Black Rhino
Des militaires roumains, français et belges ont participé à des entrainements complexes, impliquant des tirs avec des munitions réelles et des opérations d'évacuation médicale avec l'aide des hélicoptères de la base aérienne 71 de Campia Turzii.
Radio România, 29.09.2023, 15:17
Les
exercices militaires multinationaux s’enchainent en Roumanie dans un contexte
régional compliqué, dominé par les plus récentes évolutions de la guerre en
Ukraine. Les armées de l’OTAN se voient obligées d’adapter leurs tactiques et
procédures aux nouvelles réalités du champ de bataille.
Quelque
300 militaires roumains, français et belges, avec une centaine de moyens
techniques se sont entrainés ensemble sur le terrain d’entrainement de Bogata,
près de Turda, dans le centre de la Roumanie dans le cadre de l’exercice Black
Rhino. Ce fut le cinquième programme d’instruction multinational auquel ont
participé les militaires du 814e bataillon de chars. L’exercice a
été conçu autour d’une action déroulée pendant 36 heures et d’une marche de 12
kilomètres. Les militaires roumains, français et belges ont participé à des
entrainements complexes, impliquant des tirs avec des munitions réelles et des
opérations d’évacuation médicale avec l’aide des hélicoptères de la base
aérienne 71 de Campia Turzii. En cas d’opération réelle par temps de guerre,
les premiers secours et l’évacuation médicale jouent un rôle essentiel C’est
pourquoi l’entrainement des militaires participants à l’exercice s’est réalisé
dans le cadre de scénarios des plus divers, puisque l’extraction des blessés
des véhicules de combat impliquent des procédures différentes en fonction du
type de véhicule utilisé par les trois armées.
Et du
coup, les différences en termes de moyens techniques et de procédures ont
refait surface, mais les techniques et les procédures ont été harmonisées grâce
surtout à l’expérience des militaires déployés sur le terrain. Les
organisateurs de l’exercice ont souligné que le point de départ de cet exercice
a été justement le fait d’impliquer des militaires de nations différentes, qui
parlent des langues différentes et qui maitrisent des procédures différentes. L’implication
exemplaire des militaires de différentes nations qui ont constitué des
équipages homogènes a carrément effacé toute différence en termes de moyens techniques.
Selon les organisateurs de l’exercice, la dotation avec de nouveaux équipements
est souvent assez difficile à réaliser, elle s’étend sur de longues périodes de
temps, implique des efforts budgétaires considérables et se réalise
conformément à des planifications rigoureuses. C’est pourquoi, les armées arrivent
à utiliser des moyens techniques et en l’occurrence des véhicules de
différentes générations et origines. Cette situation est largement présente
dans l’armée roumaine qui utilise parallèlement des véhicules de combat tant
d’origine soviétique qu’occidentale.
Depuis
le début de cette année, les tankistes de Turda se sont instruits en commun
aussi avec d’autres partenaires de l’OTAN déployés en Roumanie et leur
prochaine mission est l’exercice Zimbru 23/ Bison 23 déroulé en coopération
avec des militaires français et néerlandais sur le terrain d’instruction au
combat de Smârdan, département de Galati, dans l’est de la Roumanie.
« A première vue il y a des différences notables.
Mais dès le début de chaque mission on se rend compte des similitudes », a
déclaré pour la Rédaction militaire de Radio Roumanie l’adjudant-major Chassidy
Johnston de la Garde nationale de l’Alabama. Les échanges d’expérience démarrés
en 2004 entre le 72e bataillon de défense nucléaire, radiologique,
biologique et chimique « Negru Voda » de Sighisoara, dans le centre
de la Roumanie et les partenaires de la 31e brigade de la Garde
nationale de l’Etat de l’Alabama se déroulent annuellement depuis 2017 et
l’exercice le plus récent a été Guardian Mask-23.
Et pour
finir sachez aussi que le 151e bataillon d’infanterie
« Razboieni », une unité d’élite de l’armée roumaine vient de fêter
son 29e anniversaire. Cette unité est un véritable repère pour la
ville de Iasi dans le nord-est de la Roumanie. Surnommés « les loups
noirs », les militaires de ce bataillon, ont participé depuis 1996 à une
dizaine de missions internationales et de maintien de la paix sur des théâtres
d’opérations extérieures dans des pays tels l’Angola, la Bosnie, l’Albanie,
l’Irak et l’Afghanistan, mais aussi à une multitude d’exercices multinationaux
importants aux Etats Unis, en Allemagne, en Ukraine, en Norvège, en Slovaquie
et en République de Moldova. (Trad. Alex Diaconescu)