience de leur appartenance à une communauté, ce qui n’est pas facile, dans les grandes villes. J’estime que ce genre de spectacle est susceptible de faire, peu à peu, une éducation, qu’il peut nous « apprivoiser », comme dirait le Petit Prince, dans nos relations avec la ville. » ( Trad. : Dominique)