Wild Bucovina – La Bucovine sauvage
Marius Marcu Orhean et les frères Stelian et Emil Bodnari sont trois jeunes passionnés par la nature et ses mystères. Ensemble, ils arpentent les forêts et les montagnes de Bucovine à la recherche des images les plus inédites de la flore, la faune et des paysages sauvages de la région. Ils ont appris tout seuls à filmer et à réaliser du matériel vidéo pour promouvoir leur région natale et pour montrer au monde entier la beauté de la Bucovine. Il y a trois ans, ils ont fondé une association – Wild Bucovina (La Bucovine sauvage) avec pour but de conserver et de protéger la biodiversité de la région.
România Internațional, 09.04.2018, 13:22
Pour plus de détails, nous avons invité Marius Marcu Orhean au micro de RRI: « Nous avons eu tous les trois cette passion dès notre enfance. Avec mon grand-père, je parcourais les bois de cette zone de la Bucovine et j’aimais beaucoup découvrir la nature. Avec les deux frères dont je suis le beau-frère, nous avons pris le même chemin. Ils ont hérité de cet amour pour la nature de leur oncle qui avait une maison située en altitude. Ils ont commencé à découvrir les mystères de la nature en suivant initialement le brame des cerfs, puis leur oncle leur a acheté un appareil photo à l’aide duquel ils ont surpris les aspects de la nature les plus impressionnants. Nous avons eu l’initiative de fonder une association et un des rôles importants a été joué par l’ancien chef du Service forestier de la localité de Dorna Candrenilor, l’ingénieur Dinu Popescu, celui qui a donné le nom de l’association – Wild Bucovina. Nous nous proposons de surveiller l’activité de toutes les espèces d’animaux de la région montagneuse de la Bucovine et de ses alentours. En surveillant la zone, nous avons découvert des choses très intéressantes. Par exemple, un des deux frères a découvert un nid d’aigles royal, un oiseau très rare qui figure aussi sur les armoiries de notre pays. Chaque année au printemps, on attend la parade du coq de bruyère, à l’automne on attend le brame des cerfs et pendant l’hiver on suit l’activité des loups. Au mois de décembre, nous avons découvert un sentier emprunté par un lynx. Nous avons installé une caméra et nous avons surpris l’animal qui passait par là. »
Les jeunes documentaristes de Bucovine souhaitent susciter, à travers leurs films, l’intérêt pour la protection de la nature au cœur du plus grand nombre. En même temps, en dehors de ce suivi, des études et recherches, les jeunes mènent aussi des campagnes éducatives dans les écoles du département, pour que le matériel réalisé par eux soit connu par beaucoup d’élèves. Ils veulent offrir aux enfants des informations sur la nature environnante et leur expliquer ce que guetter les animaux pendant des heures pour surprendre des images d’une rare beauté veut dire.
Marius Marcu Orhean: « Maintenant nous voulons découvrir le grand-duc qui est prédateur le plus féroce de la famille des hiboux. C’est un oiseau que l’on peut rencontrer très rarement, à activité nocturne. Maintenant c’est la période d’accouplement du grand-duc et nous essayons de trouver des exemplaires… Nous essayons de nous approcher des animaux en gardant une certaine distance, de sorte qu’ils ne sentent pas notre présence et d’agir en silence, en mesurant très bien nos pas. Par exemple, le brame du cerf est comme une scène de théâtre, on peut voir comment le cerf sort paître entouré par son harem de biches, on peut observer son comportement, comment il se bat avec les autres cerfs et sa manière de s’imposer devant eux. Tout peut être suivi d’une zone adjacente, pour ne pas déranger l’animal surveillé. Pour pouvoir filmer l’aigle royal, mon collègue a grimpé dans un épicéa qui poussait à côté de l’épicéa où se trouvait l’oiseau, il y a installé la caméra pour filmer la scène, puis il est descendu de l’arbre et a attendu. Au mois d’avril, commence la parade du coq de bruyère, ce chevalier des hauteurs des forêts séculaires d’épicéa et de sapin, donc tout y est beau comme dans un conte de fées et il y a des choses à voir toute l’année. »
Toutes les découvertes sur la vie sauvage de Bucovine peuvent être suivies sur Youtube, sur la page Facebook de l’association ou sur son site WildBucovina.ro. (Trad. Nadine Vladescu)